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Cet artiste s'approprie les masques de «50 connards» jetés dans la rue

L'artiste français Toolate dénonce un problème devenu universel pendant la pandémie.
Toolate expose les masques chirurgicaux usagés et jetés dans la rue et la nature.
Capture d'écran Instagram @newsfromtoolate
Toolate expose les masques chirurgicaux usagés et jetés dans la rue et la nature.

Les déchets qui jonchaient déjà nos sols sont désormais accompagnés de masques chirurgicaux, à usage unique. Car oui, la crise sanitaire de la COVID-19 a fait naître une nouvelle forme de pollution.

“Toolate”, un artiste de rue français la dénonce grâce à son exposition «VOICI L’ŒUVRE D’UN CONNARD !», qu’il a partagé cette semaine sur Instagram. L’artiste a exposé 50 des nombreux masques jetés au sol dans les rues de Paris, accompagnés d’une note qui remercie avec ironie ces 50 contributeurs. Son objectif est de sensibiliser les citoyens pour qu’ils aient une prise de conscience et se posent de vraies questions. «Homo homini lupus» (l’homme est un loup pour l’homme) est le fil conducteur de ses réalisations.

Contacté par le HuffPost France, l’artiste Toolate, qui souhaite conserver son anonymat, explique pourquoi il a décidé d’exposer ces masques.

«J’ai mené cette action dans le but de sensibiliser les passants au manque de civisme. Un masque chirurgical met 450 ans à se désagréger. Ces déchets peuvent propager le virus et polluent l’environnement et les océans», déclare l’artiste niçois.

Les masques seront exposés jusqu’au 1er décembre sur les murs de Paris. «Sur mon compte Instagram, j’ai annoncé des dates qui correspondent à celle du confinement, cela reste ironique dans la démarche», explique-t-il.

Chaque cadre est signé et numéroté au dos, et est accompagné d’une petite légende explicative comme dans un musée. «J’ai d’abord préparé les cadres et placé les masques au dernier moment à l’intérieur. J’ai ensuite appliqué du ciment prompt pour pouvoir les sceller au mur avec une prise immédiate», décrit Toolate.

Sur le compte Instagram de l’artiste, les messages qui saluent son action s’amoncellent. En relation avec l’association «Un déchet par jour», basée à Marseille, Toolate souhaite mettre aux enchères un de ses cadres et leur reverser les bénéfices.

L'artiste Toolate a exposé des masques usés qui ont été jetés dans la rue.
Capture d'écran Instagram @newsfromtoolate
L'artiste Toolate a exposé des masques usés qui ont été jetés dans la rue.
L'artiste Toolate a exposé des masques usés qui ont été jetés dans la rue.
Capture d'écran Instagram @newsfromtoolate
L'artiste Toolate a exposé des masques usés qui ont été jetés dans la rue.
L'artiste Toolate a exposé des masques usés qui ont été jetés dans la rue.
Capture d'écran Instagram @newsfromtoolate
L'artiste Toolate a exposé des masques usés qui ont été jetés dans la rue.
L'artiste Toolate a exposé des masques usés qui ont été jetés dans la rue.
Capture d'écran Instagram @newsfromtoolate
L'artiste Toolate a exposé des masques usés qui ont été jetés dans la rue.

Sensible à l’environnement

Toolate est un artiste originaire de Nice, dans le sud de la France. Là-bas, il s’est déjà fait connaître pour son engagement, car il a récemment mené une action, en septembre dernier, dans 20 supermarchés de la ville.

L’artiste a modifié les étiquettes de 200 bouteilles de Coca-Cola, car selon lui, il est temps d’entreprendre des recherches sérieuses sur des alternatives durables au plastique et de les mettre en place.

«J’aurais pu prendre une autre marque, car le problème de la pollution du plastique dans l’océan concerne de nombreuses compagnies, mais Coca-Cola détient la médaille d’or dans la discipline», explique-t-il.

Son but était de sensibiliser les consommateurs à l’écologie, à la pollution, mais également à les inciter au recyclage. Il a remplacé l’étiquette d’origine par un texte expliquant que la firme américaine est polluante.

«Sur l’étiquette, j’ai dû réaliser une copie numérique du code-barre pour qu‘elle passe en caisse. J’ai ajouté un texte explicatif dénonçant le fait que Coca-Cola détient le podium des déchets plastiques ramassés dans les océans», affirme Toolate.

Comme pour les cadres, chaque bouteille est signée et numérotée. Toolate espère qu’elles soient gardées sur une étagère comme un objet de collection et que dans 10 ans, le détenteur les montrent en disant: «Regarde en 2020 on avait encore des bouteilles en plastique».

Ce texte a été publié originalement sur le HuffPost France.

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