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«Tout le monde en parle» : quelques moments croustillants

«Tout le monde en parle» : quelques moments croustillants
Radio-Canada

Les explications de Safia Nolin, les révélations de Lino Zambito, la fraîcheur de Martha Wainwright, la visite rare de Serge Fiori… Voici quelques moments croustillants qui ont retenu notre attention à Tout le monde en parle, cette semaine.

Triste anniversaire

En ouverture d’émission, Dany Turcotte a rappelé un triste souvenir : le vendredi 13 novembre 2015 avaient lieu les attentats du Bataclan, à Paris. «Qui nous avaient obligés à faire une émission en direct. Espérons qu’on n’en fera plus», s’est désolé Guy A.Lepage. Deux jours après le drame, les troupes de Tout le monde en parle avaient en effet orchestré d’urgence une édition en direct pour le soir même, une première fois dans l’histoire du rendez-vous dominical radio-canadien.

Safia persiste et signe

La controverse la concernant s’émoussait un peu, mais l’équipe de Tout le monde en parle tenait néanmoins à donner droit de réplique à Safia Nolin suite au tourbillon qui l’a secouée après le Gala de l’ADISQ. Lisez ailleurs dans nos pages le compte-rendu de l’entrevue de Guy A.Lepage avec la jeune artiste.

Le retour de Zambito

Avec sa biographie Le témoin, l’homme d’affaires Lino Zambito, acteur-clé dans les révélations sur la collusion et la corruption dans l’industrie de la construction et témoin de premier plan dans la Commission Charbonneau, remet les pendules à l’heure. Du moins, ses pendules. Dans son livre, il rend public certaines informations encore inconnues, notamment à propos du financement des partis politiques. Cette publication est-elle une vengeance, à ses yeux?

«Pas du tout. 93, 94% de mes dires à la Commission Charbonneau ont été corroborés, ont été documentés. J’ai signé des formulaires (voulant que) si jamais je donnais de la fausse information, que j’induisais la justice sur une mauvaise piste, je suis passible de 14 ans de prison. C’est quoi mon intérêt à aller mentir sur un dossier ? Moi, j’ai collaboré parce que j’avais espoir que le ménage se ferait au Québec. Et, après quatre ans, malheureusement, je dois constater que l’UPAC veut faire le ménage là où ça fait leur affaire, et s’ils décident de ne pas toucher, on laisse dormir les dossiers sur les bureaux.»

Zambito craint-il les poursuites en dévoilant ainsi de nouvelles vérités?

«Quand vous dites la vérité, personne ne va vous poursuivre. Ils vont tenter de vous intimider, mais la plus grande peur, c’est que, dans un procès, on les mette dans une boîte et on les interroge…»

«Fuck The President»

Arrivée avec l’inscription Fuck The President sur son chandail, Martha Wainwright a été désarmante de franchise et de fraîcheur. La respectée musicienne débarquait tout juste de New York, où elle était allée participer au Tonight Show de Jimmy Fallon, et était dans la ville lors des élections américaines. Elle y a longtemps vécu, elle a la double nationalité, et c’est là qu’elle a voté.

«J’ai voulu faire quelque chose, mais j’étais tellement déprimée, a-t-elle reconnu. C’était tellement intense, le mood dans la ville (…) J’ai des amis qui m’ont dit : «Tu devrais chanter ta chanson Bloody Mother Fucking Asshole», mais ça aurait été coupé…»

«Le soir du 8 (novembre), j’étais au New York Times pour faire un Live Facebook, j’ai été là de 9 heures le soir, jusqu’à à peu près 11h, dans le temps où ça s’est déroulé. D’être avec les journalistes, complètement en choc (…) Je pense que la plupart de la ville de New York était déçue, mais il y a évidemment beaucoup de gens qui sont très contents», a ajouté Martha Wainwright, à regret.

Adieu, Leonard Cohen

En cours d’enregistrement de Tout le monde en parle, jeudi, tous ont appris avec consternation la nouvelle du décès de Leonard Cohen. On savait Martha Wainwright proche du légendaire artiste et on se demandait si Guy A.Lepage aurait vent de l’information assez rapidement pour inclure une question à ce sujet dans l’émission. Ce qui fut fait, un peu plus tard.

«Mon frère a un enfant avec sa fille. On les connaît depuis longtemps», s’est attristée la chanteuse, faisant ainsi référence à son frère Rufus, qui a eu une fille, en 2011, avec Lorca Cohen, la fille de Leonard, sans toutefois former un couple avec elle. Rufus Wainwright est amoureux du créateur Jorn Weisbrodt depuis une douzaine d’années.

«Quand on a des living legends, ca nous fait peur quand ils sont plus là. Elles doivent être remplacées, et c’est ça, notre job», a calmement déclaré la dame.

Au sommet de la rampe

Vedette du skate en Califonie, où il réside depuis 16 ans, le Bouchervillois Pierre-Luc Gagnon est un trésor caché de la Belle Province : il a amassé 21 médailles dans des championnats X Gamesen au fil des ans. Il est millionnaire grâce à son sport et compte sur une flopée de commanditaires qui le supportent dans sa carrière sur roulettes. Pourtant, ici, peu de gens le connaissent. Frustrant?

«C’est quand même assez difficile d’avoir déménagé là-bas en 2000 et que les médias québécois ne couvrent pas vraiment le skate. Là-bas, aux États-Unis, c’est un lifestyle, un mode de vie, le skate, c’est pas mal partout, dans les médias. Il y avait même un réseau de télé qui se consacrait au skateboard, snowboard (…) Le marché est beaucoup plus grand. Mais la scène de skate au Québec commence à grossir. Les gars de ma génération, maintenant, commencent à avoir des positions où ils sont dans les médias, et ils commencent à connaître ça un peu plus. Moi, je suis un des premiers à devenir professionnel en skateboard ; les médias ne connaissaient pas vraiment ça avant moi», a dit l’athlète, qui a assuré ne pas fumer de pot avant ses performances, et qui ne sait pas s’il prendra part aux Jeux Olympiques de Tokyo, en 2020, où, pour la première fois, le skate sera considéré comme une discipline officielle.

Souvenirs d’Harmonium

Coup de maître de Guy A.Lepage et l’équipe de Tout le monde en parle : Serge Fiori était sur le plateau dimanche, lui qui, d’ordinaire, fuit pourtant les caméras. Guy A. a d’ailleurs avoué avoir «gossé» le chanteur pendant des années pour l’attirer à sa table. Il fallait la réédition remixée de l’album mythique L’Heptade, incluant CD, vinyle, DVD, coffret DVD et chanson inédite, C’est dans le noir, pour que l’icône de la musique d’ici finisse par flancher.

Avec son complice Louis Valois, Fiori s’est remémoré l’époque complètement folle où Harmonium était au faîte de la gloire, période où ça fumait entre autres énormément dans les salles de spectacles. «Astheure, tu fais des shows, tu as besoin de la boucane sur le stage… Tu n’avais pas besoin de ça dans ce temps-là!», a blagué Serge Fiori, qui a aussi relevé, plus tard, qu’Harmonium jouait jadis en première partie de certains discours de René Lévesque.

Depuis qu’il a repris petit à petit ses activités médiatiques, il y a deux ans, Serge Fiori laisse entendre qu’il pourrait un jour remonter sur scène, lui qui n’a pas chanté en public depuis les belles années d’Harmonium. Promesses concrètes ou rêve éveillé? Même le principal intéressé n’en sait rien.

«Je me questionne depuis tout le temps là-dessus. (…) Je suis icitte à soir», a indiqué Fiori, laissant ainsi planer que tout est possible. Il a ensuite expliqué brièvement ce qui l’empêche désormais d’aller au bout de son art.

«J’ai aucun problème avec le public, j’ai aucune gêne. C’est une condition que j’ai, qui est neurologique, qui fait que ma concentration part, disparaît…»

Ainsi, en entrevue ou lors d’un tournage télévisé, l’homme peut demander à interrompre le travail pour prendre une pause, mais une telle réaction serait impossible lors d’une prestation au micro. C’est d’ailleurs ce problème qui a entraîné la fin d’Harmonium, a spécifié Fiori.

«Je comprends pas d’où ça vient, je comprends pas ce qui se passe, c’est une condition (…) Je suis en tabarnak (d’avoir ça)», a admis celui qui a vendu 120 000 copies de son dernier album solo, en 2014, à peu près sans aucune promotion.

«Vous avez mis un groupe au monde, on devrait peut-être l’écouter. Non seulement on l’a fait, mais on l’a aussi roulé, fumé, et c’est toute une génération qui est gelée depuis 1976», disait la carte de Dany Turoctte décernée aux deux hommes.

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Guylaine Tanguay

«Tout le monde en parle» - 23 octobre 2016

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