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Vivre sa transsexualité en région

Vivre sa transsexualité en région
A participants waits for the 3rd LGBT Parade in Mare complexed favela (community) in Rio de Janeiro, Brazil, on September 7, 2014. The annual parade is set after community's sexual diversity week-long event to aim for long-term actions to minimize prejudice and violences against Lesbian, Gay, Bisexual, Transvestite and Transsexual in the community. AFP PHOTO / YASUYOSHI CHIBA (Photo credit should read YASUYOSHI CHIBA/AFP/Getty Images)
YASUYOSHI CHIBA via Getty Images
A participants waits for the 3rd LGBT Parade in Mare complexed favela (community) in Rio de Janeiro, Brazil, on September 7, 2014. The annual parade is set after community's sexual diversity week-long event to aim for long-term actions to minimize prejudice and violences against Lesbian, Gay, Bisexual, Transvestite and Transsexual in the community. AFP PHOTO / YASUYOSHI CHIBA (Photo credit should read YASUYOSHI CHIBA/AFP/Getty Images)

Plusieurs croient qu'il est plus difficile de vivre sa différence en région plutôt qu'en ville. Aux yeux d'Élise Cornellier Bernier, copropriétaire de la microbrasserie À l'abri de la Tempête, aux Îles-de-la-Madeleine, c'est un préjugé. Il y a un an, elle s'appelait Jean-Sébastien.

« Être différente à l'Étang-du-Nord plutôt qu'au coin des rues Ontario et Panet à Montréal, ce n'est pas un supplice », affirme Élise Cornellier Bernier.

«Quand je vais en ville, tout le monde me dit "Ah mon Dieu! Ça doit être difficile!" Les gens ont ce préjugé-là envers les régions. Honnêtement, on est en 2016 et ça paraît. Les Madelinots n'échappent pas à ça... et ça se passe super bien.»

- Élise Cornellier Bernier

« J'ai été dans mon corps d'homme trop longtemps », dit-elle. Elle se rappelle avoir ressenti beaucoup de crainte au moment d'annoncer la nouvelle à son entourage.

« On pense que les gens vont réagir plus fortement que nous. Mais finalement, c'est le contraire. Je leur ai dit : "Je suis ça et j'ai le goût d'être heureuse." À partir de ce moment, tout le monde a dit : "Bienvenue Élise!" »

«Les plus gros murs, c'est nous qui les avons.»

- Élise Cornellier Bernier

Quand Élise a commencé à prendre des hormones et des bloqueurs de testostérone, elle dit avoir ressenti une grande paix. « Tout a changé, mentionne-t-elle. La pression, l'agressivité en moi est tombée. »

Élise vit son début de quarantaine comme jamais elle ne l'avait imaginé.

«Je n'ai pas fait de tentatives de suicide et tant mieux! Je vis les plus beaux moments de ma vie maintenant. J'en profite et je trouve ça génial!»

- Élise Cornellier Bernier

« Je pensais, quand j'étais petite, que je pouvais rentrer chez le médecin, aller dans une machine et ressortir en fille, raconte-elle. J'y croyais à cette machine-là, mais j'ai jamais osé le crier assez fort. »

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