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«Ridicules», «déplorables»: les propos de Donald Trump critiqués à Ottawa

Les propos de Trump critiqués à Ottawa

La proposition d'interdire aux musulmans l'entrée aux États-Unis formulée par le candidat à l'investiture républicaine Donald Trump a été descendue en flammes à Ottawa.

Les députés fédéraux ont tour à tour qualifié cette suggestion de "pure folie", de "ridicule" et de "déplorable" dans les couloirs du parlement, mardi.

Disant vouloir éviter de se mêler de la course à l'investiture républicaine en raison de sa fonction de chef d'État, Justin Trudeau n'a pas voulu commenter directement la suggestion.

Le premier ministre a cependant plaidé que les Canadiens savent très bien où il loge, et qu'ils se sont par ailleurs clairement prononcés "contre la politique de peur et division" au scrutin du 19 octobre dernier.

Si M. Trudeau a fait preuve d'une certaine réserve, se contentant publiquement d'une brève réaction, quelques membres de son cabinet ont été plus loquaces.

Le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Dion, s'est par exemple réjoui qu'au cours de la plus récente campagne électorale s'étant déroulée de ce côté de la frontière, "on n'a jamais été aussi loin, quel que soit le parti, de ce qu'on vient d'entendre aux États-Unis".

En fait, "aucun parti politique ne pourrait s'approcher même d'un centième, même avec une perche olympique, de ce qui a été dit aux États-Unis", a ajouté le diplomate en chef du gouvernement canadien.

Sa collègue aux Institutions démocratiques, Maryam Monsef - une réfugiée afghane de confession musulmane arrivée au Canada en 1996 - s'est quant à elle désolée des propos tenus par Donald Trump.

"En tant que musulmane, en tant que Canadienne, en tant que femme, en tant que jeune, à chaque fois qu'une personne fait un commentaire d'exclusion rempli de préjugés, c'est décevant et, d'une certaine manière, angoissant", a-t-elle offert.

Les leaders de l'opposition ont aussi condamné la prise de position de Donald Trump, le chef néo-démocrate Thomas Mulcair allant jusqu'à suggérer que le Canada serve au magnat de l'immobilier la même médecine qu'il souhaite prescrire aux musulmans.

"Comme Canadien, moi je dis que quelqu'un qui propage la haine contre les gens sur la base de leur religion devrait être exclu du Canada, a-t-il soutenu. Alors on devrait s'assurer que Donald Trump ne mette pas les pieds au Canada."

Son homologue conservatrice, Rona Ambrose, a pour sa part prédit que le candidat à l'investiture du Parti républicain serait sanctionné par la population américaine et au sein de sa propre famille politique.

"Ces commentaires sont ridicules, a-t-elle lâché. Et je suis certaine que même les membres de son parti trouveront qu'ils sont ridicules."

Dans un communiqué publié lundi, le candidat à l'investiture du Parti républicain explique que sa proposition vise à répondre au niveau de haine envers les Américains d'une "grande proportion de la population musulmane".

L'interdiction d'entrer au pays s'appliquerait à tous les musulmans, incluant ceux qui font une demande de visa d'immigration et les touristes, a précisé le directeur de campagne de M. Trump, Corey Lewandowski.

Lorsqu'on a fait remarquer à la ministre Monsef qu'elle serait interdite de territoire aux États-Unis en vertu de ce plan, elle a souri et simplement laissé tomber: "Eh bien heureusement, le premier ministre Trudeau a nommé cette musulmane en particulier au cabinet".

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