Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Un (généreux) donateur à l'investiture de Trump condamné à 12 ans de prison

L'investisseur en capital-risque californien Imaad Shah Zuberi a secrètement détourné des fonds étrangers vers des campagnes américaines pour accroître leur influence, ont déclaré les procureurs fédéraux.
Kativ/Getty

Un investisseur en capital-risque californien - et principal donateur de Donald Trump - a été condamné à 12 ans de prison fédérale pour contributions illégales à la campagne, évasion fiscale, dissimulation de son rôle d’agent étranger et obstruction à une enquête fédérale, ont rapporté des responsables.

Imaad Shah Zuberi, 50 ans, a également été condamné jeudi, par la juge de district américaine Virginia Phillips, à payer près de 16 millions de dollars en dédommagement et une amende pénale de 1,75 million de dollars.

Zuberi, qui a fait don de 900 000 dollars à l’investiture de Trump, a utilisé sa société de capital-risque basée à San Francisco, Avenue Ventures LLC, pour faire pression pendant des années sur des responsables américains au nom de gouvernements étrangers, dont la Turquie et la Libye, selon des documents judiciaires.

«Zuberi a transformé le fait d’agir en tant qu’agent étranger non enregistré en une entreprise commerciale», a déclaré le procureur général adjoint des États-Unis pour la sécurité nationale, John C. Demers. «Il a utilisé de l’argent étranger pour financer illégalement des dons électoraux, qui ont étendu son influence politique. Il a utilisé cette influence pour faire pression sur des fonctionnaires américains et les inciter à faire des changements à certaines politiques au nom de nombreux dirigeants étrangers.

Non seulement il représentait secrètement des intérêts étrangers, mais il escroquait également des clients, selon les procureurs. Zuberi a amassé environ 7 millions de dollars pour U.S. Cares, une entreprise qui, selon lui, allait exporter de l’aide humanitaire vers l’Iran. Mais il a fini par utiliser 90% de l’argent pour ses propres intérêts - des achats immobiliers - et pour rembourser les dettes de carte de crédit et d’hypothèque, ont déclaré des responsables fédéraux.

Zuberi avait également fait acheminer des fonds vers l’actuel président Joe Biden, le sénateur Lindsey Graham et plusieurs autres politiciens, ont-ils précisé.

Un porte-parole de Biden a affirmé qu’ils s’étaient rencontrés principalement lors d’événements organisés par des donateurs lorsqu’il était vice-président et qu’il ne savait pas que Zuberi enfreignait les lois, selon Politico. Des représentants fédéraux affirment qu’aucune des personnes ayant reçu des dons de la part Zuberi n’avait été accusée de savoir que les fonds étaient inappropriés.

Un certain nombre de crimes ont été découverts après une enquête sur des dons douteux au comité inaugural de Trump.

«Je suis profondément désolé et, bien sûr, humilié», a lancé Zuberi avant de recevoir le verdict de condamnation. «Je n’ai aucune excuse d’avoir fait ce que j’ai fait

Des responsables ont déclaré que l’affaire braquait les projecteurs sur l’influence troublante de l’argent étranger sur le système politique américain et qu’elle améliorerait la transparence des élections.

«M. Zuberi a bafoué les lois fédérales qui restreignent les influences étrangères sur notre gouvernement et interdisent d’injecter de l’argent étranger dans nos campagnes politiques», a souligné dans un communiqué la procureure américaine par intérim Tracy L. Wilkison, du district central de Californie. Sa phrase «souligne l’importance de nos efforts continus pour maintenir la transparence au sein des élections américaines et du processus d’élaboration des politiques».

Ce texte initialement publié sur le HuffPost États-Unis a été traduit de l’anglais.

À VOIR AUSSI: Trump Plaza : la destruction de l’ancien casino d’Atlantic City en direct

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.