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Une extension Internet Apple, pour quoi faire?

Deux sortes de geeks font la fête aujourd'hui. Les premiers sont fans de tout ce qui est estampillé d'une pomme. Avec ses iMachins et iChoses, la firme de Cupertino s'est construite une clientèle de passionnés qui ne jurent que par les produits Apple.
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Deux sortes de geeks font la fête aujourd'hui. Les premiers sont fans de tout ce qui est estampillé d'une pomme. Avec ses iMachins et iChoses, la firme de Cupertino s'est construite une clientèle de passionnés qui ne jurent que par les produits Apple. Ils rencontrent aujourd'hui une autre sorte de fadas de technologie, ceux qui suivent avec assiduité les affaires de nommage sur Internet.

Depuis que l'autorité compétente sur le sujet (un organisme relevant du droit californien créé par l'administration Clinton en 1998 et baptisé ICANN pour Internet Corporation for Assigne Names and Numbers) a libéralisé la racine de l'Internet, ces geeks là sont affairés à suivre le déploiement d'extensions visant à mettre fin à l'ère du "tout .com".

Des extensions de genre (comme le .science), de style de vie (comme le .bio), de sport (comme le .ski), de communauté (comme le .ninja), d'activité (comme le .party), de technologie (comme le .online), de ville (comme le .berlin), et même d'anti-procrastination (comme le .today).

Google mais pas Facebook

Ces "nouvelles extensions" débarquent sur Internet depuis 2014. Les geeks de l'ICANN s'attendaient à en voir arriver 500. Presque 2 000 furent demandées!

Avec des candidats surprise comme Google (plus de 100 dossiers déposés) ou Amazon (plus de 70), mais aussi des absents de taille comme Facebook ou Twitter. Depuis, le réseau de micro-blogging semble d'ailleurs s'être ravisé. Un de ses juristes a récemment dévoilé aux médias américains le projet de création d'un .twitter, dès que l'ICANN rendra à nouveau possible les dépôts de dossiers de nouvelles extensions (on parle de 2018-19).

Apple n'a pas complètement raté le coche, mais face aux nombreuses demandes soumises par Google et Amazon sur des termes aussi génériques que "books" (livres en anglais) et "apps", la société dirigée par Tim Cook s'est bornée à prendre deux de ses marques, le .apple et le .beats, du nom du fabricant de casques racheté en 2014.

Pour quoi faire?

La grande nouvelle c'est que depuis aujourd'hui mercredi 4 novembre, le .apple est actif sur Internet. Les geeks Apple peuvent donc entrer en communion avec les geeks ICANN.

Tout ce petit monde reste maintenant en attente de savoir ce que Apple va faire de cette extension?

Le dossier de candidature du géant de l'informatique ne donne que très peu d'information. Tout juste se borne-t-il à répéter que le .apple apportera aux consommateurs un moyen supplémentaire de connaître Apple, "ses produits et ses services".

Par ailleurs, il est indiqué que le .apple ne sera pas ouvert au public. Adieu donc mes doux rêves d'ouvrir un site Internet www.stephane.apple. Seul Apple et ses affiliés pourront réserver des noms de domaine sous le .apple.

Comme Twitter?

Alors quelle utilisation la firme réserve-t-elle à sa nouvelle extension?

Pour deviner, peut-être faut-il regarder du côté de Twitter. Car l'enjeu du .twitter serait surtout de garantir un bon niveau de contrôle. Contrôle sur les infrastructures techniques de Twitter (aujourd'hui dépendant à 100% de la société qui gère le .com), mais aussi sur ses... produits et services.

Car le jour où Twitter contrôlera l'intégralité de sa présence sur Internet, plus possible pour un agent de tel ou tel gouvernement d'aller frapper à la porte du .com pour tenter de faire bloquer le fonctionnement de twitter.com, et donc de toute la plateforme qui y est hébergée. C'est avec Twitter directement qu'il faudra traiter, et nul autre maillon d'une chaîne qui sera alors passée intégralement sous le contrôle de cette société.

Apple ne donne aucune date de mise en service du .apple. Aujourd'hui, la firme dépend elle aussi de noms de domaine comme apple.com ou apple.fr pour ses activités. On peut donc imaginer que derrière cette nouvelle extension se cache le désir d'être plus indépendant et d'assurer sa propre sécurité. Bref, d'être maitre de son destin sur le Net.

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