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Venezuela: bagarre à l'Assemblée entre députés chavistes et de l'opposition

Venezuela: bagarre à l'Assemblée entre députés chavistes et de l'opposition

Une bagarre a éclaté mardi 30 avril au parlement vénézuélien entre députés de la majorité et de l'opposition, illustrant les tensions politiques qui agitent le pays depuis l'élection présidentielle du 14 avril.

Les parlementaires en sont venus aux mains après le vote par la majorité d'un texte interdisant à l'opposition de s'exprimer dans l'hémicycle, en représailles à son refus de reconnaître la victoire de Nicolas Maduro, le successeur désigné de Hugo Chavez (voir la vidéo ci-dessous).

"Je ne suis pas le seul à avoir été frappé. Ils ont frappé plusieurs députés", a raconté, le visage ensanglanté et un oeil tuméfié, le député de droite Julio Borges sur la chaîne de télévision privée Globovision. Selon lui, la bagarre a éclaté lorsque les élus de l'opposition ont dénoncé un "coup d'Etat au parlement".

La députée socialiste Odalis Monzon a de son côté indiqué qu'elle avait été "attaquée par les bancs de l'opposition", sur la chaîne parlementaire qui retransmettait en direct la session.

venezuela bagarre

Julio Borges, le député de l'opposition frappé par plusieurs députés

Capriles rejette l'audit partiel

L'opposition vénézuélienne conteste les résultats de l'élection et exige notamment un nouveau décompte de l'ensemble des bulletins de vote.

Selon le Conseil national électoral (CNE), avec un taux de participation de 79%, Nicolas Maduro, le dauphin de Hugo Chavez, a rassemblé 50,75% des suffrages, contre 48,97% au gouverneur Henrique Capriles, une différence d'à peine 265.000 voix, la plus faible - et de loin - depuis l'accès au pouvoir de Chavez, fin 1998.

Le CNE a confirmé samedi soir qu'il débuterait lundi un audit partiel des résultats de l'élection présidentielle du 14 avril, mais pas dans les conditions demandées par le candidat battu Henrique Capriles, considérées comme "impossibles".

Le chef de file de l'opposition vénézuélienne Henrique Capriles avait annoncé jeudi qu'il contesterait les résultats de l'élection devant le Tribunal suprême de justice (TSJ) et qu'il n'allait pas participer à un examen de votes "chimba" (mal fait). Il exige notamment un nouveau décompte de l'ensemble des bulletins de vote pour comparer le résultat avec le décompte du CNE déjà effectué sur une partie des votes et avec les listes électorales. Henrique Capriles a dénoncé de nombreuses fraudes.

Cet audit a été rejeté par le candidat de l'opposition dimanche. "Encore une fois hier, à la télévision nationale, ils croient que nous les Vénézuéliens nous sommes idiots !", a écrit Henrique Capriles sur son compte Twitter.

Pour le leader de l'opposition, en prenant sa décision sur l'audit, le CNE a obéi "à l'ordre que lui a donné le PSUV", le Parti socialiste unifié du Venezuela, auquel appartient Nicolas Maduro.

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Hugo Chavez

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