Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Êtes-vous une «victime» du célibat?

J'ai longtemps eu l'impression que, toute ma vie, j'avais été punie pour un crime que je n'avais jamais commis.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.
sanyanwuji via Getty Images

«Ce n'est pas juste! Je vois des gens autour de moi rencontrer l'âme sœur et moi, je n'y arrive pas...» «C'est injuste! Parce que j'ai eu une enfance difficile, j'ai plein de problèmes dans ma vie amoureuse aujourd'hui...» La douleur reliée à ces cris du cœur est bien réelle et va droit à l'essence de ce que nous sommes en tant qu'êtres humains: des êtres sociaux, des êtres pour qui la connexion est la chose la plus importante et la plus fondamentale pour leur bien-être.

Et cette douleur, je l'ai tellement ressentie! J'ai longtemps eu l'impression que, toute ma vie, j'avais été punie pour un crime que je n'avais jamais commis. Lorsqu'on a été négligée, maltraitée et la cible de harcèlement psychologique, on peut développer une mentalité de victime. On se dit que la vie est injuste, qu'on n'a vraiment pas de chance, que l'univers est contre nous, bref, nous développons l'habitude de nous apitoyer sur notre sort.

L'archétype de la victime

Nous avons tous et toutes cet «archétype de la victime» à l'intérieur de nous. Cela fait partie de notre psyché, de la façon dont notre mécanique psychologique fonctionne. Les archétypes font partie d'un concept qui a d'abord été introduit par Carl Jung. Le mot «archétype» tire son origine dans la Grèce ancienne. Il se compose de archein, qui signifie «original ou vieux» et de typos qui signifie «schéma, modèle ou type».

Selon Jung, donc, nous sommes tous nés avec certains schémas prédéfinis et ces schémas sont communs à tous les êtres humains partout sur la planète, peu importe la culture dans laquelle ils sont nés. La mythologie, les contes et légendes, et aussi la littérature moderne et le cinéma sont remplis d'archétypes: le vieux sage, l'orphelin, la sorcière ou le sorcier, le héros, le roi et la reine, l'amoureux, etc. Plus une histoire contient d'archétypes, plus retentissant sera son succès international.

Des films tels la série de La guerre des étoiles sont remplies de ces archétypes, d'où leur très grand succès. George Lucas a d'ailleurs construit son récit en s'inspirant du livre de Joseph Campbell Le héros aux mille et un visages, livre entièrement basé sur la psychologie de Carl Jung et le concept des archétypes.

Ces archétypes sont présents dans ce qu'il appelait l'inconscient collectif et cet inconscient collectif fait aussi partie de nous.

Selon Jung, ces archétypes sont présents dans ce qu'il appelait l'inconscient collectif et cet inconscient collectif fait aussi partie de nous. J'aime bien comparer l'inconscient collectif à l'Internet: une grande banque de données dont nous pouvons tous avoir accès si nous trouvons la bonne façon de nous y connecter. Ces archétypes (ou schémas) sont donc présents à l'intérieur de nous dès la naissance, nous affectent et nous influencent de différentes façons tout au long de notre vie.

Selon l'auteure américaine Caroline Myss, certains de ces archétypes sont plus actifs que d'autres dans notre psyché. Dans son livre Contrats sacrés, elle explique qu'il y en a quatre en particulier qui nous affectent tous, en tout temps, tout au long de notre vie: l'enfant, la victime, la prostituée, et le saboteur.

L'archétype de la victime

La chose la plus importante à comprendre est que l'archétype de la victime nous offre de très grands avantages: il peut nous apporter la sympathie des autres, entre autres, mais surtout, il nous donne une bonne excuse pour ne pas prendre la responsabilité de notre personne et de notre vie.

Tant que nous sommes victimes des autres et de nos circonstances, ce qui nous arrive n'est jamais notre faute. C'est toujours la faute des autres, la faute de nos parents, la faute de la société, la faute de la-vie-est-injuste, etc. Il est certain que la vie semble injuste avec toutes les inégalités sociales qui existent dans ce monde, avec les intolérances de toutes sortes, le sexisme, le racisme et j'en passe.

Vivre sa vie sous l'emprise de l'archétype de la victime vous gardera misérable toute votre vie.

Je ne suis pas en train de dire que ces choses n'existent pas ou que nous devons les accepter sans rien faire. Je pense tout le contraire. L'état d'esprit où j'essaie de vous amener est que vivre sa vie sous l'emprise de l'archétype de la victime vous gardera misérable toute votre vie.

Il faut comprendre que la vie est un peu comme une partie de poker: un bon joueur arrive à gagner même si on lui a passé une mauvaise main. Il faut donc apprendre à devenir un bon joueur ou une bonne joueuse de poker. Il faut accepter de relever les défis que la vie nous présente.

Vous êtes votre propre tyran

Lorsque vous êtes sous l'emprise de l'archétype de la victime, vous devenez, en quelque sorte, votre propre tyran. Il faut prendre conscience que les émotions créées par la victimisation sont extrêmement addictives. Il a été scientifiquement démontré que nous pouvons développer des dépendances chimiques à certaines émotions lorsqu'elles sont répétées de façon régulière et fréquente. C'est la neuro-scientifique Candace Perth qui est à la base de cette découverte très importante.

Cette dépendance opère exactement de la même façon que n'importe quel autre type de dépendance: dès que vous commencez à ressentir les symptômes du sevrage, l'anxiété ressentie vous incite à rechercher votre prochaine dose. Si vous avez été négligé-e ou abusé-e durant votre enfance, ou si vous avez été la cible d'intimidation et de harcèlement à l'école, par exemple, il est possible que vous ayez une dépendance à la victimisation.

Et pour satisfaire cette dépendance, votre ego a développé différentes stratégies:

• vous gravitez autour de personnes abusives;

• vous utilisez votre apparence, par exemple, votre surplus de poids ou votre héritage génétique;

• vous utilisez les injustices sociales, le racisme ou le sexisme;

• vous vous dénigrez constamment avec des pensées négatives et toxiques.

Toutes ces stratégies inconscientes vous permettent de satisfaire votre dépendance chimique à la victimisation et à vous garder confortable, à calmer l'anxiété que vous ressentez lorsque vous commencez à ressentir les symptômes du sevrage. Elles vous gardent également dans des conditions misérables et dans vos schémas inconscients indésirables.

La solution...

Mais il ne faut pas désespérer, comme pour n'importe qu'elle dépendance, il est possible de s'en libérer. La première étape est toujours de prendre conscience du problème. Il faut se poser la question: «Ai-je envie de rester une victime toute ma vie ou vais-je me prendre en main?»

Que cela vous plaise ou pas, lorsqu'on est adulte, être une victime est un choix que l'on fait. Il faut donc passer de la mentalité de victimisation à la mentalité de responsabilisation. Il est possible que vous ne sachiez pas trop par où commencer pour cesser d'être une victime de votre célibat.

J'ai donc créé un petit cours gratuit pour vous donner toute l'information de base nécessaire pour prendre responsabilité de votre vie amoureuse. J'espère qu'il vous inspirera à vous prendre en main et à laisser enfin entrer l'amour dans votre vie...

À VOIR AUSSI:

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.