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«Volume 2» d'Éric Goulet: plaisir de gang

«Volume 2» d'Éric Goulet: plaisir de gang
Jean-François Cyr

MONTRÉAL - Le Volume 2 d’Éric Goulet s’ouvre avec un riff de guitare qui évoque les grands espaces, la cavalcade et le whisky. Cette Grande évasion du cœur respire le country. Dans la même lignée que Volume 1, ce nouvel album de l'auteur-compositeur-interprète et réalisateur montréalais est du beau bonbon brun.

L’ancien Monsieur Mono qui fut également des aventures Possession simple et Les chiens revient de nouveau avec la même bande de musiciens que sur le Volume 1: Ariane Ouellet au violon, Rick Haworth et Carl Prévost aux guitares, Marc Hébert à la basse puis Vincent Carré à la batterie. Le ton est sensiblement le même aussi, à savoir du folk country à saveur urbaine joué par un gaillard issu d’abord du rock.

Comparativement au premier exercice paru en 2011, les trois quarts des pièces sont cette fois des créations originales. L’album renferme par ailleurs deux versions revisitées: la douce-amère La dernière chanson (Monsieur Mono) et la fameuse chanson Comme un cave (diffusée par Possession Simple en 1992), sur laquelle Guy Bélanger souffle dans son harmonica, qui remplace le saxophone utilisé il y a plus de vingt ans.

«Ce qui est drôle de cette version-là, c’est que c’est un retour à la source, d’expliquer en entrevue Éric Goulet. C’est de cette façon qu’elle (la pièce Comme un cave) a été composée. Sur l’album de Possession simple, il y avait la version rock que les gens ont connue, mais on retrouvait aussi une version toute nue, c’est-à-dire guitare-voix. Elle avait le même genre de swing country-folk qu’aujourd’hui.»

Le classique Lucille, de Kenny Rodgers qui a été popularisé au Québec par Tex Lecor, s’avère la troisième et dernière reprise (en français) du disque qui contient 11 morceaux au total.

«C’est un saut dans mon enfance. Lucille est une des premières chansons country que j’ai entendues dans ma vie, raconte le musicien. J’aime beaucoup le stoïcisme de Rodgers dans sa façon de chanter. Johnny Cash fait un peu la même chose. C’est neutre. L’émotion est présente, mais contenue. C’est un peu ça que j’ai essayé de faire.»

«Spontané et plaisant»

En ce qui concerne l’enregistrement, Goulet aurait utilisé passablement la même méthode qu’auparavant.

«Deux jours live en studio (en novembre 2012) pour une grande partie de la musique. Les voix, elles, ont été faites par la suite, de manière live également. C’est-à-dire que les trois personnes (Ariane Ouellet, Marc Hébert et Éric Goulet) responsables des voix se sont rassemblées autour du même micro pour chanter par-dessus la musique. Il y a quelque chose de particulier quand tu chantes en harmonie.»

«On a repris où on a laissé le Volume 1 dans le fond, poursuit-il. Une fois que j’ai commencé à faire des shows, j’ai été motivé pour écrire de nouvelles chansons. La grosse différence, c’est mon investissement dans l’écriture. Je me levais le matin avec les chansons en tête comme Le trou de ma guitare. Sans blague, j’ai rêvé trois ou quatre fois que je chantais un morceau. Tout ça pour dire que le processus créatif a été très spontané… Et plaisant.»

On comprendra que les paramètres de l’album étaient donc déjà bien maîtrisés en raison de l’expérience du premier disque. «Tu sais comment les chansons vont sonner, indique l’artiste. Tu as déjà ton style.»

Pedal steel, guitares, mandoline et batterie sont au centre des arrangements simples mais grandement efficaces de Volume 2.

Malgré son indéniable talent de chanteur-compositeur, Éric Goulet gagne d’abord sa vie grâce à ses compétences de réalisateur, qu’il a fait profiter à bien des artistes québécois (Michel Rivard, WD-40, Yann Perreau, Vincent Vallières, Alexandre Belliard) au fil des ans. Il est justement à finir le prochain album de Pierre Flynn avec l’aide de Philippe Brault.

Volume 2, qui est disponible depuis lundi, sera présenté sur scène à La Vitrola, le 24 mai, dans le cadre d’un spectacle-lancement.

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