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La maison Yves Saint Laurent a retiré ses affiches «dégradantes» pour les femmes à Paris

Yves Saint Laurent a retiré ses affiches «dégradantes» pour les femmes

Yves-Saint-Laurent a du s'incliner. Les affiches jugées "dégradantes" pour l'image de la femme ont été retirées, a indiqué vendredi 10 mars à l'AFP l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP), qui avait demandé lundi à la maison d'arrêter cette campagne publicitaire.

Les affiches ont été retirées dans la nuit de mercredi à jeudi, a précisé Stéphane Martin, directeur général de l'autorité chargée de réguler la publicité, qui a reçu quelque 200 plaintes à propos de ces visuels, montrant notamment des femmes filiformes les jambes écartées.

Deux affiches de la nouvelle campagne Saint Laurent, visibles à Paris, font polémique. Sur l'une, une femme apparaît jambes écartées, en talons et collants résilles. Sur l'autre, une jeune femme très amaigrie, sur talons aiguilles et patins à roulettes, est penchée sur un tabouret dans une position jugée explicite.

A la veille du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, la campagne a été épinglée sur Twitter à travers le mot-clef "YSL Retire Ta Pub Dégradante". "Infériorisation de la femme, (...) femme offerte... voilà la variété des images auxquelles ce type de campagne renvoie les jeunes publics, qui sont plus fragiles", a regretté Stéphane Martin.

Une publicité avec "tous les défauts" pour Laurence Rossignol

La ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol s'est prononcée jeudi 9 mars pour le "retrait" de cette campagne publicitaire controversée. "Je pense que cette publicité, elle a tous les défauts, tous, c'est-à-dire qu'elle met la femme dans une position humiliante, (...) elle montre une femme quasi anorexique", a déploré Laurence Rossignol sur France 2.

La ministre a notamment fait remarquer que, "le même jour quasiment où sortait cette pub", son ministère sortait un "guide" pour "former les communicants à la communication non sexiste".

En juin 2015, une publicité pour la marque de luxe française Saint Laurent, publiée dans le magazine Elle UK, a été interdite par l'autorité de régulation de la publicité du Royaume-Uni, qui avait jugé que le mannequin qui y apparaissait était "maladivement maigre".

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