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République surveillée par l'armée soucieuse de préserver l'héritage laïque d'Atatürk, la Turquie s'est pliée aux exigences de l'Union européenne à laquelle elle souhaitait adhérer et s'est dotée d'une constitution mettant le gouvernement à l'abri des coups d'État militaires. Puis vint Erdogan.
Ce qui frappe dans la tentative de coup d'État du 15 juillet, c'est la rapidité de son échec. Commencée dans la fin d'après-midi du vendredi, l'affaire était entendue à la mi-journée du lendemain, soit quelque quinze heures après.
Par ses actes immodérés, Erdoğan est en train de détruire son propre pays et sa propre armée qui, jusqu'à présent, constituaient par excellence la barrière de l'OTAN et des valeurs européennes contre le despotisme oriental.
Les relations de confiance ont été brisées: elles ne pourront pleinement être rétablies avec le gouvernement turc actuel que lorsque le discours venimeux d'Erdogan aura complètement changé.
Nous avons tendance à oublier que de nombreux groupes divisés se sont accommodés les uns aux autres pendant de longues périodes de l'histoire.
Qu'il ait été explicite ou implicite, l'AKP a fait le choix d'une alliance avec l'Islam radical pour satisfaire sa volonté de puissance.
Le plan de démocratisation n'est pas qu'un manifeste de liberté et de démocratie avancée, mais aussi un "Manifeste de la Fraternité" qui renforce l'intégration sociale et le climat de paix et tranquillité en Turquie.
La répression dont a été victime Occupy Taksim s'inscrit dans la liste déjà longue des mouvements que le gouvernement a cherché à éteindre, voire carrément à réprimer, au cours des dernières années.