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campagne 2.0

Des années-lumières séparent les campagnes politiques d'hier avec celles d'aujourd'hui. Et pourtant ce n'est pas ma première campagne électorale. Mais c'était ma première comme candidate. La règle, naguère c'était respect d'une certaine déontologie.
Comme c'est mon habitude, j'aime bien vérifier les métriques des sites et de la présence des partis et de leur chef sur le web et les médias sociaux, durant les campagnes électorales.
Cette deuxième semaine aura également permis de voir que le chef de la CAQ n'a pas peur de piquer une bonne idée au chef du PLQ. Je ne parle pas du programme du parti, je laisse ça à d'autres, mais plutôt de l'idée d'enregistrer un billet quotidien pour faire le bilan du jour, à bord de l'autobus de campagne. Et j'ajoute que de tous les politiciens présents dans la twittosphère québécoise, François Legault demeure encore le plus fidèle à ses abonnés.
Une première semaine vient de s'écouler depuis que les autobus de campagnes sont sur la route et force est d'admettre que même sur internet, les partis ont maintenant trouvé leur vitesse de croisière. En tète de peloton le PQ et le PLQ, suivi de Québec Solidaire, Option Nationale et finalement, la CAQ. C'est Pauline Marois qui aura donné le ton en confirmant qu'elle n'allait pas tweeter pendant la campagne, enlevant du coup l'odieux de ne pas y être pour Jean Charest.
Sur le plan politique, Twitter est un média captivant quand on fait partie de la « bulle politique ». Mais si c'est facile de s'abonner aux vedettes de la twittosphère, c'est plus difficile de les séduire par nos humbles commentaires et d'en faire nos abonnés. Les journalistes et politiciens ne s'abonnent pas aux 140 caractères de simples citoyens. Quelques exemples? Richard Martineau peut se vanter de 39 300 abonnés, mais de seulement 72 abonnements; François Legault, 12 500 abonnés et 390 abonnements; Justin Trudeau 143 000 abonnés, 620 abonnements; Chantal Hébert, 27 800 abonnés, 47 abonnements.
Beaucoup d'acteurs politiques, parlementaires ou non, accaparent déjà une part enviable des discussions qui trouvent une niche dans le cyberespace. Les propos qui y sont tenus sont majoritairement teintés d'une couleur politique avouée. Qui pourrait en toute sincérité s'en étonner? 140 caractères, c'est très peu pour exprimer une pensée politique précise, nuancée et complète. Je serais portée à pousser la réflexion et à dire que c'est trop peu...
Denis Lessard s'enthousiasmait ce matin dans les pages de La Presse devant ce qui - à ses yeux - s'annonce être une « campagne 2.0 palpitante », où nous pourrons assister « à des collisions en temps réel » entre candidats. Or, le spectacle offert sur ces mêmes réseaux depuis quelque temps a tout sauf la capacité de m'enthousiasmer devant ces enfantillages informatiques ...