La France, médiateur impartial dans le processus de paix; Est-ce possible?

La France, médiateur impartial dans le processus de paix; Est-ce possible?
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Shutterstock/Alfonso de Tomas

À la suite de la conférence internationale pour la paix au Proche-Orient qui a eu lieu le 15 janvier 2017 à Paris à l'initiative de la France, NGO Monitor souhaite mettre en lumière plusieurs sujets concernant le soutien financier du gouvernement français à certaines organisations non gouvernementales (ONG) soutenant les campagnes BDS (boycott, désinvestissement, et sanctions) contre l'Etat d'Israël et/ou ayant des liens présumés à des groupes terroristes. Ce soutien jette le doute sur l'aptitude de la France à servir d'acteur impartial dans le processus de paix entre israéliens et palestiniens.

Le gouvernement français finance de nombreuses organisations françaises, israéliennes, et palestiniennes soutenant et faisant la promotion des campagnes BDS contre Israël et ce, en violation de la loi française.

Ainsi, des organisations françaises financées par la France, telles que La Plateforme des ONG françaises pour Palestine (La Plateforme), La Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH), et le syndicat français la CGT soutiennent la campagne « Made in Illegality, » qui prône le boycott économique des implantations israéliennes des territoires disputés (campagne allant au-delà de la directive française de novembre 2016 concernant l'étiquetage des produits israéliens produis dans ces territoires).

Plus encore, l'Association France Palestine Solidarité (AFPS) et CCFD-Terre Solidaire en autres prônent la fin des relations entre les banques françaises et israéliennes ayant des branches dans les territoires disputés. En pratique, cela aurait pour résultat un désinvestissement de la plupart des grandes banques israéliennes. Certaines font campagne pour la suspension de l'accord d'association israélo-européen. Finalement, l'AFPS et La Cimade soutiennent ouvertement la campagne discriminatoire BDS contre l'Etat d'Israël.

En France, La Plateforme des ONG françaises pour Palestine, bénéficiaire de l'aide financière du contribuable français (574,000 euros au moins depuis 2009) met en œuvre un projet financé à hauteur de 225,000 euros par des fonds publics, ayant ouvertement pour but d'influencer les élus, les médias, et l'opinion publique française (les jeunes et novices étant visés plus particulièrement) sur le conflit en procurant à ses « groupes cibles » « une information adaptée à leurs besoins. »

La Plateforme soutient des campagnes de boycotts contre l'Etat d'Israël et a pour partenaires des organisations jouant un rôle important dans les campagnes BDS telles que: Coalition of Women for Peace (Coalition des femmes pour la paix) – qui a initié la campagne « Who Profits » – une base de données qui identifie les cibles pour un boycott anti-israélien et le Palestinian NGO Network – Un acteur important des campagnes BDS et de la rédaction des documents de la conférence de Durban de 2001 appelant à l'embargo sur Israël. Il est intéressant de signaler que Amir Makhoul, ancien responsable l'organisation israélienne Ittijah (organisation partenaire de La Plateforme dans divers projets depuis 2009) a été condamné en 2010 à 9 années de prisons pour espionnage au profit du Hezbollah durant la guerre du Liban de 2006.

Enfin, La France finance directement et indirectement plusieurs autres ONG ayant des liens présumés avec le groupe terroriste Front populaire de libération de la Palestine (Le FPLP est une organisation terroriste reconnue comme telle par les États Unis, l’UE, le Canada, et Israël) qui depuis sa création en 1967, a été impliqué dans différentes attaques visant des civiles- attentats suicides, détournements d'avions, et assassinats.

Un exemple est celui du Centre d'informations alternatives (AIC), organisation israélienne à la rhétorique radicale. Son co-fondateur Michel Warchavsky, opposant à l'existence même d'un état juif, fut emprisonné dans les années 90 pour avoir publié des tracts relatifs au FPLP. Quant à Nassar Ibrahim, co-directeur d'AIC, il est l'ancien rédacteur en chef de El-Hadaf (hebdomadaire du FPLP). AIC a reçu des financements du gouvernement français à hauteur de €39,481 depuis 2013. Pire encore, l’ONG a reçu le Prix des Droits de l'Homme de la République française - Liberté - Egalité - Fraternité du gouvernement français en 2012 pour son « œuvre dans la défense des droits de l’homme. », lui procurant de facto une renommée internationale.

Un autre exemple est celui du syndicat des comités du travail agricole, Union of Agricultural Work Committees (UAWC) qui été fondée en 1968 par des membres du FPLP et est une « filiale » officielle du FPLP. De 2012-2014, UAWC a conduit un projet évalué à 354,489 dans le « gouvernorat Hébron. » Les principaux contributeurs de ce projet furent: Le ministère français de l’environnement de l’énergie, et de la mer (€177,000) via l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse; le consulat général de France à Jérusalem (€31,000); et le conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur (€93,176).

Au moment où la France ambitionne de renforcer son rôle de médiateur dans le processus de paix ce type de soutiens financiers jette de sérieux doutes sur son aptitude à le remplir de manière impartiale. Les affiliations claires entre ces ONG et des organisations terroristes comme le FPLP nécessitent la prise de mesures immédiates et concrètes de la part du gouvernement français. La poursuite de ces financements posant de sérieuses questions sur la vérification préliminaire des bénéficiaires de ces fonds par le gouvernement français, ainsi que sur sa conformité avec les lois internationales et ses propres lois.

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