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6 questions à poser à vos enfants après l'école

Gros changement cette année, mes 3 petits garçons vont tous à l'école! Septembre 2015 m'a donc «liberéééééée délivréééée» (et m'a surtout permis de me remettre franchement au travail).
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Gros changement cette année, mes 3 petits garçons vont tous à l'école! Septembre 2015 m'a donc liberéééééée délivréééée (et m'a surtout permis de me remettre franchement au travail).

Mais alors, autant mon fils ainé me raconte tout ce qui se passe à l'école : les activités, les chansons, ses amis, avec qui il joue dans la cour, la dernière blague de la maîtresse, la couleur de la culotte de son amoureuse (non, j'déconne), etc. Autant, je ne sais RIEN de ce qui se passe dans la classe des jumeaux.

NADA. Nothing. Nichts. Quand je leur demande : c'était bien l'école? "Hum hum", qu'est-ce que vous avez fait aujourd'hui? "hum hum", vous avez des copains? "hum hum". Arrêtez, c'est trop les gars, ne vous dévoilez pas tant quand même!

Bref. J'ai décidé d'y remédier et de les forcer/pousser à me raconter un peu leur journée. En cherchant sur Internet, j'ai trouvé quelques pistes qui me paraissent pas mal à exploiter. On verra après qui fera moins le malin avec son "hum hum".

Voici donc 6 questions à poser à vos enfants après l'école pour les faire parler :

Qu'est-ce que la maîtresse t'a dit aujourd'hui?

En fait, ce qu'il faut éviter à tout prix sont les questions fermées où ils peuvent répondre par oui ou par non. En demandant ce que la maitresse leur a dit aujourd'hui, ça les oblige à réfléchir, à revenir sur leur journée et à penser aux différentes interactions qu'ils ont eues avec la maîtresse.

Résultat : les petits malins qui ne répondent que par oui ou par non quand vous leur demandez s'ils ont passé une bonne journée vont devoir vous donner une réponse beaucoup plus détaillée et spécifique.

Quelle était la couleur du chandail de la maîtresse?

Premièrement, ça vous permet d'en savoir plus sur les goûts de la maîtresse en matière de style vestimentaire. En plus, c'est une question drôle, un peu absurde, qui va faire rire votre enfant et le détendre. Parfait pour le mettre en condition pour qu'il vous raconte toute sa journée. Enfin, ça devient un rituel et vous verrez que votre enfant va se prendre au jeu et se fera un plaisir de retenir ce que la maîtresse porte comme haut tous les jours. Et je peux vous dire que vous aussi vous allez bien vous marrer!

Résultat : du plaisir et un petit rituel qui peut bien servir dans les moments où votre enfant est un peu réticent à l'idée d'aller à l'école. Bien entendu, vous pouvez choisir autre chose que le chandail de la maîtresse, à vous de trouver votre question rigolote.

Qu'est-ce qui t'a fait rire aujourd'hui?

J'adore cette question, mais surtout j'adore les réponses! Parce que, franchement, la plupart du temps, vous allez comprendre la moitié de ce que votre enfant va vous raconter et le quart de la situation. Mais voir votre enfant avec les yeux qui pétillent vous raconter ses petites aventures et les situations qui l'ont fait rire, ça n'a pas de prix!

Résultat : il va revivre les moments de joie qu'il a eu à l'école et ça va le mettre en confiance pour les jours à venir.

Avec qui tu as joué à la récréation?

Ou avec qui tu as mangé à la cafétéria? Les miens ne mangent pas à la cafétéria, mais peut-être que les vôtres si. En posant cette question, vous allez en savoir plus sur les copains et les copines de votre enfant. Vous allez savoir s'il joue souvent avec les mêmes ou s'il change de copains comme de sous-vêtements (ce qui est souvent le cas en maternelle).

Résultat : l'enfant revient encore une fois sur un moment spécifique de sa journée et ça l'aidera probablement à vous raconter quelques anecdotes sur ses amis de l'école.

Est-ce que quelque chose te gêne en ce moment à l'école?

Ou sa variante : est-ce que tu as eu peur de quelque chose aujourd'hui? Bon, j'avoue que je ne pose pas cette question tous les jours, mais plutôt une fois par semaine (ou moins) et que les petits n'y répondent pas encore vraiment.

Par contre, mon grand oui. Comme il ne va pas forcément raconter de lui-même les petites angoisses qu'il ressent à l'école. Je dirais même que c'est plutôt l'inverse. En lui posant cette question, je l'aide à mettre le doigt sur ce qu'il ne lui plait pas trop, sans qu'il se sente coupable. Et attention, les réponses peuvent vous surprendre!

Résultat : vous lui montrez qu'il peut partager avec vous ses petites angoisses, vous trouvez des solutions ensemble et ça le rassure.

Est-ce qu'il y a un des enfants pour qui c'est difficile en ce moment?

D'une part, ça aide votre enfant à se concentrer sur autre chose que ses "petits problèmes". D'autre part, j'ai remarqué que cette question leur permet de se sentir investi au sein de la classe. Par exemple, quand un me raconte qu'il y a un petit qui pleure encore au moment de la séparation le matin, je lui explique qu'il peut aller le voir et lui proposer de jouer avec lui ou tout simplement discuter, lui faire un câlin, etc.

Résultat : c'est comme ça que je me suis rendu compte que mon fils aîné fait des petits câlins régulièrement à une petite fille de sa classe. Ah le coquin!

Et puis, maintenant qu'ils ont commencé à raconter leurs petites histoires, ils ne vont plus s'arrêter, non?

J'espère que ça va vous aider, vous les parents qui avez des difficultés comme moi à tirer les vers du nez et faire parler vos enfants!

Bonne année scolaire à tous!

VOIR AUSSI :

5 bonnes idées pour aider les parents
Aider les parents à suivre(01 of05)
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Aux Etats-Unis les Parent Academy Programs sont des cours de mise à niveau dans diverses matières ainsi que sur le fonctionnement du système scolaire. Ils sont proposés aux parents dans l'école fréquentée par leurs enfants afin de répondre aux besoins de parents qui peuvent avoir besoin d'aide pour mieux les accompagner dans leur scolarité. (credit:FlickR/North Shore Country Day School)
De l'aide à domicile pour... les parents(02 of05)
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En Israël, également pour aider les parents à mieux soutenir leurs enfants dans leur scolarité, des parents-formateurs viennent par ailleurs aux domiciles des parents pour leur donner des conseils, proposer des exercices pratiques d'apprentissage à réaliser avec leurs enfants etc. dans le cadre du programme HIPPY. L'avantage de ces parentsformateurs est aussi de mettre en confiance les parents, de les mettre plus à l'aise. (credit:FlickR/david55king)
Créer du lien autour de la lecture(03 of05)
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Proposer des activités ludiques en marge de la scolarité qui permettent aux parents et à leurs enfants de développer leurs liens, tout en étant l'occasion de conseils et d'échanges entre parents, est un autre exemple de soutien à la parentalité pertinent. Ainsi, au Québec, des écoles organisent des « Soirées de gars » où seuls les pères accompagnés de leurs fils sont invités à se retrouver autours d'activités de lecture. (credit:FlickR/theloushe)
Des centres de documentation pour les parents(04 of05)
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Pour faciliter l'accès aux initiatives de soutien, des écoles américaines mettent en place dans leurs locaux des Family Resource Centers (bureaux des parents) où les parents peuvent demander conseils et être orientés vers des services plus spécialisés. Également pour faciliter l'accès, et également aux États-Unis, des entreprises proposent à leurs employés des programmes de soutien à la parentalité lors de leur pause-déjeuner (Talking Parents, Healthy Teens).
Former le personnel encadrant à répondre aux parents(05 of05)
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Des pays comme le Danemark ont plutôt choisi de former les personnels des services de santé et d'éducation pour que ceux-ci puissent répondre aux questions des parents en matière de parentalité. D'autres initiatives, comme celle de la Ville de Toronto (Toronto First Duty), au Canada, ou comme le Harlem Children's Zone aux États-Unis, regroupent dans des centres, de façon très intégrées, plusieurs services destinés aux familles comme les services de garde, d'éducation, de soutien à la parentalité, de santé etc. (credit:FlickR/nomanson)

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