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Affaire Duffy: le bureau du premier ministre Harper ne voit pas l'utilité de témoigner

Affaire Duffy: le bureau du PM ne voit pas l'utilité de témoigner
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ASSOCIATED PRESS
Canadian Prime Minister Stephen Harper waves as he arrives for a G7 summit at the EU Council building in Brussels on Thursday, June 5, 2014. The leaders of the G-7 group of major economies center their effort during the concluding day of their summit on spurring growth and jobs in an attempt to reinforce a rebound from the global financial crisis. (AP Photo/Virginia Mayo)

OTTAWA - Le bureau de Stephen Harper dit avoir de la «difficulté à imaginer» que le premier ministre puisse partager des informations pertinentes au cours du procès du sénateur suspendu Mike Duffy.

Son porte-parole Jason MacDonald a indiqué par courriel que le bureau du premier ministre avait répondu «pleinement et librement» aux demandes d'aide des enquêteurs de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

Il a ajouté que les policiers avait clairement indiqué qu'ils ne croyaient pas que M. Harper dispose d'informations sur les présumés fraudes du sénateur Duffy et qu'il n'y avait aucune raison d'impliquer le premier ministre si la défense tentait de le faire témoigner.

La GRC a annoncé, la semaine dernière, qu'elle avait déposé 31 chefs d’accusation contre le sénateur suspendu Mike Duffy, notamment de fraude, d’abus de confiance et de corruption de fonctionnaire judiciaire. Selon les accusations, la fraude s’élèverait à plus de 200 000 $.

Les accusations proviennent concernent des allocations de logement et de déplacement que Mike Duffy aurait réclamé, ainsi que d'un chèque de 90 000 $ provenant de l’ex-chef de cabinet de Stephen Harper, Nigel Wright.

Le sénateur suspendu a nié avoir fait des gestes criminels.

De nouveaux documents déposés à la cour indiquent que Mike Duffy a facturé les contribuables pour un entraîneur personnel, un artiste du maquillage ainsi que pour des frais de déplacements personnels pour assister à des funérailles et à d'autres cérémonies.

Le sénateur de 68 ans devrait se présenter en cour le 16 septembre.

En avril, la GRC avait conclu qu'elle n'avait pas assez de preuves pour accuser M. Wright. Auparavant, le premier ministre avait insisté pour que M. Duffy rembourse ses dépenses, mais le sénateur avait alors répondu qu'il n'en avait pas les moyens.

C'est à ce moment que Nigel Wright a donné 90 000 $ au sénateur, pour l'aider à couvrir les dépenses.

Le scandale des dépenses n'a pas lâché le gouvernement Harper depuis plus d'un an. Les prochaines élections fédérales doivent avoir lieu à l'automne 2015, mais Stephen Harper pourrait les devancer au printemps.

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Les controverses du Sénat
Pierre-Hugues Boisvenu(01 of11)
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Au début du mois de mars 2013, le sénateur conservateur Pierre-Hugues Boisvenu faisait déjà l\'objet de soupçons quant à ses allocations de dépenses. Le sénateur bien connu affirmait que son condo de Sherbrooke constituait toujours son lieu de résidence principal, bien que celui-ci soit occupé par son ex-femme. Pierre-Hugues Boisvenu réside plutôt dans la région de l\'Outaouais, tout près d\'Ottawa. (credit:PC)
Une relation interdite(02 of11)
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Au mois de mai 2013, c\'est la relation amoureuse de Pierre-Hugues Boisvenu avec son adjointe au Sénat qui a mis le sénateur dans l\'eau chaude. En effet, le code d\'éthique de la Chambre haute interdit aux sénateurs d\'embaucher un proche. La dame a finalement été mutée à d\'autres fonctions et le sénateur affirme avoir mis un terme à leur relation. (credit:PC)
Patrick Brazeau(03 of11)
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Avant même le scandale des dépenses au Sénat, le jeune sénateur Patrick Brazeau avait fait la manchette après avoir été arrêté à son domicile au mois de février 2013. Il a été accusé de voie de fait simple et d\'agression sexuelle. Dès le lendemain, le sénateur a été expulsé du caucus conservateur du Sénat. (credit:PC)
Mike Duffy(04 of11)
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Patrick Brazeau était également parmi les trois premiers sénateurs ciblés par un audit indépendant sur les dépenses des membres du Sénat. Des doutes ont été soulevés sur les réclamations effectuées par Brazeau, le conservateur Mike Duffy et le libéral Marc Harb au sujet de leurs résidences secondaires. On les soupçonne d\'avoir déclaré que leurs résidences principales se trouvaient éloignées de la région de la Capitale nationale, afin de réclamer une allocation destinée aux sénateurs qui doivent maintenir une résidence secondaire près d\'Ottawa. \n\nDe nouveaux documents déposés à la cour indiquent que Mike Duffy a facturé les contribuables pour un entraîneur personnel, un artiste du maquillage ainsi que pour des frais de déplacements personnels pour assister à des funérailles et à d\'autres cérémonies. (credit:PC)
Nigel Wright(05 of11)
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Les allocations de dépenses de Mike Duffy ont rattrapé le gouvernement Harper quand son chef de cabinet, Nigel Wright, a émis un chèque personnel au montant de 90 000$ au sénateur afin de rembourser ses dépenses de résidences. L\'affaire a fait un tollé dans les médias. Nigel Wright a finalement dû démissionner de son poste de chef de cabinet, tandis que Mike Duffy est suspendu du caucus conservateur. (credit:PC)
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À peine 24 heures après la démission de Mike Duffy, en 2013, une autre ex-journaliste devenue sénatrice conservatrice, Pamela Wallin, a quitté le caucus conservateur. La sénatrice subit un audit pour des dépenses totalisant 321 000$ depuis septembre 2010. (credit:PC)
Brent Rathgeber(07 of11)
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Au début du mois de juin 2013, la controverse au Sénat a coûté un premier élu au gouvernement de Stephen Harper. Le député albertain Brent Rathgeber a quitté le caucus conservateur, reprochant au gouvernement «son manque d\'engagement en matière de transparence». (credit:PC)
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Même l\'ancien coach du Canadien Jacques Demers a affirmé, en mai 2013, être «en période de réflexion». Il songeait alors à quitter le caucus conservateur, mais s\'est rapidement ravisé, rassuré par la gestion des scandales et des mesures entreprises par le gouvernement. M. Demers dit toujours avoir confiance en Stephen Harper. (credit:PC)
Caisse secrète(09 of11)
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Au mois de juin 2013, le réseau CBC révélait l\'existence d\'une caisse secrète du Parti conservateur dédiée au cabinet du premier ministre Stephen Harper. Le chef du NPD, Thomas Mulcair, n\'a pas hésité à se questionner sur les liens possibles entre cette caisse secrète et le chèque émis par Nigel Wright à Mike Duffy. Selon lui, l\'ex-chef de cabinet aurait pu se rembourser à même cette caisse secrète. (credit:Getty)
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Le sénateur libéral Colin Kenny a utilisé les ressources du Parlement à des fins qui ne sont pas liées à son travail. Une ex-adjointe affirme qu\'elle passait la moitié de sa journée à faire des tâches qui n\'avaient rien à voir avec son travail au Sénat.\n\nPascale Brisson devait notamment régler les factures d\'Hydro, les factures d\'eau, de Rogers, d\'ADT pour le système d\'alarme, des frais de condo et la Visa du sénateur.\n\nPlus de détails ici. (credit:Radio-Canada)
Fille illégitime(11 of11)
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Karen Duffy avait fait une sortie remarquée dans le magazine Maclean\'s le 15 juillet 2014 dans laquelle elle affirmait être la fille du sénateur suspendu. Mike Duffy avait alors rejeté ces allégations du revers de la main, discréditant les propos de la mère, une ex-vendeuse de drogue.\n\nMike Duffy a depuis pris contact avec sa fille illégitime. (credit:PC)

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