Le 29 novembre, une page de l'histoire économique et industrielle de Shawinigan se fermait à jamais avec la fin des activités de la dernière salle de cuve de l'usine de Rio Tinto Alcan.
Les 425 travailleurs de Rio Tinto Alcan à Shawinigan ont coulé pour une dernière fois du métal dans les cuves en novembre, un an plus tôt que prévu.
Quelque 250 personnes sont toujours à la recherche d'un emploi un mois plus tard. Des moments difficiles pour certains, rapporte Louis-Gérard Dallaire, qui est président du syndicat de l'aluminerie de Shawinigan. « Quand on essuie un refus, deux refus, trois... on fait face à la dure réalité du marché de l'emploi. »
La communauté tout entière doit s'en remettre, elle perd 112 ans de tradition liée à l'industrie de l'aluminium, mais aussi 40 millions de dollars annuellement en masse salariale directe, sans compter l'impact pour les sous-traitants.
Certains diminuent les achats de biens de luxe et reportent les dépenses importantes, comme un véhicule. C'est ce que constate Jean-Pierre Cossette, copropriétaire du Garage F. Cossette Chrysler de Shawinigan. « Que ce soient les retraités, les travailleurs, les parents, ils ont tous la pédale sur le frein », explique-t-il. Jean-Pierre Cossette a confiance que les efforts du conseil municipal pour relancer l'usine porteront leurs fruits.
Le Centre local de développement de Shawinigan cherche toujours une entreprise intéressée à reprendre les installations.