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#BringBackOurGirls: la violence faite aux femmes est inacceptable et doit être dénoncée

Il y a quelques jours, je recevais de ma fille une carte de vœux sur laquelle je pouvais lire: bonne fête des Mères, maman! En regardant la carte, je n'ai pu m'empêcher de revoir une phrase qui, le 5 mai dernier, allait unir le monde dans un élan de compassion et de dégoût: «J'ai enlevé vos filles!»
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Il y a quelques jours, je recevais de ma fille une carte de vœux, écrite d'une calligraphie encore enfantine, sur laquelle je pouvais lire : bonne fête des Mères, maman! Ce genre de petits gestes m'ont toujours beaucoup touchée. Ils font apprécier davantage la présence de mes enfants au quotidien.

En regardant la carte et en lisant les quelques mots maladroitement écrits, je n'ai pu m'empêcher de revoir une phrase qui, le 5 mai dernier, allait unir le monde dans un élan de compassion et de dégoût : « J'ai enlevé vos filles! »

#BringBackOurGirls

Cette phrase, tirée d'une vidéo de près d'une heure présentant Abubakar Shekaum, le chef du groupe islamiste armé Boko Haram, a été reprise, en grand titre, sur la première page de pratiquement tous les journaux et sites d'information.

« J'ai enlevé vos filles », une déclaration choc, mais dramatique, confirmant l'horreur. Un enlèvement de 276 lycéennes nigérianes, qui tombaient, du jour au lendemain sous le joug d'un groupe armé qui menaçait dorénavant de vendre ces jeunes filles sur le marché.

La réaction de la communauté internationale a été vive, le soutien s'est manifesté tant des dirigeants des différents pays que des populations outrées par un geste si lâche porté sur de si jeunes personnes.

Une réaction qui s'est cristallisée sur les réseaux sociaux autour d'un mot clic, #BringBackOurGirls, repris par des personnalités de premier plan, comme Hillary Clinton, mais surtout par des citoyens, des femmes comme des hommes, d'ici comme d'ailleurs dans le monde.

La situation a évolué depuis, l'enjeu est complexe, les experts ont analysé, les dirigeants se sont prononcés, des actions ont été prises, mais la situation demeure. La mobilisation tant sur les réseaux sociaux que dans la rue doit demeurer, nous ne pouvons rester les bras croisés.

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Aujourd'hui, nous sommes toutes Nigérianes!

La disparition de femmes, peu importe leur âge, est un problème criant partout dans le monde, même en Occident, au Canada comme au Québec.

La Gendarmerie Royale du Canada (GRC) confirmait récemment avoir recensé près de 1 200 cas de filles ou de femmes autochtones assassinées ou disparues au cours des 30 dernières années au Canada. Plus vulnérables aux abus et à la violence, les Canadiennes autochtones auraient huit fois plus de chance d'être assassinées que les Canadiennes non autochtones selon le rapport accablant du Rapporteur spécial de l'ONU, James Anaya.

Des frissons me traversent le dos en pensant à ces femmes, d'ici et d'ailleurs, qui vivent, ou ont vécu l'enfer. Car cet enfer, il est indirectement imposé à toutes les femmes du monde. Et aujourd'hui, nous sommes toutes autochtones, et nous sommes toutes nigérianes!

La violence faite aux femmes, sous toutes ses formes et dans un endroit du monde comme dans un autre, est inacceptable et doit être dénoncée.

J'aimerais profiter de l'occasion pour encourager le premier ministre Couillard, maintenant à la tête du Québec, à exprimer la compassion des Québécois envers les proches des 276 lycéennes enlevées et à encourager la mobilisation internationale visant à les faire libérer.

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La secte Boko Haram est devenu plus active en 2003 et se concentre dans les états du nord au Nigéria, soit Yobe, Kano, Bauchi, Borno et Kaduna. Boko Haram, qui signifie «L\'éducation occidentale est péché», s\'inspire du mouvement taliban en Afghanistan. \n\nLe groupe considère que tous ceux qui ne suivent pas son idéologie stricte sont des infidèles, peu importe s\'ils sont chrétiens ou musulmans, et demande l\'application de la charia dans tout le pays.\n\n (credit:Getty Images)
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