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Coupe Dunsmore : la recette du succès

Coupe Dunsmore : la recette du succès
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Carabins et Rouge et Or se retrouvent pour la cinquième fois de leur histoire à la Coupe Dunsmore.

Montréal n'a jamais battu Laval en grande finale. Cette saison, le Rouge et Or a eu l'avantage au cours des deux matchs 16-9 et 30-11 et refuse tout partage de la coupe depuis 2003.

Le défi qui attend les Carabins est considérable. Voici donc les clés du match pour les deux équipes selon notre analyste Charles-Antoine Sinotte.

Ce sera une guerre d'usure. Malgré tout, l'équipe qui sera en mesure de réussir au moins deux gros jeux de plus de 40 verges remportera le match. L'exemple parfait est le long touché de Félix Lechasseur au quatrième quart le 26 octobre. Le jeu a brisé les reins des Carabins. Il faut savoir prendre l'avantage avec un grand coup.

Pour espérer l'emporter, les Carabins doivent être en mesure d'offrir une meilleure performance au quatrième quart. La troupe de Danny Maciocia menait aux deux tiers et aux trois quarts des deux matchs cette saison.

Pour espérer tenir le coup, les entraîneurs doivent effectuer des rotations dans l'effectif aux positions où c'est possible, question que les joueurs aient encore un peu de fraîcheur en fin de match.

À l'inverse, Laval doit conserver sa formule gagnante qui lui a permis de dominer les deuxièmes demies des matchs. On dit souvent au football que le jeu au sol ouvre la voie aérienne, mais chez le Rouge et Or, ça devra être l'inverse.

Le succès à Laval passera par un jeu aérien efficace en première demie qui permettra ensuite aux talentueux porteurs de ballon d'achever la défense adverse au sol. Il faut établir le rythme rapidement par la voie aérienne.

Les deux botteurs auront aussi leur mot à dire dans le résultat du match. Statistiquement, ce sont les deux meilleurs au pays pour refouler l'adversaire derrière sa ligne de 20. Celui qui maîtrisera le mieux le ballon aidera grandement son équipe en forçant l'attaque adverse à jouer sans filet.

À surveiller quand Laval a le ballon

Il a fait la différence dans la demi-finale contre Sherbrooke, Félix Faubert-Lussier pourrait encore être la clé de l'attaque du Rouge. C'est un joueur hybride qui court et attrape le ballon avec la fluidité d'un receveur, et bloque avec l'efficacité d'un centre-arrière.

Son utilisation dans le champ arrière crée de l'incertitude chez l'adversaire. Samedi, son opposant direct sera bien souvent le secondeur Antoine Pruneau, qui a l'habitude d'exceller et de réussir des jeux cruciaux au cours des grands matchs.

Pruneau devra donc être à la fois agressif et efficace pour bien lire les stratégies du Rouge et Or et réagir avec justesse quand Faubert-Lussier aura le ballon.

Quand Montréal a le ballon

Pour avoir du succès, les vétérans de la ligne offensive des Carabins devront avoir le dessus sur les piliers du Rouge et Or que sont Brandon Tennant et Vincent Desloges. D'abord, pour installer le jeu au sol, puis pour donner du temps au quart-arrière.

Lors du dernier match entre les deux équipes, le quart Pierre-Luc Varhegyi manquait de temps pour décocher ses passes et a été victime de six sacs. Le joueur à surveiller pourrait être le receveur Mikhaïl Davidson.

Puisque son quart aura un temps limité pour décocher ses passes, il devra transformer des passes courtes en longs gains.

À l'opposé, les secondeurs Mathieu Masseau et Shayne Gauthier sont parmi les joueurs les plus rapides et athlétiques au Québec. Ils excellent pour se déplacer latéralement et réagissent extrêmement bien aux déploiements adverses.

La clé pour Laval sera donc de les mettre en position pour qu'ils réussissent les gros jeux. Ça veut dire que la ligne défensive du Rouge et Or devra contenir les joueurs de ligne montréalais qui tentent de se rendre au deuxième niveau (celui des secondeurs) pour bloquer.

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