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Créer, c'est sortir du cadre

À ce jour, Martine Ouellet n'a pas encore pris sa décision quant à sa candidature, ou non, à la course à la chefferie du Bloc québécois. Pourtant, si je l'appuie, c'est d'ores et déjà, et cela avec une conviction ferme.
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À ce jour, Martine Ouellet n'a pas encore pris sa décision quant à sa candidature, ou non, à la course à la chefferie du Bloc québécois. Pourtant, si je l'appuie, c'est d'ores et déjà, et cela avec une conviction ferme.

Pourquoi ? Parce qu'il est certaines choses qui s'imposent d'elles-mêmes, à nous, comme des évidences, comme la lumière lorsqu'on ouvre les yeux. Parce que si la candidature de Martine Ouellet, la femme, la militante, l'ex-ministre, s'impose d'elle-même comme le jour est une évi-dence, c'est qu'elle est plus que souhaitée. Elle est nécessaire.

L'esprit du Bloc québécois, Martine Ouellet l'incarne. Fervente militante indépendantiste, femme d'équipe et de tête, forte d'intelligence, d'aptitudes et de rigueur dans l'action, son regard porte au-delà des frontières. Qu'elle siège à l'Assemblée nationale et dirige d'une même main de maître le Bloc québécois, c'est qu'elle arrive à voir et à vivre à l'extérieur du cadre. C'est précisément ce qui m'enthousiasme dans sa candidature et ce qui me renforce dans ma volonté de l'appuyer. C'est à cela que je reconnais ma cheffe.

Je suis de ceux qui savent qu'à faire et à refaire du même, on n'arrive à créer que du même. Truisme, me direz-vous. Ce n'est que l'implacable méthode expérimentale qui nous fouette de plein droit. Le mouvement indépendantiste est un mouvement révolutionnaire par essence, au sens noble où il pose le changement comme faiseur de liberté pour façonner le pays. Notre mouvement ne peut donc songer sérieusement à avancer s'il fait du surplace - et j'évite de souligner ici la triste ironie d'un mouvement statique -, c'est-à-dire s'il craint de se donner le droit à tous les moyens et à tous les horizons. Le fait que Martine Ouellet soit députée à l'Assemblée nationale et cheffe du Bloc québécois est selon moi l'expression de l'audace d'être et de se créer tels que nous le souhaitons, libres et entiers.

Martine Ouellet, la femme, la militante, l'ex-ministre, la cheffe fera de deux univers qui fonctionnent souvent en parallèle, l'Assemblée nationale et la Chambre des communes, des vases-communicants. Là où certains pensent déceler un conflit latent, je constate au contraire une cohérence parfaite. De fait, la députée de Vachon et cheffe du Bloc québécois pourra défendre les enjeux qui touchent les Québécoises et les Québécois sous toutes leurs facettes, en phase avec les missions de notre parti, soit la défense des intérêts du Québec et la promotion de l'indépendance. Elle accédera à ce à quoi aucun élu indépendantiste n'a encore accédé : en s'acquittant de ses deux mandats, qui réunissent tous les leviers d'un pays, elle agirait comme le ferait un ou une députée de la république du Québec.

Oui, nous le savons, Martine Ouellet est une femme de convergence.

Je crois au Bloc québécois, je crois à l'indépendance du Québec : je crois donc en la candidature de Martine Ouellet. Et je travaillerai très activement à sa campagne, non pas en attachant mon regard au sol qui se trouve sous mes pieds et qui le retiendrait captif, mais avec la confiance et la volonté de ceux qui marchent en cherchant du regard cet horizon qui reculera toujours jusqu'à ce qu'on atteigne l'horizon ultime qu'est le pays du Québec.

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La démarche référendaire de Martine Ouellet
La question référendaire(01 of09)
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«Acceptez-vous que le Québec devienne un pays souverain et indépendant suivant la Constitution initiale proposée par l’Assemblée nationale? OUI ou NON?» : telle serait la question posée lors d’un référendum entre 2018 et 2022. La formule est directe et évacue l’idée de négociation avec le Canada présente dans les questions référendaires de 1980 et 1995.
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Toutefois, la question référendaire fait référence à la Constitution initiale, également dévoilée lundi par Martine Ouellet. Le document en 45 points établit les contours d’un Québec souverain jusqu’à la rédaction d’une Constitution permanente, ce qui nécessitera de trois à cinq ans. La candidate ne craint-elle pas de donner des munitions à ses adversaires en détaillant aussi concrètement les conséquences d’un Oui? «Pas du tout, c’est exactement le contraire. Je crois que c’est important que les gens soient informés, que les gens sachent où ils s’en vont», explique Martine Ouellet.
Un État laïque et français(03 of09)
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Par exemple, la Constitution initiale souligne que l’État québécois est «une république laïque» et que le français sera sa «langue officielle». Le document reconnaît aussi que les peuples autochtones «se gouvernent de manière autonome». En matière de laïcité, Martine Ouellet estime que l’État québécois devrait interdire le port de signes religieux par les personnes en position d’autorité ou œuvrant en éducation, tels les policiers, les enseignants et les juges. «Je pense que ce consensus-là est établi», dit Martine Ouellet.
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Si le Canada refusait de reconnaître un vote de 50% + 1 en faveur de l’indépendance, le Québec déclarerait sa souveraineté de façon unilatérale. «Ce n’est pas au gouvernement canadien à reconnaître ou non l’indépendance du Québec, estime la candidate. C’est reconnu à l’international, c’est le droit à l’autodétermination des peuples. Et ça va être à l’ensemble de la communauté internationale de reconnaître, avec 50% +1, l’indépendance du Québec.»
Les Québécois pourront garder leur passeport canadien(05 of09)
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Lors de la campagne référendaire de 1995, Jean Charest a maintes fois affirmé que les Québécois perdraient leur passeport canadien advenant l’indépendance du Québec. Pour Martine Ouellet, la question est tranchée : les citoyens d’un Québec souverain pourront posséder à la fois un passeport québécois et un passeport canadien. Enfin... «Si le Canada le veut bien», précise-t-elle. (credit:PC)
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Un Québec indépendant conserverait aussi la monnaie canadienne, du moins pour la période de transition. Au moment de rédiger la constitution permanente du Québec, ce sera à l’Assemblée constituante de décider quelle monnaie le Québec utilisera. Mais Martine Ouellet préférerait garder la monnaie canadienne, afin de faire partie d’un plus grand marché. «Je pense que la monnaie canadienne est un bon outil», dit-elle.
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Par-contre, un Québec souverain aura ses propres forces armées, assure Martine Ouellet.
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En 2005, Pauline Marois affirmait que l’accession à l’indépendance entraînerait cinq années de turbulences économiques pour le Québec. Pour sa part, Martine Ouellet croit plutôt que le passage peut plutôt se faire sans heurts. «Je pense que le Québec a tous les moyens de devenir indépendant, dit-elle. On gère déjà l’État plus largement que d’autres provinces, avec Revenu Québec et les délégations du Québec à l’étranger. Je pense au contraire que l’indépendance va nous enrichir économiquement.» La candidate a toutefois été incapable de citer la moindre étude pour appuyer son propos.
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En mettant cartes sur table, Martine Ouellet espère éviter une répétition du scénario des élections de 2014, où le gouvernement de Pauline Marois a été défait après 18 mois au pouvoir. La candidate aimerait d’ailleurs que ses adversaires à la chefferie du PQ «assument leur indépendance». «Sans l’indépendance du Québec assumée, au centre de la campagne électorale de 2018, on va revivre 2014, prédit Martine Ouellet. La stratégie qu’ils proposent, de tasser l’indépendance —soit par l’ambiguïté ou soit la tasser directement à un hypothétique deuxième mandat —, c’est une stratégie de perdants.»

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