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Denis Coderre fait toujours confiance au directeur du SPVM (VIDÉO)

Coderre fait toujours confiance au directeur du SPVM
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Le maire de Montréal, Denis Coderre, a réitéré sa confiance envers le directeur du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), malgré les allégations voulant que le corps policier ait obtenu un mandat d'écoute électronique ciblant des journalistes.

Lors d'une conférence de presse, dimanche, M. Coderre a assuré que Philippe Pichet pouvait toujours remplir ses fonctions de directeur du SPVM en toute légitimité.

Il a dit vouloir éviter toute ingérence politique dans les activités du corps de police montréalais. En 2015, la candidature de M. Pichet avait été recommandée par M. Coderre, puis entérinée par la ministre de la Sécurité publique de l'époque, Lise Thériault.

Le maire a également confié à Me Denis Gallant, inspecteur général, l'ouverture d'une enquête administrative sur l'affaire.

M. Coderre a du même souffle lancé un appel à la prudence, évoquant le risque de nuire à la cause devant les tribunaux concernant une enquête interne du SPVM.

La Presse a rapporté, samedi matin, que le SPVM a demandé et obtenu un mandat pour placer sur écoute le chroniqueur Patrick Lagacé, de même que le journaliste Vincent Larouche. Le service de police ne se serait donc pas contenté d'obtenir le droit de fouiller les relevés téléphoniques et de géolocaliser les journalistes. Le quotidien ignore cependant si ce mandat d'écoute électronique a été utilisé.

Par voie de communiqué samedi, le directeur du SPVM a maintenu que seuls les policiers sous enquête ont fait l'objet d'écoute électronique. Philippe Pichet a cependant précisé que toute personne ayant communiqué avec les policiers en question a pu être entendue dans le cadre de ces conversations.

Plus tôt samedi, le maire Coderre a écrit sur son compte Twitter que M. Pichet avait "répondu comme il se doit".

Or, le communiqué affublé du titre "Le SPVM dément les informations parues dans La Presse ce matin (samedi)" ne semble toutefois ni confirmer ni infirmer l'existence d'un mandat ciblant directement les journalistes.

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Des journalistes surveillés par la police
Patrick Lagacé (La Presse)(01 of10)
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Chroniqueur à La Presse. Il a fait l'objet de 24 mandats de surveillance de janvier à juillet 2016 par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), la plupart autorisés par la juge de paix Josée de Carufel. Les policiers ont pu obtenir les numéros entrants et sortants de l'appareil, tant pour les appels que les messages textes. Un mandat de localisation permettait aussi d'activer la puce GPS du iPhone afin de savoir exactement où il se trouvait.Le SPVM a justifié ses actions en expliquant qu'il enquêtait sur des policiers qui étaient en contact avec le journaliste, et qu'il s'agit d'un cas d'exception. Après le dépôt d'une mise en demeure par La Presse, la Cour supérieure a ordonné la mise sous scellés de tous les registres téléphoniques. (PC) (credit:Le Huffington Post Québec)
Isabelle Richer (Radio-Canada)(02 of10)
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Journaliste judiciaire, maintenant coanimatrice de l'émission Enquête. La SQ a eu accès à ses registres téléphoniques du 1er novembre 2008 au 1er octobre 2013, en même temps que ceux d'Alain Gravel et Marie-Maude Denis. (PC) (credit:Radio-Canada.ca)
Marie-Maude Denis (Radio-Canada)(03 of10)
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Journaliste (et maintenant coanimatrice) à l'émission Enquête. La SQ a eu accès à ses registres téléphoniques du 1er novembre 2008 au 1er octobre 2013, en même temps qu'Alain Gravel et Isabelle Richer. (PC) (credit:Radio-Canada.ca)
Alain Gravel (Radio-Canada)(04 of10)
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Ancien animateur de l'émission Enquête, qui travaillait sur les dossiers de corruption dans l'industrie de la construction, dans des administrations municipales et les liens avec le crime organisé. La SQ a eu accès à ses registres téléphoniques du 1er novembre 2008 au 1er octobre 2013, en même temps que ceux d'Isabelle Richer et de Marie-Maude Denis.À l'époque, les reportages se multipliaient sur l'enquête Diligence, qui se penchait sur les liens entre le crime organisé et la FTQ-Construction. Le président de la FTQ, Michel Arsenault, a écrit au ministre de la Sécurité publique de l'époque, Stéphane Bergeron, pour se plaindre que des journalistes avaient obtenu le contenu de certaines de ses conversations. La SQ est ensuite allé fouiller dans les registres téléphoniques des journalistes, sous ordre du directeur de l'époque, Mario Laprise. (PC) (credit:Radio-Canada)
Denis Lessard (La Presse)(05 of10)
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Correspondant de La Presse à l'Assemblée nationale. La SQ a eu accès à ses registres téléphoniques de 2008 à 2009. (PC) (credit:Denis Lessard/Twitter)
Éric Thibault (Le Journal de Montréal)(06 of10)
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Journaliste au Journal de Québec puis au Journal de Montréal, également conjoint de Marie-Maude Denis. La SQ a eu accès à ses registres téléphoniques de février 2009 à octobre 2013. (PC) (credit:Éric Thibault/Twitter)
André Cédilot (La Presse)(07 of10)
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Journaliste judiciaire à La Presse, maintenant retraité. Auteur du livre Mafia Inc. La SQ a eu accès à ses registres téléphoniques du 1er janvier 2008 au 26 mai 2009. Il travaillait alors à des dossiers liés à l'industrie de la construction. (PC) (credit:Radio-Canada)
Félix Séguin (TVA)(08 of10)
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Journaliste à TVA et au Journal de Montréal. Le SPVM aurait fouillé dans les registres téléphoniques de ses employés pour trouver son numéro, afin de savoir qui lui parlait. (PC) (credit:Ben Pelosse)
Monique Néron (98,5 FM)(09 of10)
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Journaliste au 98,5 FM. Le SPVM aurait fouillé dans les registres téléphoniques de ses employés pour trouver son numéro, afin de savoir qui lui parlait. (PC) (credit:98,5 FM)
Fabrice de Pierrebourg(10 of10)
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Ancien journaliste de La Presse, maintenant indépendant. Le SPVM aurait fouillé dans les registres téléphoniques de ses employés pour trouver son numéro, afin de savoir qui lui parlait. (credit:Facebook/Fabrice de Pierrebourg)

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