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Des fantasmes sexuels plus communs qu'on le croit, selon une étude de l'UdM

Des fantasmes sexuels plus communs qu'on le croit
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Neil Beckerman via Getty Images

TORONTO - Les fantasmes sexuels — de faire l'amour dehors aux scénarios de soumission et de domination — sont généralement étonnamment communs chez les hommes et les femmes, révèle une étude québécoise sur ce qui constitue une déviation sexuelle.

Un sondage mené par l'Université de Montréal auprès de 1500 adultes québécois démontre que peu de fantasmes sont inhabituels ou rares, malgré qu'ils soient qualifiés d'«atypique» dans le DSM-5, la bible des troubles intellectuels.

Par exemple, dit le neuropsychologue Christian Joyal, qui a dirigé l'étude publiée vendredi dans le Journal of Sexual Medicine, le fantasme de soumission est jugé comme étant atypique par le DSM-5. Pourtant, ce genre de fantasme est commun tant chez les hommes que les femmes interrogés. Entre 30 et 60 pour cent des femmes avaient imaginé des scénarios dans lesquels elles étaient attachées ou soumises de quelque manière à un partenaire sexuel.

Les fantasmes mettant en scène un homme puissant et une femme soumise, popularisés dans la trilogie «Cinquante nuances de Grey», sont devenus «habituels», selon M. Joyal. «Le fait d'y penser est excitant pour plusieurs femmes, mais sans plus, elles ne veulent pas le vivre.» Alors que les hommes veulent souvent faire de leurs fantasmes des réalités, ce n'est pas le cas pour la plupart des femmes, laisse entendre le sondage.

De nombreux répondants au sondage ont aussi fantasmé d'échanger les rôles, c'est à dire d'être le partenaire dominant, ce que M. Joyal a qualifié de découverte inattendue.

Les hommes tendaient davantage à avoir des fantasmes qui n'impliquaient pas leur conjointe ou partenaire. Ils rêvent notamment d'avoir une relation avec deux femmes à la fois. Au contraire, les femmes ont souvent des fantasmes qui incluent leur conjoint, mais dans des scénarios de nature exhibitionniste.

«Les femmes ne commenceront pas à porter des imperméables et à marcher nues dans les parcs, a plaisanté M. Joyal. Mais de faire l'amour dans une voiture lorsqu'il y a une fenêtre, par exemple, quand quelqu'un pourrait les surprendre, ça c'est très commun chez elles.»

Des 55 thèmes relevés dans les fantasmes, seuls deux étaient rares ou inhabituels. Les fantasmes des hommes couvraient plus de thèmes que ceux des femmes.

Alors que l'ex-animateur de la CBC Jian Ghomeshi défraie les manchettes pour des allégations d'agression sexuelle en lien avec ses activités sexuelles sadomasochistes, l'étude de l'Université de Montréal tombe à point.

L'étude suggère que certains «fantasmes soi-disant coquins» («kinky» en anglais) sont très présents au sein de la population: entre 50 et 60 pour cent des hommes et des femmes rapportent imaginer des activités de type sadomasochiste.

Christian Joyal a toutefois précisé que les activités sexuelles de nature violente se devaient absolument d'être consensuelles, sans quoi elles peuvent être considérées non seulement comme psychopathologiques, mais aussi criminelles.

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