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Au premier regard: l'amour aveugle...

n'a même pas un an qu'il s'est déjà vu décerner le Teddy Award du meilleur film à la Berlinale et le prix du public au Festival international du film gay de Toronto. Retrouvera-t'on cette fiction prochainement dans un catalogue du genre Netflix? On en doute fort.
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Au Premier Regard (Hoje eu Quero Voltar Sozinho) est un film du réalisateur brésilien Daniel Ribeiro qui a été présenté en ouverture de l'édition 2014 du Festival LGBT Image+Nation qui se tient à Montréal du 20 au 30 novembre. On nous transporte dans un univers complètement adolescent avec pour personnage principal Leonardo (Ghilerme Lobo) qui est aveugle depuis sa naissance. Surprotégé par ses parents, il rêve d'aller étudier à l'étranger pour acquérir une quelconque indépendance. Ses seuls confidents sont Giovana (Tess Amorin) et bientôt Gabriel (Fabio Audi), un nouvel étudiant arrivé en ville. Les sentiments de Leonardo à son égard s'intensifient, mais est-ce seulement réciproque?

Remake du court métrage Eu Nao Quero Voltar Sozinho cette fois-ci en format long de Ribeiro et qui mettait en scène les mêmes acteurs principaux, Au premier regard est à la fois naïf, touchant et a pour mérite de nous offrir une réflexion sur les concepts de l'amour et de la sexualité quand on est privé de la vue; le tout appuyé par une remarquable mise en scène. Au-delà du film, on est en droit de se questionner sur le rôle d'un tel festival en 2014, notamment à la suite de propos controversés qu'a tenus le réalisateur Xavier Dolan il y a quelques mois.

Voir autrement

Bien qu'il soit aveugle, Leonardo suit ses cours dans une école normale, mais son handicap lui vaut les railleries de la plupart des autres étudiants masculins. Il a beau pouvoir compter sur le soutient de Giovana, reste qu'il a du mal à assumer sa différence avec de tels pairs. C'est pourquoi l'idée d'aller ailleurs le séduit, mais sa mère appose un refus catégorique, alors que son père qui l'appelle affectueusement son « petit lion » perçoit qu'il ne s'agit que d'une fuite vers l'avant et lui fait comprendre qu'il partirait à l'étranger pour les mauvaises raisons. Entre-temps entre dans sa vie Gabriel. Tout de suite, une complicité s'installe entre eux. En plus de lui servir de guide en le raccompagnant plusieurs après-midi chez lui, le nouvel étudiant essaie de l'intégrer à une vie sociale estudiantine « normale » en l'invitant à des fêtes organisées par d'autres notamment. À l'une d'entre elles, les jeunes jouent au jeu de la bouteille et lorsque c'est au tour de Leonardo de recevoir un (premier) baiser, quelques idiots ont dans la tête de lui faire embrasser un chien, n'eût été l'intervention in extremis de Giovana et de Gabriel. Après, lorsque les deux garçons sont seuls, ce dernier embrasse Leonardo, mais le lendemain, prétend ne se souvenir de rien : il était bourré. S'agit-il d'une attirance réciproque? Longtemps durant le film on se questionne sur ce sujet d'autant plus que Gabriel est très populaire auprès de la gent féminine.

Dans son article du film, Jay Weissberg écrit : « Most of the dialogue feels recycled from countless teen pics, and were this a film about a blind boy falling in love with a girl, there'd be nothing to make it stand out. » Le critique n'a pas tout à fait tort quant aux dialogues et aux mises en situation, mais Au premier regard se démarque justement parce qu'il s'agit d'un amour homosexuel. Pour la plupart d'entre nous, le désir commence souvent par un premier regard; une attirance physique. Or, les aveugles ont aussi une sexualité. Dans le film, Giovana est une compagne formidable pour Leonardo et on la soupçonne d'être amoureuse de cet ami de toujours. Pourtant, c'est envers Gabriel que son cœur flanche. Comment? À l'aide des autres sens, tel l'odorat alors que Leonardo s'enivre de l'odeur d'un gilet de Gabriel qu'il a oublié chez lui. Par l'ouïe aussi lorsqu'ils partagent leurs goûts musicaux ou qu'ils vont voir un film et à moindre échelle, le toucher puisque Leonardo tient toujours son ami par le bras lorsqu'ils marchent ensemble.

Encore plus intéressants sont ces éléments de mise en scène qui parviennent à nous mettre dans la peau de Leonardo. Lorsque Gabriel entre en scène pour la première fois, on ne le voit pas et nous n'avons droit qu'à un gros plan de l'oreille du protagoniste. La technique est répétée maintes fois lors des moments forts entre eux deux : on ne voit que le visage de Leonardo et pas la réaction de son acolyte, relégué à l'arrière-plan. Gabriel est-il seulement attiré par lui? On est nous aussi dans le noir...

Un festival gai, lesbien, bi, trans en 2014?

Une réflexion sur le sujet nous ramène aux propos qu'a tenus Xavier Dolan alors qu'il refusait la Queer Palm qu'on lui décernait à Cannes pour son film Laurence Anyways. À ce prix, visant à récompenser un film pour son traitement des thématiques altersexuelles, Dolan répliquait « Que de tels prix existent me dégoûte. Quel progrès y a-t-il à décerner des récompenses aussi ghetoïssantes, aussi ostracisantes, qui clament que les films tournés par des gais sont des films gais ? » On en déduit qu'il ressent la même chose à l'égard d'un festival de cinéma LGBT comme Image+Nation. Certes, l'homosexualité est de moins en moins ostracisée, encore moins dans nos pays démocratiques et quand on pense à internet qui véhicule une foule de contenus numériques en ce sens, incluant les films ou les séries, l'idée de tenir un festival alors que certains de ces longs métrages sont déjà distribués en DVD semble farfelue.

Mais prenons comme exemple Netflix. L'entreprise spécialisée dans la vidéo sur demande se vante d'avoir un catalogue de plus de 100 000 fictions à offrir à ses abonnés. Dans son menu principal (du Netflix américain du moins), il y a même une section LGBT... qui ne compte que 94 titres : autant dire des poussières. De plus, la plupart d'entre eux sont soit d'un autre âge, soit américains et encore faut-il qu'ils aient joui d'une immense reconnaissance médiatique pour s'y trouver, comme Brokeback Mountain ou La Vie d'Adèle; donc, faciles d'accès. Le Festival Image+Nation nous présente des fictions provenant de multiples pays qu'on ne pourrait voir nulle part ailleurs. Reste comme alternative le piratage, mais encore faut-il que ces films, qu'ils proviennent des Philippines, de Russie ou d'Amérique latine aient les sous-titres appropriés! Loin d'être « ghettoïsants », ces festivals sont rassembleurs et nous présentent une réalité plus souvent méconnue d'autres cultures qui n'abordent pas la sexualité de la même façon, que ce soit dans le quotidien ou par des lois en majorité répressives. Donnons le dernier mot à Franck Finance-Madureira de la Queer Palm, qui répliquait à Dolan : « (...) souligner la contribution des LGBT ne signifie pas s'enfermer dans un ghetto. Ne serait-ce pas plutôt une façon de développer un esprit de tolérance et d'acceptation au sein de la population ? »

Au premier regard n'a même pas un an qu'il s'est déjà vu décerner le Teddy Award du meilleur film à la Berlinale et le prix du public au Festival international du film gai de Toronto. Très beau film en effet, il faut aussi souligner le talent des acteurs, notamment Guilherme Lobo qui malgré un regard vide, nous transmet toute une gamme d'émotions. Malgré tous ses avantages, retrouvera-t-on cette fiction prochainement dans un catalogue du genre Netflix? On en doute fort.

VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST

Films de la semaine - 28 novembre 2014
ALTMAN(01 of10)
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Canada. 2014. 95 min.\nDocumentaire de Ron Mann.\n\nDepuis les premiers pas de Robert Altman comme scénariste, au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, jusqu\'à son trépas survenu en 2006, ce documentaire retrace chronologiquement la vie et la carrière de cette figure marquante du cinéma indépendant américain. Les archives familiales permettent de reconstituer le puzzle de sa vie privée, centré sur la figure de son épouse Kathryn Reed, rencontrée à la fin des années 1950, et qui l\'a accompagné jusqu\'à son dernier souffle. Parallèlement, le film passe en revue les oeuvres les plus acclamées d\'Altman (M*A*S*H, NASHVILLE, THE PLAYER, SHORT CUTS), produites à la barbe des grands studios auxquels il n\'a jamais voulu adhérer, mais également ses échecs, dont POPEYE reste le plus marquant. \n\nRon Mann (TWIST, GRASS) signe une biographie étonnamment sage d\'un artiste anticonformiste. Assemblant efficacement les grandes étapes de la vie privée et professionnelle d\'Altman, au moyen de nombreuses archives et d\'extraits de ses films, Mann omet cependant d\'approfondir les enjeux qui ont marqué la carrière du brillant réalisateur.\n (credit:Mediafilm)
LA CHAMBRE BLEUE(02 of10)
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France. 2014. 75 min.\nDrame policier de Mathieu Amalric avec Mathieu Amalric, Laurent Poitrenaux, Stéphanie Cléau, Léa Drucker, Serge Bozon, Blutch .\n\nChaque jeudi, Julien Gahyde passe devant la pharmacie dans l\'espoir de voir accrochée à la fenêtre de l\'étage une serviette rouge. C\'est le signal pour lui qu\'Esther Despierre, sa maîtresse, l\'attend allongée nue dans leur chambre d\'hôtel. Mariée à l\'ami d\'enfance de Julien, Esther aimerait bien que celui-ci quitte sa femme Delphine afin qu\'ils vivent leur amour au grand jour. Ayant failli être surpris par son rival, Julien, résolu à mettre fin à cette liaison, emmène son épouse et leur fille en vacances. Peu de temps après, le mari d\'Esther meurt d\'une soi-disant attaque. Cette dernière envoie alors à Julien des lettres le pressant de revenir vers elle. Puis, Delphine meurt empoisonnée. Interrogé par le juge d\'instruction, Julien se remémore ses après-midis avec sa maîtresse, les morsures qu\'elle lui infligeait aux lèvres et les billets mystérieux qu\'elle lui envoyait. Plus il se rappelle d\'Esther, plus il se croit l\'objet d\'une machination de sa part. \n\nDemeuré fidèle au roman de Georges Simenon, Mathieu Amalric en a épaissi le mystère par une structure éclatée et fluide où les éléments sont distribués au compte-gouttes. Bien servi par une mise en scène élégante et intimiste, LA CHAMBRE BLEUE tire également sa force de la qualité de son interprétation.\n (credit:Mediafilm)
FENNARIO PERSISTE & SIGNE(03 of10)
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Canada. 2014. 69 min.\nDocumentaire de Martin Duckworth.\n\nLa vie et l\'oeuvre du dramaturge montréalais David Fennario, né David Wipe, surtout célèbre pour sa pièce \"Balconville\" et son engagement politique au sein du parti Québec Solidaire. \n (credit:Mediafilm)
JIMI - ALL IS BY MY SIDE (04 of10)
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États-Unis. 2013. 118 min.\nDrame biographique de John Ridley avec Andre Benjamin, Hayley Atwell, Imogen Poots, Andrew Buckley, Oliver Bennett, Tom Dunlea, Ruth Negga.\n\nEn 1966, Jimmy James, guitariste prodigieux, se produit dans des clubs mal famés de New York. Éblouie par son talent, Linda Keith, petite amie de Keith Richards des Rolling Stones, invite plusieurs gros bonnets de l\'industrie à venir l\'écouter. Mais personne ne s\'intéresse au style flamboyant du jeune homme. Linda convainc alors l\'ex-Animals Chas Chandler de le prendre sous son aile. Suivant le conseil de Linda, Jimmy adopte le pseudonyme de Jimi Hendrix et, sur les encouragements de Chas, part faire carrière en Angleterre, où la scène musicale est en pleine effervescence. Peu de temps après son arrivée à Londres, Jimi fait la connaissance de la jeune Kathy Etchingham, dont il tombe follement amoureux, au grand dam de Linda. Puis, grâce à Chas, le guitariste rencontre le bassiste Noel Redding et le batteur Mitch Mitchell, avec lesquels il forme The Jimi Hendrix Experience, un trio qui va bouleverser l\'univers de la musique rock. \n\nMalgré le jeu honnête d\'André Benjamin, cette évocation bavarde des débuts de Hendrix risque de décevoir les fans de ce dernier. Certes, la réalisation de John Ridley (scénariste de 12 YEARS A SLAVE) s\'avère compétente, mais elle ne peut faire oublier l\'absence - pour des raisons légales - des succès du légendaire musicien.\n (credit:Mediafilm)
LA MARCHE À SUIVRE(05 of10)
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Canada. 2014. 75 min.\nDocumentaire de Jean-François Caissy.\n\nDurant toute une année scolaire, Jean-François Caissy s\'installe à l\'école secondaire Antoine Bernard, dans la petite ville de Carleton-sur-Mer en Gaspésie. Il filme les grands espaces entourant l\'établissement, où les élèves expérimentent une liberté singulière, ainsi que, à huis clos, les rencontres de certains d\'entre eux avec des professeurs et assistantes sociales, où se révèlent des situations difficiles. William, par exemple, a plusieurs fois été expulsé de sa classe en raison de son comportement. Kim s\'est battue avec une autre élève. Félix doit signer un contrat par lequel il s\'engage à mieux se comporter. D\'autres encore sont aux prises avec des problèmes de drogues, de violence ou d\'inattention durant les cours. \n\nCaptant au vol ce qui se joue durant le passage de l\'adolescence à l\'âge adulte, le réalisateur de LA BELLE VISITE part du \"micro\" pour mieux questionner le \"macro\", soit l\'institution scolaire, à la manière de Frederick Wiseman ou Raymond Depardon. Superbement photographié, ce portrait touchant et amusant se compose de fluides plans-séquences.\n
MÉCHANTS PATRONS 2(06 of10)
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États-Unis. 2014. 108 min.\nComédie de Sean Anders avec Jason Bateman, Jason Sudeikis, Charlie Day, Chris Pine, Christoph Waltz, Jennifer Aniston, Kevin Spacey, Jamie Foxx.\nÉchaudés par les abus de leurs anciens employeurs, Nick, Dale et Kurt décident de lancer leur propre compagnie. Armés d\'une invention révolutionnaire, une douche distributrice de savon, ils partent à la recherche d\'un investisseur pour les aider à la commercialiser. Mais les entrepreneurs maladroits se font rapidement flouer par Bert Hanson, un riche homme d\'affaires. Les trois amis partent alors demander conseil à Dave, ex-patron de Nick purgeant une peine de prison, et à Dean, l\'ex-prisonnier qui avait tenté de les aider à liquider leurs employeurs. Au terme de ces rencontres, les trois compères planifient de kidnapper Rex Hanson, le fils de Bert, afin de reprendre les rênes de leur entreprise. Ils sont alors surpris de constater que le jeune homme est disposé à les aider à commettre leur crime, en échange d\'une part de la rançon réclamée à son père. Sur un autre front, Dale, maintenant marié et papa de triplés, se débat avec son ex-patronne, la dentiste Julia, qui souhaite toujours lui mettre le grappin dessus. \n\nCette suite décevante et désordonnée d\'une comédie à succès de 2011 prend la forme d\'une satire facile et bouffonne du milieu des affaires, où l\'humour bas de gamme est roi. On n\'en retient que l\'interprétation enjouée de Jason Bateman, Charlie Day et Jason Sudeikis.\n (credit:Mediafilm)
LA MUSE ERRANTE(07 of10)
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Canada. 2014. 94 min.\nDocumentaire de Tamas Wormser. (credit:Mediafilm)
PINGOUINS DE MADAGASCAR, LES (08 of10)
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États-Unis. 2014. 92 min.\nFilm d\'animation de Eric Darnell et Simon J. Smith.\n\nJeunes pingouins de l\'Antarctique, Skipper, Kowalski et Rico trouvent un oeuf duquel sort un de leurs semblables, qu\'ils baptisent Private. Dérivant sur un bloc de glace vers le continent, les quatre palmipèdes, sous l\'impulsion du fantasque et autoritaire Skipper, s\'engagent dans une folle carrière d\'agents secrets et brillent dans les zoos à travers le monde. Leur succès fait de l\'ombre à la pieuvre Octavius Brine, qui met tout en oeuvre pour les capturer, ainsi que les autres pingouins de la Terre, afin de transformer ces animaux adorables en horribles mutants. Pour combattre le mollusque marin assoiffé de vengeance, Skipper et sa bande obtiennent l\'aide non sollicitée d\'un autre groupe d\'agents secrets, dirigé par un loup adepte des dernières trouvailles technologiques. \n\nLes excentriques pingouins espions de la série MADAGASCAR ont maintenant droit à leur film, une aventure fantaisiste et rocambolesque enlevée mais d\'un humour inégal, sur les thèmes de l\'apprentissage et du besoin d\'être apprécié à sa juste valeur. La réalisation énergique et colorée va de pair avec une animation de qualité.\n (credit:Mediafilm)
WHIPLASH(09 of10)
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États-Unis. 2013. 106 min.\nDrame musical de Damien Chazelle avec Miles Teller, J.K. Simmons, Melissa Benoist, Paul Reiser, Austin Stowell, Nate Lang.\n\nConvaincu d\'être le prochain Buddy Rich, le jeune Andrew Neyman, inscrit à un prestigieux conservatoire de musique de Manhattan, fait en sorte d\'attirer l\'attention de Terence Fletcher, le chef de l\'orchestre de jazz de l\'établissement, qui cherche de nouveaux candidats. Son audace paie, car le renommé professeur accepte de le prendre dans sa classe. Mais il réalise vite que ce mélomane rigoureux n\'hésite pas à user de violence et de cruauté mentale pour obtenir de ses étudiants des performances parfaites. Soucieux de faire mieux que son père, écrivain raté devenu enseignant, le jeune homme s\'investit corps et âme pour mériter sa place au sein de l\'orchestre de Fletcher. Il décide même de mettre brutalement fin à une idylle pourtant prometteuse avec une charmante fille de son âge, craignant que le manque d\'ambition de cette dernière ne fasse obstacle à ses rêves de gloire musicale. \n\nCe récit captivant, mais par moments invraisemblable, sur l\'ambition forcenée et les abus commis au nom de l\'art, est mis en scène de manière à la fois impressionniste et vigoureuse par Damien Chazelle (l\'inédit GUY AND MADELINE ON A PARK BENCH). Face au très solide Miles Teller (THE SPECTACULAR NOW), J.K. Simmons (SPIDER-MAN) est tout bonnement époustouflant.\n (credit:Mediafilm)
LES YEUX JAUNES DES CROCODILES(10 of10)
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France. 2014. 123 min.\nComédie dramatique de Cécile Telerman avec Julie Depardieu, Emmanuelle Béart, Alice Isaaz, Patrick Bruel, Jacques Weber, Karole Rocher, Édith Scob, Samuel Le Bihan.\n\nIris et Joséphine sont deux soeurs dans la quarantaine que tout oppose. La première, belle, riche et élégante, mène une vie de Parisienne frivole. La seconde, moins jolie et effacée, est une intellectuelle spécialiste de l\'histoire des femmes au XIIe siècle. Un soir, lors d\'un dîner mondain, Iris se vante d\'écrire un roman. Prise dans son mensonge, elle persuade sa soeur, abandonnée par son mari et couverte de dettes, d\'écrire ce livre à sa place. Iris le signera, mais l\'argent des droits d\'auteur reviendra à Joséphine. À sa sortie, le roman est encensé par la critique puis connaît un succès public prodigieux. La vie des deux soeurs s\'en trouve alors radicalement transformée. \n\nCette adaptation du best-seller de Katherine Pancol se perd dans des sous-intrigues peu étoffées. Reposant sur une logique de conte de fées où les méchants sont punis et les bonnes personnes récompensées, le récit peine à trouver le ton juste, alors que la réalisation de Cécile Telerman (TOUT POUR PLAIRE) regorge de clichés. L\'interprétation est toutefois solide.\n

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