Une commission internationale d'enquête formée par l'ONU sera chargée de se pencher sur la situation dans les camps de travail, en Corée du Nord.
Le Conseil des droits de l'homme s'inquiète de violations possibles des droits humains. La résolution pour former la commission, dont le mandat sera d'une durée d'un an, a été déposée par le Japon et l'Union européenne.
Le groupe enquêtera sur des actes de torture présumée dans les camps de travail où sont détenus des prisonniers politiques. Le Conseil des droits de l'homme croit que certaines violations des droits de l'homme soupçonnées d'être en cours « pourraient être qualifiées de crimes contre l'humanité ».
Le rapporteur spécial des Nations Unies sur la Corée du Nord, Marzuki Darusman, sera du groupe. En février, il avait témoigné de viols, de tortures et d'exécutions dans le pays, l'un des plus fermés au monde.
Selon le Conseil des droits de l'homme, plus de 200 000 personnes seraient détenues dans les camps de travail nord-coréens.
Pas de torture, selon Pyongyang
Le représentant de Pyongpyang au conseil a rejeté les allégations de tortures. Il a accusé les instigateurs de la résolution de chercher « à discréditer l'image » du pays.
Il a aussi mis en garde les parrains du texte, ajoutant qu'ils seraient tenus responsables de « toutes les conséquences graves ».
La création de cette commission d'enquête survient alors que la Corée du Nord vient de procéder à un troisième essai nucléaire depuis 2006, en février dernier. Depuis l'annonce de sanctions de la part de la communauté internationale, Pyongyang a menacé les États-Unis et son voisin du sud de représailles.