Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Gaétan Barrette: les médecins de famille ne recrutent pas assez de nouveaux patients

Les médecins de famille ne recrutent pas assez de nouveaux patients, selon Barrette

Deux médecins de famille sur trois ne recrutent pas suffisamment de nouveaux patients, déplore le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, qui exhorte la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) à intervenir auprès de ses membres pour corriger rapidement le tir.

Le ministre a présenté mardi une mise à jour de l'entente conclue l'an dernier avec la FMOQ, qui s'est engagée à ce que 85 pour cent des Québécois aient accès à un médecin de famille d'ici le 31 décembre 2017, à défaut de quoi le projet de loi 20 pourrait s'appliquer aux omnipraticiens. Certains pourraient ainsi voir leur rémunération être réduite de jusqu'à 30 pour cent.

En date du 23 septembre, soit à mi-parcours, le taux d'inscription s'élevait à 72,7 pour cent, soit en deçà de la cible de 74 pour cent, ce qui préoccupe M. Barrette.

"Nous sommes dans un moment critique, a-t-il dit en point de presse à l'Assemblée nationale. Il y a des Gaulois de la pratique médicale qui refusent de prendre le virage. S'il n'y a pas de virage, plus le temps va passer, plus il sera difficile de rattraper le retard, qui est tout à fait récupérable."

Selon lui, les omnipraticiens devraient inscrire d'un à deux nouveaux patients par jour. D'ici le 31 décembre 2017, il reste plus de 969 600 Québécois à inscrire afin d'atteindre les cibles.

M. Barrette a toutefois salué le travail du tiers des médecins de famille qui ont modifié leur pratique afin de se conformer au cadre en place, ajoutant que certains récalcitrants étaient également près des cibles fixées.

"Ils (les dirigeants de la FMOQ) ont l'autorité morale pour faire les efforts afin de persuader leurs membres de prendre la bonne décision, a dit M. Barrette. Je ne pense pas que l'on soit rendu là."

Un plus grand nombre d'omnipraticiens doivent se tourner vers le nouveau guichet unique d'accès à un médecin de famille mis en place par Québec, estime le ministre de la Santé, ajoutant qu'il comptait 492 000 personnes en attente.

De son côté, le président de la FMOQ, Louis Godin, dit ne "rien avoir appris de nouveau" dans la mise à jour présentée par le ministre Barrette. S'il a reconnu qu'il y a encore "du travail à faire" du côté des médecins de famille, il estime que Québec a également sa part de responsabilité.

"Que l'on s'assure que le guichet soit plus fonctionnel, a-t-il dit au cours d'un entretien téléphonique. Il allait très mal au début. Nous allons répéter à nos membres de l'utiliser, mais il faut régler les problèmes techniques."

M. Godin s'est également dit très confiant de voir les omnipraticiens atteindre les cibles fixées par l'entente avec Québec, soulignant que l'équivalent de 450 nouveaux médecins de famille devraient s'ajouter d'ici le 31 décembre 2018, ce qui devrait avoir un effet positif sur les nouvelles inscriptions.

S'il a concédé que certains membres de la FMOQ étaient moins ouverts à modifier leurs pratiques, M. Godin a écarté l'imposition de sanctions financières.

"Dans n'importe quel groupe, c'est sûr que certains sont plus difficiles à convaincre, a-t-il dit. Notre travail est de retourner les voir et de les convaincre de changer d'idée."

Le ministre Barrette avait toutefois de meilleures nouvelles en ce qui a trait au taux d'assiduité des médecins _ visant à confirmer l'accessibilité des omnipraticiens auprès de leurs patients _ qui s'est établi à 78,7 pour cent, tout près de la cible de 80 pour cent.

Ce dernier a affirmé que l'objectif devrait être atteint si la "tendance se maintient". Toutefois, plus un médecin compte de patients, plus son taux d'assiduité se retrouve sous pression.

De leur côté, le Parti québécois (PQ) ainsi que la Coalition avenir Québec (CAQ) ont qualifié de constat d'échec la mise à jour effectuée par M. Barrette.

Malgré les menaces du ministre de la Santé à l'endroit de la FMOQ avec le projet de loi 20, un grand nombre de Québécois continuent d'avoir de la difficulté à avoir accès à des soins de première ligne, a déploré la porte-parole péquiste en matière de santé, Diane Lamarre.

"Il ne s'agit que de mesures coercitives à l'endroit des médecins, a-t-elle dit. Il faut aussi déployer d'autres professionnels dans la première ligne, et ça, on ne l'entend jamais."

Pour sa part, le porte-parole de la CAQ en santé, François Paradis, estime qu'il faut tout simplement revoir le mode de rémunération à l'acte des médecins, ce qui, à son avis, permettrait un meilleur équilibre afin d'améliorer la prise en charge des patients.

Voir aussi:

Les coulisses de l'Assemblée nationale
(01 of24)
Open Image Modal
Dans ce photoreportage, notre photographe Alice Chiche vous invite à visiter les coulisses de l'Assemblée nationale. (credit:Alice Chiche)
(02 of24)
Open Image Modal
Cyrille Duquet, célèbre horloger, inventeur et bijoutier a installé l’horloge en haut de la tour de l’hôtel du Parlement dès la fin de la construction de l’édifice en 1888. (credit:Alice Chiche)
(03 of24)
Open Image Modal
André Viger est horloger depuis 55 ans. Selon lui, «c’est l’une des horloges mécaniques les plus précises de plus de 100 ans». Car cette dernière n’a rien d’électrique dans son mécanisme: «elle n’a subi aucune transformation depuis sa première installation en 1881». (credit:Alice Chiche)
(04 of24)
Open Image Modal
L’horloge a aujourd’hui 135 ans et « donne l’heure à 15 secondes près par semaine », explique André Viger qui vient chaque mardi, depuis 35 ans, remonter l’horloge. À chaque fois qu’il y a un changement d’heure, l’horloger grimpe les dizaines de marches de l’escalier en colimaçon au milieu de la nuit pour avancer l’heure manuellement. (credit:Alice Chiche)
(05 of24)
Open Image Modal
Seule une erreur humaine pourrait endommager l’horloge ou bien la destruction de la tour qu’elle surplombe. (credit:Alice Chiche)
(06 of24)
Open Image Modal
Les locaux du premier ministre, Philippe Couillard, sont situés dans l’édifice Honoré-Mercier, à côté de l’Hôtel du Parlement du Québec.Sur cette photo, on peut voir Philippe Couillard attablé à un bureau offert à l’ex-premier ministre Maurice Duplessis par l’École nationale du meuble du Québec. Chaque premier ministre a utilisé ce bureau à un moment ou un autre depuis. (credit:Alice Chiche)
(07 of24)
Open Image Modal
Le protocole régit l'ensemble des activités institutionnelles et protocolaires de l'Assemblée nationale. Par exemple, pour les drapeaux du Québec, le sommet des fleurs de lys doit pointer vers la droite en tout temps lorsqu’un drapeau est hissé sur une hampe. (credit:Alice Chiche)
(08 of24)
Open Image Modal
La masse représente l'autorité du président de l’Assemblée nationale et de l’institution. Le protocole qui l'entoure est très rigide. La masse repose toujours sur la Table quand la Chambre siège et elle y est déposée par le sergent d’armes. (credit:Alice Chiche)
(09 of24)
Open Image Modal
Quand la masse n’est pas dans le Salon Bleu, elle est en sécurité dans un coffre-fort. Le sergent d’armes en est le gardien : son adjoint et lui sont les seuls qui ont le droit de la toucher. (credit:Alice Chiche)
(10 of24)
Open Image Modal
La masse qui est actuellement à l'Assemblée nationale a été fabriquée en 1867 par l'orfèvre Charles O. Zollikoffer. Elle est faite d’un alliage d’or et d’argent.Lorsque des simulations pour les parlements étudiants et écoliers sont organisées, c’est une masse en bois qui est déposée sur la Table. (credit:Alice Chiche)
(11 of24)
Open Image Modal
Les débats parlementaires sont télédiffusés depuis 1978. Aujourd’hui, tout ce qui se passe à l’Assemblée nationale est télédiffusé. Les caméras sont des robots contrôlés à distance grâce à des fils électriques. (credit:Alice Chiche)
(12 of24)
Open Image Modal
Chaque caméra est reliée par des fils jusque dans le bâtiment où sont installés les employés de la télédiffusion. Le sans-fil n’est pas utilisé, car cela reste moins fiable. Il y a donc des kilomètres de fils qui passent entre les bâtiments afin de pouvoir télédiffuser convenablement les travaux de l’Assemblée nationale. (credit:Alice Chiche)
(13 of24)
Open Image Modal
La régie centrale de la mise en ondes reçoit toutes les captations de l’Assemblée nationale. Lors des sessions parlementaires, près de 70 personnes sont employées de manière régulière pour s’occuper de la télédiffusion. Le Canal de l’Assemblée nationale met en ondes plus de 2 000 heures de production allant des séances de l’Assemblée à des commissions parlementaires, aux points de presse et conférences de presse, de même que certaines activités spéciales et institutionnelles. (credit:Alice Chiche)
(14 of24)
Open Image Modal
La Tribune de la presse du Parlement du Québec est une société sans but lucratif. Elle regroupe les journalistes, caméramans, photographes, techniciens qui couvrent l’actualité parlementaire. Les membres de la Tribune de la presse sont rattachés à différentes entreprises de presse du Québec et du Canada : de la télévision, à la presse écrite, aux agences nationales, à la radio et aux médias web. (credit:Alice Chiche)
(15 of24)
Open Image Modal
Les journalistes sont présents à l’Assemblée Nationale dès 1792, mais c’est en 1871 que la Tribune de la presse est reconnue de manière officielle. Il faut attendre 1958 pour que ce regroupement des journalistes devienne une société à but non lucratif. (credit:Alice Chiche)
(16 of24)
Open Image Modal
Malgré la pluralité des médias couvrant aujourd’hui l’actualité parlementaire, c’est en 1959 pour que des correspondants d’une station de radio et de télévision rejoignent la Tribune de la presse.Evelyn Dumas est la première femme journaliste à être accréditée. C’était en février 1961. À cette époque, il n’y a pas encore de femme députée parmi les élus québécois. (credit:Alice Chiche)
(17 of24)
Open Image Modal
La bibliothèque de l’Assemblée nationale a une riche collection de près de 1,8 million de documents sur les thématiques du droit, de la science politique, de l'administration publique, de l'histoire et de l'économie. (credit:Alice Chiche)
(18 of24)
Open Image Modal
La bibliothèque de l’Assemblée nationale a une riche collection de près de 1 800 000 documents sur les thématiques du droit, de la science politique, de l'administration publique, de l'histoire et de l'économie. (credit:Alice Chiche)
(19 of24)
Open Image Modal
Le restaurant Le Parlementaire a une capacité de 220 personnes. La salle à manger est ouverte au public du lundi au vendredi de 8 h à 14 h 30, mais est fermée aux citoyens le soir. L’horaire estival est différent du reste de l'année. (credit:Alice Chiche)
(20 of24)
Open Image Modal
Le Parlementaire est un mélange entre un restaurant et une salle à manger d'hôtel. Les repas faits sur place sont offerts au public, mais également pour les députés et les membres du gouvernement. (credit:Alice Chiche)
(21 of24)
Open Image Modal
Trente-six personnes travaillent au Parlementaire : vingt personnes sont en cuisine et seize au service. (credit:Alice Chiche)
(22 of24)
Open Image Modal
Pendant la session parlementaire, le menu change toutes les trois semaines. Mais trois repas restent à la carte toute l’année: le foie de veau, le filet de truite et l’entrecôte. L'été, les mets sont préparés selon les produits de saison et ce qui est produit dans le jardin du parlement. (credit:Alice Chiche)
(23 of24)
Open Image Modal
Le jardin parlementaire en est à sa quatrième année d'existence. De nombreux produits poussent entre l’Assemblée nationale et la fontaine de Tourny : herbes aromatiques, légumes, fruits… Ce qui est planté dans ce jardin urbain est décidé de concert avec les cuisiniers. (credit:Alice Chiche)
(24 of24)
Open Image Modal
Quatre Urbainculteurs s'occupent du jardin parlementaire, mais ils sont à l’œuvre également au Grand Théâtre et dans d’autres lieux de la Ville de Québec. (credit:Alice Chiche)

Open Image Modal

Open Image Modal
-- Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.