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Guerres de religions, guerre maudite et maudite guerre

N'est-il pas temps d'agir de façon efficace au nom d'un humanisme fondamental et universel?
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Oui, guerres de religions, celles des chiites musulmans contre les sunnites musulmans, comme celle de l'Arabie saoudite au Yémen contre l'Iran, pour contrôler ce petit État comme zone d'influence. Ces deux puissances religieuses, l'islam étant religion d'État, s'affrontent également en Syrie, en particulier, en armant le régime Assad, alaouite (branche du chiisme) pour l'un, et les rebelles pour l'autre, là ou le carnage des enfants innocents se poursuit depuis quatre ans et 260 000 morts plus tard.

En fait, ces guerres, nombreuses au Moyen-Orient, n'ont rien de religieux et spolient plutôt le religieux au sens noble de «religare», qui en latin signifie «relier» (ensemble les humains et non les tuer).

Mais pire que la guerre des États religieux entre eux, c'est la guerre maudite, celle de l'État islamique, constitué à partir des restes militaires sunnites de Saddam Hussein à la suite du cafouillage américain en Irak (160 000 morts) qui veut établir un califat dans tout le Moyen-Orient et au delà, soi-disant au nom d'un islam plus pur, qui n'hésite pas à faire d'Allah le complice des crimes les plus atroces commis envers d'autres musulmans et leurs enfants (Liban) et envers l'Occident (Paris) dont on cherche à faire l'ennemi commun de l'islam.

Un nouveau nazisme, en fait! Et deux victimes parfaitement innocentes: Dieu (peu importe le nom qu'on lui donne) et les enfants! L'origine (peut-être) et la suite du monde.

Dieu peut certainement s'occuper de lui-même. De fait, s'il existe, il a toutes les ressources et sans doute un plan. Quant aux enfants, ils sont sans défense aucune. Comme dirait madame Carrier (mère d'une des victimes québécoises du terrorisme au Burkina Faso), c'est bien de leur apporter des couvertures, mais ils continuent de mourir. Il faut leur venir en aide, il faut neutraliser ces monstres, les tuer si nécessaire. Il faut rapidement et efficacement combattre l'État islamique.

Si nos six chasseurs peuvent aider la coalition à casser l'EI, il faut les laisser là. Mais ne faudrait-il pas aussi aller sur le terrain combattre à coté des Kurdes ou des Irakiens? Le Canada ne devrait-il pas envisager sérieusement cette option et prendre l'initiative d'inviter des contingents français, anglais, russes, américains et autres, à faire de même. Après tout, si le Canada «is back», n'est-ce pas pour tenter de mettre en place dans le monde les meilleures conditions pour favoriser la paix, la première étant de combattre le terrorisme efficacement?

Oui, pour sauver les enfants, pour enfin leur procurer la paix ainsi qu'à nous, ne faut-il pas faire encore une «maudite guerre», mais une guerre nécessaire?

La photo de cet enfant mort, Alan Kurdi, rejeté par la mer, avait fait le tour du monde et créé une vague d'émotions. Pourtant des milliers d'autres sont disparus depuis, bombardés, affamés, ou continuent de mourir encore en mer parce que leurs parents recherchent pour eux aussi un monde meilleur, et cela au péril de leur vie.

Rappelons-nous cet enfant rejeté sur le rivage par la mer, avec ses vêtements bleus et rouges et chaussé de petites espadrilles tournées vers le haut n'ayant, à jamais, plus nulle part où marcher; oui, rappelons-nous qu'à la vue de ce petit corps recroquevillé, face contre terre, les bras étendus avec les paumes inertes tournés vers le ciel en signe d'échec, que c'est la honte qui s'était subitement emparée de nous; la honte de faire partie d'une humanité qui n'a pas encore trouvé d'autres moyens de régler ses différents que par la guerre; honte de s'être caché la face devant les horreurs qu'elle engendre, devant la misère de milliers et de milliers d'enfants, devant le désespoir de mères et de pères prêts à tout tenter pour échapper à cet enfer.

Le temps n'est-il pas venu de dépasser cette honte et d'agir en tant que Canadiens pour sauver, ultimement, les enfants en pratiquant pour eux une légitime défense, en tuant si nécessaire, oui, en faisant, disons-le encore, une maudite guerre, en espérant que les Nations unies sauront trouver, en cherchant sans relâche, les moyens d'assurer un règlement diplomatique des conflits dans le monde, mais en particulier au Moyen-Orient. Et cela, en commençant peut-être par régler les trois sources principales de tensions qui sont, à terme, suicidaires pour l'humanité:

1) le conflit syrien qui est devenu une poudrière;

2) le conflit israélo-palestinien, qui depuis trop longtemps est l'exemple de la plus parfaite mauvaise foi humaine;

3) la politisation de la religion par les États faisant de celle-ci la source du pouvoir, mais trop souvent un pouvoir toxique pour les humains.

N'est-il pas temps d'agir de façon efficace au nom d'un humanisme fondamental et universel?

Après tout, l'humain, dans ce qu'il a de meilleur, n'est-il pas au cœur de l'environnement que nous voulons préserver à tout prix pour les générations futures?

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