L'armée égyptienne a donné aux Frères musulmans jusqu'à samedi après-midi pour se rallier au processus de réconciliation politique, a annoncé jeudi un responsable militaire.
« Nous ne prendrons pas l'initiative, mais nous réagirons en revanche avec dureté à tout appel à la violence ou au terrorisme noir émanant des dirigeants de la confrérie ou de leurs partisans ».
« Nous nous engageons à défendre les manifestants pacifiques quelle que soit leur appartenance », a ajouté le responsable, qui a précisé que les Frères disposaient d'un délai de 48 heures pour obtempérer.
Auparavant, l'armée, qui a renversé le 3 juillet le président islamiste élu Mohamed Morsi, avait fait savoir qu'elle changeait de stratégie dans sa lutte contre « la violence et le terrorisme ».
Inquiétudes de Washington
La Maison-Blanche a invité jeudi l'armée égyptienne à faire preuve de « la plus grande retenue » et à tout faire pour empêcher des heurts entre les manifestants rivaux.
Josh Earnest, porte-parole de la présidence américaine, a également exprimé les inquiétudes de Washington face à « toute rhétorique susceptible d'enflammer les esprits » après l'appel du chef d'état-major de l'armée, le général Abdel Fattah Al Sissi, aux Égyptiens pour qu'ils descendent dans la rue afin de montrer leur soutien.
« L'administration (Obama) exhorte les forces de sécurité à faire preuve de la plus grande retenue et prudence », a-t-il aux journalistes présents à bord d'Air Force One transportant en Floride le chef de l'exécutif américain.
Reuters