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Indépendance du Québec: «Il faut qu'on s'assume!», selon la candidate Martine Ouellet

«Il faut qu'on s'assume!» - Martine Ouellet
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Martine Ouellet pense que le Parti québécois doit s’adapter à l’ensemble du mouvement indépendantiste et être plus cohérent dans ses actions s’il veut reprendre le pouvoir.

«Il faut qu’on s’assume! Si on pense que l’indépendance est nécessaire pour l’avenir du Québec, il faut être proactifs et il faut travailler pour que ça arrive, plaide-t-elle. Le statut quo, ce n’est pas de l’immobilisme, c’est du recul.»

Selon la candidate à la chefferie du PQ, la recette qui a été utilisée lors des élections en 2014 « n’est pas un succès », sans toutefois préciser ce qui a causé la débâcle du parti.

Elle croit toutefois que les nombreux reculs du gouvernement minoritaire de Pauline Marois ont contribué à entretenir l’idée d’un parti confus, ajoutant que la population est plus exigeante avec le Parti québécois qu’avec le Parti libéral.

«Mais je pense qu’il faut prendre les constats et, à partir de là, reconstruire. Il faut rénover le parti, il faut rouvrir le parti aux jeunes, aux communautés culturelles, à l’ensemble du mouvement souverainiste indépendantiste.»

Des militants ayant déserté le PQ se sont d’ailleurs ralliés à l’ancienne ministre des Ressources naturelles. Dans une lettre publiée sur le Huffington Post Québec, ils estiment que Martine Ouellet facilite «la contribution de ceux qui ont à cœur la convergence des Québécois, de tous horizons».

Ces dernières années, le Parti québécois a beaucoup espéré et répété qu'il voulait redevenir la coalition qu'il a cessé d'être. Il est question ces temps-ci de refondation. Le chemin le plus clair est entre les deux, quelque part en nous tous. Le Parti québécois doit reprendre une voie plus progressiste, car c'est la nature même du projet indépendantiste contemporain. Ce parti a besoin d'espoir et de renouveau. Martine est le point de départ dont nous avons tous besoin.

«Il ne suffit pas juste de dire : "venez joindre le PQ", a clamé Martine Ouellet, de passage à Montréal mardi soir pour récolter des signatures des membres. Il faut travailler avec les gens. C’est à nous de s’adapter, pas eux. »

Première candidate à être allée chercher son bulletin de candidature, elle rejette le titre de « pressée » qui lui est accolé pour faire l’indépendance du Québec. Contrairement à deux de ses adversaires éventuels, Bernard Drainville et Jean-François Lisée, si elle est élue chef, le Parti québécois organiserait un troisième référendum aussitôt revenu au pouvoir.

«On n’a plus de temps à perdre, on a perdu déjà assez de temps. Moi, les gens qui disent qu’on est pressés, je ne comprends pas ça. Le référendum de 1995, ça fait déjà presque 20 ans. Il nous reste quatre ans avant de prendre le pouvoir, il y a du travail à faire.»

Les derniers sondages démontrent que, de tous les candidats présumés, Pierre Karl Péladeau éclipse ses adversaires. 28% des répondants du sondage CROP-La Presse seraient plus portés à voter pour le Parti québécois si PKP était à sa tête, et le chiffre redescend à 7% avec Martine Ouellet.

La seule femme dans la course pour le moment n’a pas voulu se prononcer sur la popularité de son collègue, disant que la prudence est de mise avec les sondages. «On dit que six mois en politique, c’est une éternité. Le vote est dans sept mois... c’est plus qu’une éternité!»

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Référendum de 1995: et le NON l'emporta!
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Le camp du OUI réuni à Québec lors du lancement de la campagne, le 2 octobre 1995. (credit:PC)
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Jean Chrétien, aux Communes, le 16 octobre 1995. Le premier ministre réagit aux propos de Lucien Bouchard qui avait affirmé que la victoire probable du OUI serait quelque chose de «magique». (credit:PC)
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Dans les rues de Montréal, la veille du scrutin. (credit:PC)
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Jacques Parizeau en campagne, ici à l\'Université Laval à Québec, le 25 octobre 1995. (credit:PC)
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Des partisans du NON manifestent leur opinion en associant les drapeaux canadien et québécois. (credit:PC)
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Le 27 octobre 1995, des milliers de Canadiens ont convergé vers Montréal pour «déclarer leur amour» aux Québécois et les encourager à voter NON trois jours plus tard. (credit:PC)
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OUI ou NON? (credit:PC)
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Des Montréalais attendent avant de pouvoir glisser leur bulletin dans l\'urne. Le taux de participation a atteint un record, avec 93,5 % des électeurs québécois qui se sont exprimés. (credit:PC)
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Les partisans du OUI y ont cru dur comme fer jusqu\'à l\'annonce des résultats. (credit:PC)
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Lucien Bouchard n\'a pas pu contenir son émotion à l\'annonce des résultats. (credit:PC)
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Lucien Bouchard serre dans ses bras son épouse Audrey Best, après l\'annonce de la défaite du OUI (credit:PC)
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Après l\'annonce de la défaite du OUI, Jacques Parizeau prononcera trois phrases qui passeront à la postérité: «Nous sommes battus, c\'est vrai! Mais dans le fond par quoi? L\'argent et des votes ethniques». (credit:PC)
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Le chef libéral Daniel Johnson célèbre après la courte victoire du NON. (credit:PC)
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Un partisan du OUI, dépité après l\'annonce de la victoire du NON. (credit:PC)
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Dans les rues de Montréal, après l\'annonce des résultats du référendum. (credit:PC)
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Les partisans du OUI et du NON s\'invectivent après l\'annonce des résultats du référendum. (credit:PC)
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Les manchettes des journaux anglophones, le 31 octobre 1995 (credit:PC)

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