Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Infiltration djihadiste: la GRC pourrait avoir agi illégalement, dit la juge

Infiltration djihadiste: la GRC pourrait avoir agi illégalement
Open Image Modal
capture d'écran

VANCOUVER _ Une juge de la Cour suprême de la Colombie-Britannique a affirmé que la preuve semblait montrer que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a agi illégalement durant une opération d'infiltration antiterrorisme de haut profil, et a ordonné à la police de remettre des documents juridiques confidentiels.

La juge Catherine Bruce n'a pas encore déterminé si la GRC avait piégé John Nuttall et Amanda Korody à organiser un complot visant à faire exploser le parlement de la Colombie-Britannique en 2013, mais a affirmé que les agents pourraient être coupables d'avoir facilité en connaissance de cause un acte terroriste durant leur opération d'infiltration.

Mme Bruce a ordonné à la police de dévoiler des avis juridiques confidentiels obtenus relativement à l'opération secrète pour laquelle des agents se faisaient passer pour des combattants djihadistes.

La confidentialité de la correspondance avec un avocat est habituellement protégée, mais la magistrate a indiqué que les agents de la GRC avaient renoncé à ce droit en dévoilant délibérément une portion de ces informations en cour.

La juge estime qu'il est pertinent de savoir si les agents ont suivi les conseils de l'avocat, car cela pourrait montrer une mauvaise foi de leur part.

John Nuttall et Amanda Korody ont été reconnus coupables plus tôt cette année sous des accusations de terrorisme, mais leurs avocats ont argué que la GRC les avait piégés et que le complot n'aurait jamais été organisé sans l'aide de la police.

Open Image Modal

Open Image Modal
Les mouvements islamistes en Afrique
"Les signataires par le sang" de Mokhtar Belmokhtar(01 of01)
Open Image Modal
Il était l'un des chefs historiques d'Aqmi, avant d'entrer en dissidence en octobre dernier pour créer sa propre katiba (unité combattante), les "Signataires par le sang", proche du Mujao. Selon les experts, les hommes de la katiba de Belmokhtar, si aucun chiffre fiable n'existe, se comptent en dizaine plutôt qu'en centaines, avec une forte proportion de Maliens et de Mauritaniens.Surnommé "le borgne" (il a perdu un oeil en Afghanistan en 1991), l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, alias Khaled Aboul Abbas, est à l'origine de l'attaque contre un site gazier dans son pays suivie d'une prise d'otages. Vétéran de la rébellion islamiste dans le Sahara algérien, il a de multiples surnoms : le "borgne", l'"insaisissable", "Mister Marlboro". Comme autant de témoins de la place qu'il occupe dans l'histoire du djihad algérien.Il n'a même pas vingt ans lorsqu'il part s'entraîner dans les camps d'entraînements afghans, qui n'étaient pas encore devenu Al-Qaïda. De retour en Algérie pour la guerre civile en 1993, il rejoint le Groupe islamiste armé algérien, avant de participer en dissidence, cinq ans plus tard, à la fondation du Groupe salafiste qui deviendra Aqmi en 2007. Il règne alors en maître sur les routes clandestines du grand sud saharien et jongle entre les actes terroristes, les opérations de brigandage et la contrebande. Pour financer ses activités il devient spécialiste du rapt d'Occidentaux. Il est d'ailleurs présumé responsable de la mort de quatre Français en Mauritanie en décembre 2007. (credit:AFP)
-- Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.