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«Je refuse de faire vacciner mes enfants» et 8 autres comportements qui irritent votre médecin

Les 9 comportements qui irritent votre médecin
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Thomas Barwick via Getty Images

Essayez de taper sur votre navigateur de recherche le nom d’un quelconque symptôme que vous éprouvez et vous verrez aussitôt apparaître une foule de causes, de traitements et de complications possibles, allant des plus anodins aux plus catastrophiques.

Cependant consulter votre médecin parce que vous craignez d’avoir une tumeur au cerveau ou de faire un accident vasculaire cérébral chaque fois que vous avez mal à la tête aggrave votre anxiété, vous fait perdre un temps précieux, et franchement, horripile au plus haut point votre docteur. Après tout, il ou elle n’a pas étudié ni exercé la médecine pendant des années pour que vous posiez votre propre diagnostic à l’aide d’Internet.

«L’information n’est pas synonyme de connaissance ou de compréhension, qui exigent toutes les deux objectivité, équilibre, une vision en hauteur et une certaine interprétation», a expliqué au Huffington Post US David L. Katz, docteur en médecine, titulaire d’une maîtrise en santé publique et directeur du Prevention Research Center de l’Université de Yale. «Notre culture assimile machinalement accès à l’information et compréhension, et cela se traduit par des erreurs qui coûtent cher en soins de santé.»

Évidemment, il n’y pas que les auto-diagnostics qui ont le don de crisper les médecins. Afin de préserver l’équilibre de ceux qui nous soignent, nous avons demandé au Dr Katz et à d’autres médecins renommés de nous donner un échantillon des plus grandes marottes de leurs patients. En voici quelques-unes dont nous pourrions franchement nous débarrasser.

Ce qui agace les médecins
«Je refuse de faire vacciner mes enfants»(01 of07)
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"On remarque actuellement que de plus en plus de gens, et c’est inquiétant, refusent la vaccination pour eux et leurs enfants. La science est on ne peut plus claire à ce sujet: les vaccins que nous recommandons systématiquement pour les enfants et les adultes sont totalement sans danger. Ils peuvent aussi sauver des vies. Depuis que moins de gens se font vacciner, nous avons constaté aux États-Unis une augmentation parallèle des maladies pouvant être prévenues grâce à la vaccination. Il existe des maladies comme la rougeole qui peuvent affecter gravement les enfants, jusqu’à l’irréparable. Les vaccins sont devenus victimes de leur propre succès parce qu’ils ont si bien réussi à prévenir ces maladies depuis des décennies que plus personne ne se souvient des répercussions dramatiques que celles-ci peuvent engendrer, ni des résultats spectaculaires des vaccins pour les prévenir."
- Pritish Tosh, docteur en médecine et chercheur en maladies infectieuses, Mayo Clinic
(credit:luiscar via Getty Images)
«Je l’ai trouvé sur Google»(02 of07)
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"Les gens ont tendance à penser que 45 minutes passées à surfer sur Internet équivaut à des années et des années de pratique à temps plein. C’est une tendance qui ne cesse de s’accentuer depuis que tout le monde a accès à l’information en tout temps. Mais l’information n’est pas synonyme de connaissance ou de compréhension, qui exigent toutes les deux objectivité, équilibre, une vision en hauteur et une certaine interprétation. Notre culture assimile machinalement accès à l’information et compréhension, et cela se traduit par des erreurs qui coûtent cher en soins de santé. Nous consacrons beaucoup de temps et d’énergie en ce moment à parler avec nos patients convaincus d’être bien informés."- Katz (credit:Deux via Getty Images)
«J’ai besoin d’antibiotiques»(03 of07)
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"Certains patients se présentent chez le médecin souffrant d’une infection aiguë et s’imaginent qu’ils vont repartir avec une ordonnance pour un antibiotique. Souvent, dans le cas d’infections virales ou d’autres infections qui se résorbent d’elles-mêmes, il n’est pas nécessaire de prescrire des antibiotiques pour que les gens se sentent mieux ou se remettent plus vite. Par ailleurs, l’abus d’antibiotiques a clairement contribué au problème auquel nous faisons face aujourd’hui avec les bactéries résistantes aux antibiotiques. Nous en sommes arrivés au point où nous sommes même devenus incapables de trouver un antibiotique pour lutter contre certaines infections. Ce n’est pas juste une question de société; les antibiotiques affectent aussi les personnes à qui on les prescrit car la prise d’antibiotiques est liée à des infections avec organismes résistant aux antibiotiques chez les patients."
- Tosh
(credit:luchschen via Getty Images)
«Je mange moins et je fais plus d’exercices et pourtant je ne perds pas de poids.»(04 of07)
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"En fait la question, ce n’est la quantité de calories que l’on consomme, mais bien la qualité de ces calories."
- Frank Lipman, docteur en médecine et blogueur au Huffington Post
(credit:y_seki via Getty Images)
«Je veux quelque chose qui agisse tout de suite»(05 of07)
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"Ce qui m’agace plus que tout est cette exigence du remède miracle. Beaucoup de patients pensent qu’une pilule ou le dernier régime à la mode va tout changer et qu’ils viennent de découvrir ‘La solution’. Ces mêmes patients sont remarquablement intelligents et font preuve d’un jugement critique au sujet d’autres décisions de la vie courante, mais en ce qui a trait à la santé, il semble que ce jugement critique ne s’exerce plus du tout! Des données prouvent que des changements dans le mode de vie, dont l’alimentation et les activités sportives, donnent des résultats – il ne faut pas l’oublier! Oubliez plutôt vitamines, suppléments et remèdes miracles qui ne s’appuient sur aucune donnée."
-David B. Agus, docteur en médecine, professeur de médecine et d’ingénierie, directeur entres autres du USC Center for Applied Molecular Medecine
(credit:PhotoAlto/Milena Boniek via Getty Images)
«Je ne mange que des aliments à faible teneur en gras»(06 of07)
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"Je voudrais que les gens arrêtent d’avoir peur des matières grasses et d’être obsédés par les aliments à faible teneur en gras lorsqu’ils veulent perdre du poids. Nous ne disposons pas de données prouvant que les matières grasses font grossir ou causent des maladies cardiaques, à part celles sur les acides gras trans."
- Mark Hyman, docteur en médecine, fondateur et directeur médical du UltraWellness Center, membre du comité de la rubrique médicale du Huffington Post.
(credit:gkdavie/Flickr)
«Je n’ai pas le temps de venir vous voir»(07 of07)
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"La manie que les gens (devraient) perdre, selon moi, se manifeste généralement pendant les vacances. Ils appellent en général pour dire qu’ils ne se sentent pas bien 24 ou 48 h avant le moment de partir. Dans mon cas, ils me disent qu’ils souffrent de douleurs à la poitrine, qu’ils sont essoufflés, ou encore que leur tension artérielle est trop élevée ou trop faible. Ils me disent en général qu’ils doivent venir me voir à une heure ou un jour précis parce qu’ils sont sur le point de partir et sont loin d’avoir fini leurs préparatifs. Lorsque je leur demande quand ils ont ressenti les premiers symptômes, ils me répondent habituellement que c’était quatre ou cinq jours plus tôt. Je voudrais que mes patients comprennent bien que je n’ai pas de baguette magique et qu’il faut parfois faire des examens pour comprendre ce qui se passe. Je vous demande d’appeler dès que vous ne vous sentez pas bien, et s’il arrive exceptionnellement que je vous recommande de retarder votre départ, comprenez que c’est pour votre bien.S’il-vous-plaît, faites passer votre santé avant tout si vous voulez avoir du bon temps et vous sentir bien pendant vos vacances."
- Nieca Goldberg, docteur en médecine, directrice médicale du Joan H. Tisch Center for Women’s Health, Langone Medical Center, Université de New-York.
(credit:ttatty via Getty Images)

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Quelques statistiques sur la santé des Canadiens
Arthrite(01 of07)
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17% de la population canadienne âgée de 12 ans et plus souffre d\'arthrite, soit 12,7% des hommes et 21,2% des femmes. \n\nSource: Statistiques Canada (2011) (credit:SHUTTERSTOCK)
Hypertension(02 of07)
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17,6% de la population canadienne souffre d\'hypertension en 2011. Cette condition touche autant les hommes (17,4%) que les femmes (17,7%). \n\nSource: Statistiques Canada (2011) (credit:SHUTTERSTOCK)
Asthme(03 of07)
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L\'asthme touche 8,6% de la population, soit 7,4% des hommes et 9,8% des femmes. \n\nSource: Statistiques Canada (2011) (credit:MARTIN BARRAUD VIA GETTY IMAGES)
Diabète(04 of07)
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Au Canada, 6,1% de la population souffre du diabète, soit 6,7% des hommes et 5,6% des femmes. \n\nSource: Statistiques Canada (2011) (credit:GTRES)
Fumeurs(05 of07)
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Près de 20% de la population canadienne fume la cigarette soit tous les jours ou à l\'occasion. Ils sont 22,3% des hommes à admettre fumer la cigarette, contre 17,5% des femmes. \n\nSource: Statistiques Canada (2011) (credit:ZERO CREATIVES VIA GETTY IMAGES)
Embonpoint(06 of07)
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33,8% des Canadiens affirment avoir un surplus de poids. Ils sont 40,2% des hommes à affirmer faire de l\'embonpoint, contre 27,3% des femmes. \n\nSource: Statistiques Canada (2011) (credit:NICO DE PASQUALE PHOTOGRAPHY )
Obésité(07 of07)
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18,3% des Canadiens affirment être obèses. C\'est le cas pour 19,8% des hommes et 16,8% des femmes. \n\nSource: Statistiques Canada (2011) (credit:GETTY)

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