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L'album «Nos forêts chantées» initié par les Cowboys Fringants

L'album «Nos forêts chantées» initié par les Cowboys Fringants
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Courtoisie

Les Cowboys Fringants ont toujours eu à cœur l’environnement. Par l’entremise de leur fondation, ils proposent cette fois-ci un projet qui arrime musique et action sociale, afin de financer la plantation d’arbres. Pour y parvenir, ils ont mis à contribution des élèves québécois ainsi que plusieurs artistes connus : le résultat s’intitule Nos forêts chantées. Nous avons jasé avec un des membres des Cowboys Fringants, Jérôme Dupras.

En collaboration avec l’organisme ENvironnement JEUnesse, La Fondation Cowboys Fringants a d’abord invité des élèves du deuxième cycle du secondaire - ainsi qu’un groupe du cégep - à participer à des ateliers éducatifs afin d’améliorer leur compréhension des enjeux impliquant les forêts. On leur proposait aussi des ateliers créatifs qui avaient comme but de stimuler leur créativité poétique et leur intérêt pour la chanson francophone.

«Depuis 11 ans, on a fait beaucoup de projets à caractère environnemental, explique l’auteur-compositeur-interprète et président de la Fondation Les Cowboys Fringants, Jérôme Dupras. On a notamment planté 500 000 arbres et protégé des territoires menacés de la province. Cela dit, on n’avait jamais fait de projet artistique à propos de l’environnement.»

«Au préalable, on a lancé un concours qui a permis de sélectionner les écoles. De Sept-Îles à Gatineau, de East Angus à Val-d’Or, toute la carte régionale du Québec est à peu près couverte. On voulait avoir différentes visions de la forêt québécoise. […] Dans une autre vie, je suis professeur à l’Université du Québec en Outaouais, dans un institut de foresterie. Avec mes collègues, on a fait une trousse éducative pour les élèves…»

Sous la direction artistique de l’auteur Jonathan Harnois, à l’hiver 2016, Les Cowboys Fringants ont proposé aux étudiants d’écrire des textes que devraient ensuite s’approprier certains auteurs-compositeurs-interprètes populaires. Outre les Cowboys Fringants, Safia Nolin, Chloé Sainte-Marie, Caracol, Dumas, Les Dales Hawerchuk, Loco Locass, David Marin, Richard Séguin, Tire le coyote et Vincent Vallières ont livré une chanson à partir de ces textes.

La dernière phase du projet a duré environ 10 mois. Elle impliquait la mise en musique, l’interprétation, l’enregistrement, la production. La Fondation a fait appel au Studio de l’Est et au Studio Pierre Marchand.

L’essence de chacun

Coréalisé par Sébastien Blais-Montpetit et Simon Landry - avec la contribution de Chafiik pourla chanson Nutshimit – le disque Nos forêts chantées renferme des pièces empreintes de la sa personnalité de chaque artiste invité. «La plupart des chansons auraient pu figurer sur les albums personnels des artistes, de souligner Dupras. On voulait faire ressortir la couleur des participants. Une fois les textes remis aux artistes, on leur donnait aussi une certaine liberté d’aller jouer un peu dedans; juste pour faire du polissage ou encore couper certains passages.»

La Fondation avait par ailleurs mis un «house band» (mentionnons Jérôme Dupras à la basse, Pierre Fortin à la batterie, François Lafontaine au piano et Jocelyn Tellier à la guitare) à la disposition des interprètes qui désiraient faire appel à des musiciens. Certains invités, comme Safia Nolin, ont préféré une approche intimiste, sans autre ajout que leur voix et leur instrument. Quant à Loco Locass, ils ont produit leur morceau dans leur propre studio.

Les revenus provenant de la vente de l’album, qui paraîtra le 12 mai via la maison de disque La Tribu, serviront à planter des arbres dans le cadre du projet 375 000 arbres. Pour des raisons associées à la logistique, Jérôme Dupras indique que la Fondation à dû se contenter de planter des arbres (terrains d’agriculteurs, parcs, secteurs de villes…) dans «le Grand Montréal écologique, qui va de la frontière ontarienne jusqu’au lac Saint-Pierre, et des Laurentides à la frontière américaine. On appelle ce grand territoire le domaine bioclimatique de l’érable».

Vendredi après-midi, au parc Maisonneuve, Les Cowboys Fringants lanceront officiellement l’album Nos forêts chantées. Une centaine d’élèves de partout au Québec seront présents, tout comme Loco Locass et Tire le Coyote. Le maire de Montréal, Denis Coderre, sera aussi de la partie.

Les Cowboys Fringants, avec Dumas et Les Dales Hawerchuck à titre d’invités, offriront un concert-lancement au Métropolis, en soirée.

Voir aussi:

Des sites naturels et culturels célèbres menacés par le réchauffement climatique
GRANDE BARRIÈRE DE CORAIL(01 of07)
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Le réchauffement climatique est considéré comme l'un des principaux dangers pesant sur la Grande barrière de corail qui s'étend sur 2.300 km le long de la côte nord-est de l'Australie et abrite des milliers d'espèces de poissons et autres organismes.Le site est sensible à plusieurs menaces liées au dérèglement climatique : augmentation du niveau de la mer, réchauffement, tempêtes, précipitations, acidité de l'eau... La hausse de la température provoque un phénomène de dépérissement des coraux qui se traduit par une décoloration et entraîne une insuffisance en apports nutritifs conduisant à leur mort. « Si la situation continue de s'aggraver, la Grande barrière de corail va subir un blanchissement généralisé, avec la mortalité que cela entraîne », selon le directeur de l'Institut du changement global de l'Université du Queensland, Ove Heogh-Guldberg. (credit:Pete Niesen via Getty Images)
MER DE GLACE(02 of07)
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La Mer de Glace, le plus grand glacier français (32 km2), sur le Mont-Blanc, a perdu 3,61 mètres d'épaisseur entre octobre 2014 et octobre 2015, soit trois fois plus que lors d'une année ordinaire, selon le laboratoire de glaciologie de Grenoble.Depuis trente ans, il perd en moyenne un mètre d'épaisseur par an sous l'effet du réchauffement climatique. Il n'y a qu'en 1995 et en 2001 qu'il a gagné quelques centimètres.« En prenant un scénario climatique moyen, les glaciers qui culminent en dessous de 3.500 mètres devraient disparaître avant 2100 », avertit Christian Vincent, ingénieur de recherche au Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l'Environnement (LGGE). (credit:PHILIPPE DESMAZES via Getty Images)
VENISE(03 of07)
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Venise s'enfonce dans la lagune de 10 centimètres par siècle à cause de l'augmentation du niveau de la mer « due à la progression du delta et à la compression des sédiments », selon l'UNESCO. Au XXe siècle, elle a perdu 10 à 13 cm supplémentaires à cause des industries qui prélevaient de l'eau dans la nappe phréatique.En outre, le réchauffement climatique « conduit à une augmentation nette du niveau de la mer à Venise », note l'UNESCO. D'après des scénarios de changement climatique modéré, « l'affaissement net de Venise pourrait atteindre 54 centimètres d'ici à 2100 » et « si rien n'est fait, elle pourrait être inondée quotidiennement ».Les îles, deltas, marais côtiers et estuaires sont particulièrement menacés par la montée des océans, selon les scientifiques. (credit:Buena Vista Images via Getty Images)
PARC NATIONAL DU KILIMANDJARO(04 of07)
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Les glaciers du Kilimandjaro, la plus haute montagne d'Afrique (5 895 m), en Tanzanie, existent depuis plus de 10 000 ans. Ils ont perdu 80 % de leur surface au cours du XXe siècle « suite à l'effet combiné du changement climatique et de la modification des traditions locales, dont les changements de l'occupation des sols », selon l'Unesco.« Si les tendances ne sont pas infléchies, en perdant près de 50 centimètres d'épaisseur chaque année, le champ de glace du Kilimandjaro pourrait bien disparaître en moins de 15 ans », ajoute l'agence de l'ONU. (credit:chuvipro via Getty Images)
MACHU PICCHU(05 of07)
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Depuis deux ans, les autorités péruviennes surveillent les éventuels effets du changement climatique sur le site de la cité inca du Machu Picchu.Elles sont plus particulièrement attentives au glacier andin Salcantaye, qui est en train de fondre. Ce phénomène pourrait modifier l’approvisionnement en eau et avoir des conséquences sur certaines espèces animales et végétales présentes autour des ruines, dont la plupart sont menacées d’extinction, selon le service national météorologique et hydrologique du Pérou (Senamhi).Le réchauffement pourrait se traduire par des sécheresses susceptibles de provoquer des feux de forêt risquant d’atteindre les ruines, ou par de fortes précipitations qui pourraient provoquer des avalanches et des inondations endommageant elles aussi le site, selon plusieurs experts. (credit:holgs via Getty Images)
MONT FUJI(06 of07)
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Le réchauffement climatique a été mis en cause dans la fonte du pergélisol sur le mont Fuji, la plus haute montagne japonaise (3 776 m). Des zones de pergélisol sont désormais observées à une altitude de 3 500 à 3 700 mètres, alors que la température autour du célèbre site augmente, selon une étude menée durant plusieurs années par le professeur Takehiro Masuza, parue en 2011.En 1976, la limite du pergélisol était 3 200 mètres. (credit:ASSOCIATED PRESS)
SAINT-LOUIS DU SÉNÉGAL(07 of07)
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À Saint Louis du Sénégal, première ville fondée par les Français en Afrique subsaharienne en 1659, près de 120.000 personnes sont menacées par la montée de l'océan et celle des eaux du fleuve Sénégal, en raison de l'augmentation des pluies saisonnières.Ces bouleversements « sont en partie liés aux changements climatiques », mais les conséquences en ont été aggravées parce que « les populations ont mal aménagé leur habitat », sur des zones inondables, selon un géologue spécialiste de la lutte contre l'érosion côtière, Pape Goumbo Lô. (credit:DEA / S. VANNINI via Getty Images)
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