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Le Canada pourrait intervenir militairement en Libye

Le Canada pourrait intervenir militairement en Libye
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Jorge Silva / Reuters
Brigadier-General Jonathan Vance, head of Canadian Forces in Afghanistan, announces the death of a Canadian soldier at Kandahar Airfield June 14, 2009. Canadian Army Corporal Martin Dube, 35, was killed by an explosion of an improvised explosive device (IED) in Panjwayi district. REUTERS/Jorge Silva (AFGHANISTAN POLITICS MILITARY)

OTTAWA - Le chef d'état-major de la Défense du Canada a déclaré qu'une intervention militaire en Libye n'était pas inévitable, mais il révise activement ses options pour pouvoir conseiller le gouvernement si cela devait se produire.

Le général Jonathan Vance a précisé qu'il ne favorisait pas une voie plus qu'une autre au sujet d'une possible participation canadienne à une coalition militaire occidentale en Libye.

Les rumeurs laissent entendre qu'une nouvelle intervention militaire sera nécessaire pour combattre les groupes extrémistes en Libye.

«Au moment où on se parle, je ne suis pas convaincu qu'une intervention militaire soit inévitable», a déclaré M. Vance après un discours à Ottawa.

Il a dit que la décision allait largement dépendre des intentions du nouveau gouvernement d'union nationale libyen soutenu par l'ONU et de l'aide qu'il allait demander.

«Je crois qu'il y a des options qui dépendent de ce que le gouvernement voudra faire et de ce que déterminera l'analyse au sujet de la manière dont nous pourrions les aider, a-t-il expliqué. Le seul fait d'agir militairement, bien sûr, n'aidera en rien.»

L'emprise du groupe armé État islamique dans la ville portuaire libyenne de Syrte demeure un obstacle sérieux à toute tentative de stabiliser la situation, a-t-il dit.

«Le pays s'habitue au nouveau gouvernement, a commenté M. Vance. (Il a encore du travail à faire pour) former des institutions gouvernementales, sans compter des forces armées qui représentent le pays en général».

Comme il l'expliquait lors d'un précédent discours devant le Cercle Canadien à Ottawa, il n'y a pas de victoire militaire claire dans les batailles du XXIe siècle contre les menaces terroristes comme le groupe armé État Islamique et Al-Qaïda.

C'est le raisonnement derrière la mission d'entraînement du Canada dans le nord de l'Irak, qui aide les combattants kurdes à affronter l'État islamique.

Les combattants islamistes ont aussi pris de l'expansion en Libye après avoir profité de la guerre civile qui a frappé le pays en 2014.

La Libye est plongée dans un chaos depuis 2011, alors que le Canada a participé à l'intervention aérienne de l'OTAN sous mandat de l'ONU visant à protéger les citoyens contre le président de l'époque Mouammar Kadhafi - tué plus tard par des insurgés.

L'absence d'un plan de reconstruction occidentale post-Kadhafi a entraîné la Libye dans une spirale descendante. Différentes factions ont attaqué les caches d'armes de Kadhafi, laissant l'État dépourvu à ce chapitre.

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Quelques dates-clés pour comprendre le chaos libyen
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Août 2011: Le Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion, assure difficilement l'intérim du pouvoir, après la chute de Kadhafi.
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16 mai 2014: Le général Khalifa Haftar, ancien officier de Kadhafi, lance l'opération "Dignité" pour "éradiquer les islamistes". Les milices "nationalistes" de Zintan soutiennent l'opération de Haftar qui bombarde des positions des milices islamistes, notamment à Benghazi.
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Le 18 mai 2014: Les milices "nationalistes" de Zintan donnent l’assaut au Congrès général national, le parlement libyen, mettant ainsi un terme au processus démocratique.
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Le 25 juin 2014: De nouvelles élections législatives ont lieu, sous la pression de la communauté internationale. Le même jour, Salwa Bougaighis, une avocate féministe et militante des droits de l'Homme, est tuée par balle par des inconnus cagoulés, portant des uniformes militaires.
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Juillet 2014: De violentes batailles armées pour le contrôle des aéroports de plusieurs villes (Benghazi, Tripoli...) marquent l'apogée de "la deuxième guerre civile libyenne". (credit:AP)
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4 août 2014: A l'issue des élections du 25 juin 2014, le nouveau Parlement siège à Tobrouk, fief du général Haftar (à l'est du pays). Mais au moins 60 élus, opposés au général, boycottent cet organisme. Le gouvernement de Al-Beïda, émanant de ce Parlement, est reconnu par la communauté internationale comme "le représentant légitime de l’Etat libyen".
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Mars 2014: Dans une atmosphère de chaos général, Ansar Al-Charia, un groupe armé se proclamant de l'Etat islamique, prend le contrôle la ville de Syrte. Après avoir expulsé la milice de Misrata de la ville, l'Etat islamique a pu contrôler une bande territoriale de 200 km.
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8 septembre 2014: Disparition dans la région d'Ajdabiya de Sofiène Chourabi, journaliste, et Nadhir Ktari, un photographe. Leur sort reste inconnu jusqu'à aujourd'hui.
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19 juin 2015: La Tunisie annonce la fermeture de son consulat à Tripoli après la libération de ses dix fonctionnaires, enlevés par Fajr Libya.
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15 février 2016:Un gouvernement libyen d'union nationale est formé et sa composition est soumise au parlement internationalement reconnu, après plusieurs tentatives sous l'égide de l'ONU, toutes avortées.
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23 février 2016: Environ 200 jihadistes de l’Etat islamique occupent pendant plusieurs heures le centre de Sabratha, ville de la milice islamiste Fajr Libya. Selon le journal Le Monde, "des renforts ont réussi à les en chasser. Quatre miliciens membres de la coalition Fajr Libya ont été tués dans les combats". (credit:AP)

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