Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Le ministère de l'Environnement se penche sur le déversement à Saint-Hyacinthe (VIDÉO)

Le ministère de l'Environnement se penche sur le déversement à Saint-Hyacinthe (VIDÉO)

Le ministère de l'Environnement mène des vérifications sur le déversement d'eaux usées effectué le 28 juin dernier par la Ville de Saint-Hyacinthe dans la rivière Yamaska, qui aurait causé la mort de milliers de poissons.

Durant des travaux de la station d'épuration, quelque 8500 mètres cubes d'eaux usées ont été relâchées dans la rivière, alors que son débit était particulièrement faible.

Dans un courriel, l'attachée de presse du cabinet du ministre, Mylène Gaudreau, affirme que ces « vérifications permettront notamment de déterminer s'il y a eu infraction à la loi ».

Elle ajoute que le ministère n'a pas donné son autorisation pour un déversement à cette date.

La Ville tente de comprendre

Du côté de la Ville, on compte remonter la chaîne des événements. « Ça me prend des réponses », dit le maire Claude Corbeil, qui n'a été mis au courant de la situation qu'en fin d'avant-midi, lundi.

Pour sa part, le conseiller municipal Donald Côté, qui siège sur le comité de la gestion des eaux usées, n'a pas pu confirmer si les autorités provinciales étaient au courant du déversement. « Normalement, ça serait le cas pour une telle action », a-t-il confié à CBC.

Open Image Modal

Un niveau inattendu

Selon M. Côté, la planification originale pour un déversement des eaux usées était basée sur des projections du niveau de la rivière. Ils comptaient alors sur un débit d'eau normal, mais la sécheresse a causé un niveau très bas de la rivière pour cette période de l'année.

« Les employés n'ont pas pris en considération le bas niveau de l'eau quand le déversement devait être exécuté », dit Donald Côté. Le long week-end aurait aussi compliqué les communications, déduit-il.

Problèmes de communication

Ni les élus ni la direction générale n'ont été informés, selon le maire. « On a beaucoup de travail à faire au niveau de notre organisation et des communications », reconnaît-il.

La Ville entend collaborer avec les différents ministères. « On va prendre nos responsabilités. On admet qu'on est en faute, assure le maire Corbeil. On va tout faire pour ne pas que ça se reproduise et il ne faut pas que ça se reproduise. »

Déversements interdits en période de sécheresse

Jacques Tétreault, de l'organisme Sentinelle de la rivière Yamaska, s'étonne de la situation. Il rappelle que les déversements intentionnels ou accidentels sont interdits en période de sécheresse.

De plus, il croit qu'il y avait des alternatives au déversement. « Si on est obligé de relâcher une certaine quantité de matière fécale dans la rivière, est-ce qu'on ne pourrait pas plutôt avoir un bassin de réserve et, quand on aura terminé, on remettra cette eau-là dans le système pour qu'elle soit traitée. »

Selon lui, la rivière Yamaska est déjà bien malmenée avec 651 débordements d'eaux usées en 2015.

Le Parti québécois demande des changements

« Depuis le flushgate, David Heurtel n'a pas changé sa gestion des eaux usées », a soulevé Mathieu Traversy, porte-parole péquiste en matière d'environnement, par voie de communiqué, mardi. « Nous avons démontré que 92 avis de non-conformité ont été remis à 69 municipalités, et ce, entre novembre 2015 et mars 2016, pour un montant d'à peine 1000 $ en amende. »

Le Parti québécois propose notamment plus d'inspections, des sanctions plus sévères, un registre public des demandes d'autorisation pour les déversements ainsi qu'un tableau de bord sur les rejets.

Voir aussi:

8 (autres) trucs pour réduire votre empreinte écologique lors du #FlushGate
Se retenir d'aller aux toilettes jusqu'au moment opportun(01 of08)
Open Image Modal
Videz votre vessie lorsque vous serez hors de la zone de déversement, par exemple lors d'une visite excitante au Carrefour Laval (photo) ou en passant par le métro Longueuil. (credit:Andre Havro/Flickr)
Uriner dans sa cour(02 of08)
Open Image Modal
Écoutez, c'est peut-être un peu gênant si les voisins vous voient, mais que voulez-vous? C'est un truc qui n'est pas néfaste pour l'environnement. Votre urine n'atteindra ainsi jamais les égouts. (credit:ViewApart via Getty Images)
Faire le souper de famille ailleurs que chez soi(03 of08)
Open Image Modal
Vous cherchiez une excuse pour ne pas avoir à recevoir la belle-famille pour le souper de fête d'untel? L'excuse parfaite vous est offerte. « Chéri(e), tu sais, on devrait peut-être déplacer ou annuler le souper... Il ne faudrait pas qu'on augmente notre consommation d'eau en cette semaine de déversement! » (credit:laflor via Getty Images)
Aller passer la semaine à la campagne(04 of08)
Open Image Modal
Quelques jours de détente en région, ça vous dirait? Voilà l'occasion parfaite. Vous pourrez vous ressourcer, relaxer, prendre des marches et, surtout, aller à la toilette sans modération. (credit:David Henderson via Getty Images)
Manger des aliments qui constipent(05 of08)
Open Image Modal
Prêts à souffrir pour la cause? En consommant certains aliments, comme le fromage, la viande rouge et les bananes pas encore mûres, vous augmenterez vos chances d'être constipé et, donc, de nécessiter une visite moins fréquente de la salle de bain. Courage! Découvrez une liste d'aliments « constipants » ici. (credit:Adam Gault via Getty Images)
Laver son linge à la main et conserver l'eau(06 of08)
Open Image Modal
L'eau souillée principalement par les produits de nettoyage doit éviter de se retrouver dans la fleuve. N'utilisez donc pas la laveuse et conservez l'eau utilisée dans des bidons dont vous vous débarasserez une fois le Flush Gate terminé. (credit:tfexshutter via Getty Images)
Limiter la vaisselle à laver(07 of08)
Open Image Modal
Tout comme le lavage du linge, le lavage de la vaisselle avec des produits qui ne sont pas « bio » est à éviter. En mangeant de la bouffe congelée, vous limiterez au minimum votre nécessité de laver des assiettes, ustensiles et verres. Bon, tous ces contenus qu'on jette ne sont pas une bonne chose pour l'environnement non plus, mais que voulez-vous... Il faut choisir ses combats. (credit:Lynn Bendickson via Getty Images)
Retarder un peu l'éducation hygiénique de ses enfants(08 of08)
Open Image Modal
Vous prévoyiez apprendre à votre bébé comment utiliser le « pot » dès cette semaine? Retardez un peu l'apprentissage afin qu'il continue de faire ses besoins dans une couche plutôt que directement dans le fleuve Saint-Laurent. (credit:Chris Ryan via Getty Images)

Open Image Modal

Open Image Modal
-- Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.