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Le ministre Flaherty s'attend à un surplus budgétaire significatif en 2015

Le ministre Flaherty s'attend à un surplus budgétaire significatif en 2015
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OTTAWA - Le gouvernement fédéral va non seulement atteindre l'équilibre budgétaire en 2015, mais il engrangera également un surplus substantiel avant les prochaines élections fédérales, a déclaré lundi le ministre des Finances, Jim Flaherty.

Le ministre a fait cette promesse après une réunion avec des économistes du secteur privé dans son bureau, et après que le directeur parlementaire du budget (DPB) eut publié sa plus récente analyse des finances du gouvernement, qui montre que l'excédent pour 2015-2016 s'élèvera à un mince 200 millions $.

«L'objectif est d'avoir un excédent en 2015, et pas seulement un modeste excédent, a déclaré M. Flaherty. Il n'y a aucun doute que nous aurons un budget équilibré en 2015.»

Cette distinction est importante parce que le premier ministre Stephen Harper compte sur un budget équilibré — avec de préférence un surplus significatif dès le budget de mars 2015 — afin de respecter sa promesse, faite durant la campagne électorale de 2011, de permettre le fractionnement des revenus des couples avec enfant juste à temps pour l'élection du 15 octobre 2015.

Cette promesse est toutefois conditionnelle à l'élimination du déficit.

Pour expliquer cette prévision de surplus inattendue, M. Flaherty a noté que le gouvernement avait signalé, durant le discours du Trône il y a deux semaines, son intention de geler le budget de fonctionnement, ce qui aura pour effet de limiter les embauches et les hausses salariales dans la fonction publique.

Le ministre a indiqué que ses collaborateurs informeraient le DPB des économies que permettra cette mesure, et qu'ils discuteraient aussi avec lui des «écarts» dans les dépenses ministérielles, des sommes d'argent «substantielles», selon M. Flaherty.

La semaine dernière, M. Flaherty avait rapporté que le gouvernement avait réalisé des économies de sept milliards $ durant l'exercice financier 2012-2013, réduisant ainsi le déficit à 18,7 milliards $, comparativement aux 25,9 milliards $ prévus initialement.

Environ les deux tiers de ces économies, soit 4,9 milliards $, sont le résultat de dépenses ministérielles moins élevées que ce qui avait été alloué.

Le DPB a indiqué qu'il déterminerait lesquelles de ces économies sont des occasions uniques et lesquelles pourraient être répétées dans les années à venir.

Dans son plus récent rapport, le DPB prédit que la croissance économique plus lente que prévu et les prix plus bas des produits de base feront baisser les revenus gouvernementaux, réduisant d'autant les projections fiscales du gouvernement.

Le rapport prévoit que l'excédent pour 2015-2016 s'élèvera à 200 millions $, soit beaucoup moins que les 800 millions $ prévus par le budget déposé en mars. L'année suivante, l'excédent devrait être de 1,7 milliard $, soit moins de la moitié de ce qui était attendu.

Mais ce ne sera pas suffisant pour que les conservateurs puissent réaliser leur promesse de permettre le fractionnement des revenus des couples avec enfant. L'Institut C.D. Howe a calculé que permettre le fractionnement d'un revenu allant jusqu'à 50 000 $ au sein d'un couple coûterait 2,7 milliards $ annuellement au gouvernement fédéral, en plus de 1,7 milliard $ aux provinces.

Le ministre Flaherty publiera sa propre mise à jour des projections fiscales dans les prochaines semaines, mais ses commentaires de lundi laissent croire qu'il trace un portrait beaucoup plus positif des finances du gouvernement que le DPB.

Craig Wright, économiste en chef à la Banque royale du Canada qui était présent lors de la réunion dans le bureau de M. Flaherty lundi, a affirmé que le gouvernement aurait peu de difficulté à respecter son échéancier de 2015, et n'a pas exclu la possibilité que l'équilibre budgétaire soit atteint un an plus tôt que prévu.

Le ministre des Finances n'a pas publié les projections de croissance établies par les économistes du secteur privé, mais il est fort probable qu'elles soient meilleures que celles du DPB, qui prévoit 1,6 pour cent cette année et 2,0 pour cent l'année suivante. La principale différence entre les projections semble se trouver dans les économies du gouvernement, ce qui laisse penser que M. Flaherty a l'intention de couper davantage dans les dépenses, particulièrement dans la fonction publique.

La croissance économique plus faible attendue l'an prochain et les prix moins élevés que prévu des produits de base sont les principales raisons qui expliquent la révision à la baisse des prévisions, indique le DPB dans son rapport.

«La conjoncture a (...) forcé le DPB à réviser à la baisse les perspectives de l'économie canadienne par rapport (...) à avril 2013, indique le rapport. En conséquence, ses prévisions quant au PIB nominal — la plus large mesure de l'assiette fiscale du gouvernement — sont inférieures de 25 milliards $ par an, en moyenne, à la projection reposant sur la moyenne des prévisions du secteur privé.»

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