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Le NPD veut abroger le projet de loi antiterroriste C-51

Le NPD veut abroger le projet de loi C-51
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OTTAWA – Le NPD veut forcer les libéraux à tenir leur promesse de modifier le projet de loi C-51.

Le porte-parole du NPD en matière de sécurité publique, Randall Garrison, déposera un projet d’initiative parlementaire cet automne pour abroger le projet de loi antiterroriste de l’ancien gouvernement conservateur.

« Dès le début, M. Trudeau a fait valoir que des considérations politiques écrasaient nos droits fondamentaux en raison de la popularité de C-51 à l’époque. Mais il a promis que les choses seraient différentes s’il était au gouvernement. »

« C’est pourquoi nous pensons qu’il est maintenant temps de passer à l’acte et l’abrogation de cette loi serait un bon début », a déclaré Garrison en conférence de presse, mercredi.

C-51 donnerait plus de pouvoirs aux policiers et aux agents du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), mais faciliterait aussi l’écoute électrique, les saisies, les perquisitions et les détentions préventives.

Le néodémocrate croit que le gouvernement Trudeau devrait s’attaquer à la base du problème de la radicalisation au lieu de donner trop de pouvoirs aux forces policières.

« Quand l’essentiel de la loi C-51 menace nos droits fondamentaux, nous ne sommes pas en sécurité », critique Garrison.

Un comité qui fait sourciller

Le gouvernement Trudeau a déposé, en juin dernier, un projet de loi afin de créer un comité parlementaire chargé de superviser les agences fédérales qui s’occupent de la sécurité nationale.

Le comité serait formé de neuf personnes – quatre membres du gouvernement, trois membres de l’opposition et deux sénateurs – sélectionnées par le premier ministre en consultation avec les partis d’opposition et le Sénat.

Mais le porte-parole du NPD est d’avis que le comité ne sera « pas vraiment indépendant », puisque les membres devront se rapporter au premier ministre. Il n’y a pas de garanties que les rapports annuels seront rendus publics.

Garrison déplore également que le gouvernement puisse refuser de l’information audit comité, une pratique presque « orwellienne » à son avis.

Le leader du gouvernement, Dominic LeBlanc, espère que le projet de loi pour la création du comité sera adopté cet automne. Il a aussi dit que l’examen de C-51 serait annoncé sous peu.

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