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Le père Noël est inquiet pour l'avenir

Vendredi dernier, à la veille du grand départ, l'équipage du père Noël a frisé la catastrophe. La température dépassait alors de plus de 28 degrés Celsius la température normale au pôle Nord.
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Vendredi dernier, à la veille du grand départ, l'équipage du père Noël a frisé la catastrophe. La température dépassait alors de plus de 50 degrés Fahrenheit (28 degrés Celsius) la température normale au pôle Nord; c'est le Washington Post qui fait état de cette nouvelle. Les rennes, bien adaptés au froid, en étaient incommodés. Rudolf a même failli subir un coup de chaleur durant l'après-midi. C'est la mère Noël qui a dû le soigner en appliquant un sac de glace sur sa tête brûlante.

Pendant ce temps, dans l'atelier du pôle Nord, les nains devaient faire du slalom pour éviter les flaques d'eau sur le plancher alors qu'ils chargeaient les cadeaux dans le traîneau. Et le décollage! Le père Noël en a encore froid dans le dos. Les sabots des rennes glissaient sur la glace molle imbibée d'eau. Au moment de s'élancer dans les airs, le traîneau a failli faire une embardée dans une vilaine flaque. Le père Noël en fut quitte pour une douche d'eau froide! Malheur! Quelques cadeaux dans son sac ont été imbibés...

Malgré ces graves difficultés, on ne peut se permettre d'arrêter! Les Anglais disent que « the show must go on! ». Même s'il avait le cœur lourd, le brave père Noël a distribué les cadeaux à des millions d'enfants sages à travers le monde. Et comme tous les clowns au grand cœur, il souriait et répétait ses «Ho! Ho! Ho!» devant chaque sapin. On n'a pas le droit d'assombrir la joie des enfants à cause de nos soucis!

Maintenant qu'il est revenu chez lui après sa grande tournée, le père Noël peut songer à l'avenir de son entreprise vouée au bonheur des enfants. Son océan de glace est en train de fondre : ce sont des sondes de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) qui indiquent l'approche imminente de la catastrophe! Est-ce que son atelier du pôle Nord va sombrer dans l'océan? Comment ses nains et ses rennes pourraient-ils faire leur boulot ailleurs? Sans son monde de glace, où pourrait-il se réfugier pour continuer de faire rêver les enfants à un monde meilleur?

Le cœur traditionaliste du bon père Noël ne peut accepter les paroles des climato-négationnistes qui affirment que les bouleversements climatiques n'existent pas! En bon père de famille, le bonhomme est estomaqué de constater que ces mêmes personnes pourraient y voir une bonne occasion d'affaires! Certes, pour le PDG d'ExxonMobil, Rex Tillerson, le réchauffement pourrait permettre à ses pétroliers d'acheminer le pétrole de l'Arctique sibérien en transitant par le pôle Nord pour apporter ces ressources naturelles en Amérique. La disparition de la glace peut vouloir dire davantage de profits! « Make America great again! ». Selon MM. Trump et Tillerson, il n'y a aucun conflit d'intérêts entre le rôle de dirigeant d'une grande pétrolière, le poste de Secrétaire d'État des États-Unis et leur lien d'amitié avec la dictature de la Russie. Heureux ceux qui refusent de voir!!!

La fonte de la calotte polaire ainsi que celles des grands glaciers ferait plus que menacer l'atelier du père Noël situé au pôle Nord. En plus de ses nains, la hausse du niveau des mers ferait des millions de réfugiés climatiques. Une bonne occasion d'affaires! Mais le père Noël est incapable d'imaginer que ces millions de déplacés pourraient s'établir sur un Groenland libre de glace et y cultiver des bananes.

Au lever du jour, en se préparant à atterrir au pôle Nord, le père Noël avait envie de pleurer. Qu'arrivera-t-il aux enfants du monde si on ne fait rien pour arrêter les changements climatiques? Tous les Nectario, Étienne, Zoé, Raphaël, Agathe et Nicolas qui font partie de son univers sont-ils condamnés à vivre dans une terre de désolation à cause de l'égoïsme aveugle des grands de ce monde?

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Des sites naturels et culturels célèbres menacés par le réchauffement climatique
GRANDE BARRIÈRE DE CORAIL(01 of07)
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Le réchauffement climatique est considéré comme l'un des principaux dangers pesant sur la Grande barrière de corail qui s'étend sur 2.300 km le long de la côte nord-est de l'Australie et abrite des milliers d'espèces de poissons et autres organismes.Le site est sensible à plusieurs menaces liées au dérèglement climatique : augmentation du niveau de la mer, réchauffement, tempêtes, précipitations, acidité de l'eau... La hausse de la température provoque un phénomène de dépérissement des coraux qui se traduit par une décoloration et entraîne une insuffisance en apports nutritifs conduisant à leur mort. « Si la situation continue de s'aggraver, la Grande barrière de corail va subir un blanchissement généralisé, avec la mortalité que cela entraîne », selon le directeur de l'Institut du changement global de l'Université du Queensland, Ove Heogh-Guldberg. (credit:Pete Niesen via Getty Images)
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La Mer de Glace, le plus grand glacier français (32 km2), sur le Mont-Blanc, a perdu 3,61 mètres d'épaisseur entre octobre 2014 et octobre 2015, soit trois fois plus que lors d'une année ordinaire, selon le laboratoire de glaciologie de Grenoble.Depuis trente ans, il perd en moyenne un mètre d'épaisseur par an sous l'effet du réchauffement climatique. Il n'y a qu'en 1995 et en 2001 qu'il a gagné quelques centimètres.« En prenant un scénario climatique moyen, les glaciers qui culminent en dessous de 3.500 mètres devraient disparaître avant 2100 », avertit Christian Vincent, ingénieur de recherche au Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l'Environnement (LGGE). (credit:PHILIPPE DESMAZES via Getty Images)
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Venise s'enfonce dans la lagune de 10 centimètres par siècle à cause de l'augmentation du niveau de la mer « due à la progression du delta et à la compression des sédiments », selon l'UNESCO. Au XXe siècle, elle a perdu 10 à 13 cm supplémentaires à cause des industries qui prélevaient de l'eau dans la nappe phréatique.En outre, le réchauffement climatique « conduit à une augmentation nette du niveau de la mer à Venise », note l'UNESCO. D'après des scénarios de changement climatique modéré, « l'affaissement net de Venise pourrait atteindre 54 centimètres d'ici à 2100 » et « si rien n'est fait, elle pourrait être inondée quotidiennement ».Les îles, deltas, marais côtiers et estuaires sont particulièrement menacés par la montée des océans, selon les scientifiques. (credit:Buena Vista Images via Getty Images)
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