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Le prix du baril de pétrole pourrait continuer de descendre

Le prix du pétrole pourrait continuer de descendre
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Tetra Images - Dan Bannister via Getty Images

e prix du baril de pétrole a atteint son prix le plus bas depuis plusieurs années et il pourrait continuer de glisser. La diminution de la demande et une production accrue sont responsables de cette baisse des prix qui pourraient freiner certains projets pétroliers au Canada et ailleurs si elle se maintient.

Un texte de Michel Marsolais

C'est inévitable, le pétrole va finir par manquer. Mais ironiquement, il n'y en a jamais eu autant sur le marché. À tel point que le prix du baril de pétrole, qui oscillait autour de 115 $ en juin, a chuté de 20 %.

Vendredi, le pétrole Brent se transigeait à 89 $ le baril, le WTI (West Texas Intermediate) à 85 $.

L'Arabie saoudite a précipité la dégringolade en vendant au rabais pour garder ses parts de marché. En août, 400 000 barils de pétrole saoudien n'avaient pas trouvé preneurs.

« Il y a une baisse anticipée de la demande dans les mois et les années qui viennent parce que l'économie de la Chine, l'économie de l'Allemagne ralentissent et on a à la fois une production accrue aux États-Unis où le pétrole de roches étanches autour de Bakken est en production importante », explique Normand Mousseau, coprésident de la Commission sur les enjeux énergétiques du Québec.

Grâce au pétrole de schiste, la production des États-Unis dépasse les 8 millions de barils par jour. Les Américains ont donc grandement coupé leurs importations et veulent maintenant devenir un important exportateur.

Même l'Irak, toujours en conflit avec le groupe armé État islamique, a maintenu et même augmenté sa production. La Libye a également multiplié sa production par cinq malgré le chaos dans le pays.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui produit 29 millions de barils par jour, pourrait revoir sa production à la baisse le mois prochain pour stabiliser les prix.

Au Canada, les faibles prix du pétrole coûteront cher à l'Alberta. Certains projets pourraient même être retardés si les prix continuaient de descendre jusqu'à 70 $, comme certains le prédisent. Les prévisions des projets albertains sont basées sur un baril de pétrole à 97 $.

« Le prix du baril de pétrole c'est souvent une question de peur et d'espoir. Ce n'est pas toujours relié à la réalité sur le terrain », ajoute Normand Mousseau.

Même si le coût du pétrole est en baisse, les coûts de raffinage et les taxes devraient garder les prix de l'essence relativement élevés. Au Québec, le nouveau marché du carbone devrait entraîner une hausse de 0,03 $ le litre dès janvier.

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Comprendre les projets de pipelines
Prolongement du North East — Access Pipeline(01 of07)
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Longueur : 297 km. \n\nCapacité : 350 000 barils par jour de bitume dilué. \n\nInvestissements : non-disponible.\n\nExpansion d\'un système d\'oléoducs déjà en service. De Conklin, lieu d\'extraction des sables bitumineux, jusqu\'au terminal Sturgeon, près de Redwater, tous deux en Alberta. \n\nLe projet est peu controversé puisque d\'autres pipelines existent déjà, presque sur les mêmes tracés. La construction est donc déjà amorcée. \n\nSource : Canadian Energy Pipeline Association
Northern Gateway — Enbridge (02 of07)
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Longueur : 1,177 km\n\nCapacité prévue : 525 000 barils de pétrole par jour\n\nInvestissements : 5,5 milliards de dollars\n\nEnbridge cherche à exporter du pétrole vers la Chine depuis un terminal sur la côte ouest. \n\nLe projet est cependant sur la glace. Le gouvernement provincial de la Colombie-Britannique a refusé d\'y donner son aval, considérant qu\'Enbridge n\'a pas donné de réponse satisfaisante aux inquiétudes de la population et des Premières Nations. \n\nSource : Canadian Energy Pipeline Association
Ligne 9B — Enbridge(03 of07)
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Longueur : 639 km\n\nCapacité : 300 000 barils de pétrole par jour \n\nInvestissements : 110 millions de dollars (aucune nouvelle construction nécessaire)\n\nUn plan B qui devient crucial. Puisque le pétrole albertain se dirige vers une impasse avec deux projets freinés (Northern Gateway et Keystone XL), l\'industrie cherche des débouchés à l\'Est. Enbridge voudrait inverser le flux de l\'oléoduc existant, pour acheminer du pétrole de North Westover (Ontario) jusqu\'à Montréal. La compagnie Enbridge promet de fournir un pétrole brut moins dispendieux que celui actuellement importé de l\'étranger. \n\nLes environnementalistes déplorent que le pétrole des sables bitumineux soit particulièrement polluant. Quelques groupes ont également évoqué des inquiétudes sur la sécurité du transport, rappelant qu\'Enbridge a été reconnue responsable de plusieurs déversements aux États-Unis, dont celui de plus de 3 millions de litres au Michigan.\n\nLa décision est attendue au début 2014.\n\nSource : Canadian Energy Pipeline Association
Oléoduc Énergie Est — TransCanada(04 of07)
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Longueur totale : 4500 km \n\nCapacité : 1 million de barils de pétrole brut par jour\n\nInvestissements : 12 milliards de dollars \n\nL\'objectif est de convertir 3000 km de gazoduc en oléoduc entre l\'Alberta (Hardistry) et l\'Ontario et construire un pipeline supplémentaire de 1400 km jusqu\'à Saint-Jean au Nouveau-Brunswick. Le Québec deviendrait donc un endroit de transit. \n\nL\'étude du projet qui nécessite de nouvelles infrastructures d\'envergure pourrait être assez longue. Il ne démarrera pas avant 2017. \n\nSource : Canadian Energy Pipeline Association
Keystone XL — Trans Canada (05 of07)
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Longueur : nouveau tronçon de 2000 km. \n\nCapacité : 830 000 barils de pétrole par jour \n\nInvestissements : 7 milliards de dollars. \n\nL\'industrie albertaine des sables bitumineux cherche à exporter le pétrole de l\'Alberta jusqu\'aux raffineries du Texas, pour le marché américain. Le projet affronte de l\'opposition locale, puisque l\'on redoute que les impacts économiques soient faibles et parce que le pétrole des sables bitumineux est réputé très polluant. Le président Obama hésite à approuver cet oléoduc. \n\nSource : Canadian Energy Pipeline Association
Expansion du pipeline Trans Mountain — Kinder Morgan(06 of07)
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Longueur : 1150 km sont déjà en place, l\'expansion prévoit 980 km supplémentaires pour transporter du pétrole brut. \n\nCapacité : Faire passer la capacité de 300 000 à 890 000 barils par jour.\n\nInvestissements : 5,4 milliards de dollars\n\nIl s\'agit de doubler l\'oléoduc déjà existant pour en augmenter la capacité, en conservant à peu près le même tracé. Des inquiétudes ont été soulevées quant à la sécurité du transport par oléoduc, puisque des fuites des tuyaux de cette compagnie sont survenues à plusieurs reprises dans les dernières années. La plus récente anomalie, en juin 2013, aurait laissé échapper jusqu\'à 4000 litres.\n\nSource : Canadian Energy Pipeline Association
Programme « light oil access » — Enbridge(07 of07)
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Longueur : plusieurs projets. \n\nCapacité totale : acheminement d\'environ 400 000 barils supplémentaires par jour\n\nInvestissements : 6,2 milliards de dollars pour l\'évaluation préliminaire. \n\nEn réponse aux changements dans la production et la demande en Amérique du Nord, on veut approvisionner davantage les raffineries de l\'Ontario, du Québec et du Midwest américain. Au programme : expansion des canalisations, augmentation de la puissance de pompage et de la capacité des terminaux. Les différents projets devraient être sur pied entre 2014 et 2016.\n\nSource : Canadian Energy Pipeline Association

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