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Le titre de Québecor demeure stable, malgré le départ surprise de Robert Dépatie

Le titre de Québecor demeure stable
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MONTRÉAL - Le titre de Québecor (TSX:QBR.B) a évité la dégringolade au lendemain de la retraite surprise de Robert Dépatie, mais cela n'empêche pas certains analystes de se questionner quant aux perspectives à long terme du conglomérat médiatique.

La décision de M. Dépatie de quitter son poste de président et chef de la direction pour des raisons de santé — qui n'ont pas été précisées — n'a pas semblé trop ébranler la confiance des actionnaires, mardi, à la Bourse de Toronto.

L'action de Québecor a clôturé sur un recul de 62 cents, soit 2,3 pour cent, à 26 $.

S'ils accueillent favorablement l'arrivée de Pierre Dion — qui était président et chef de la direction du Groupe TVA — les analystes ne s'en cachent pas: le départ de M. Dépatie représente une mauvaise nouvelle pour l'entreprise.

Maher Yaghi, de Valeurs mobilières Desjardins, estime qu'il faudra un certain temps afin de mesurer les potentielles conséquences de ce changement de garde à la tête du conglomérat québécois.

«M. Dion semble avoir les qualités nécessaires pour diriger Québecor (...) mais il n'a pas la même expérience que M. Dépatie dans le secteur des télécommunications ainsi que de la câblodistribution», écrit l'analyste dans un rapport.

Avant de prendre la relève de Pierre Karl Péladeau il y a un an lorsque ce dernier a quitté ses fonctions, M. Dépatie a contribué à faire de Vidéotron un fleuron de l'entreprise.

Au cours de la dernière décennie, les résultats de cette filiale de Québecor ont constamment progressé alors que d'autres secteurs du conglomérat, comme celui des médias, ont connu des difficultés, entre autres en raison du recul des revenus publicitaires.

«M. Dépatie est reconnu comme celui qui a transformé Vidéotron pour en faire l'un des opérateurs les mieux gérés au Canada, voir en Amérique du Nord», souligne Drew McReynolds, de RBC Marchés des capitaux

Robert Dépatie a également été très impliqué dans la vente par Québecor à Transcontinental des 74 journaux hebdomadaires de sa filiale Sun Media pour 75 millions $.

Adam Shine, de la Financière Banque Nationale, reconnaît aussi que M. Dépatie va «manquer» au conglomérat, mais il souligne que la feuille de route de M. Dion, qui oeuvre au sein de Québecor depuis 2004, est bien garnie.

«En plus de sa connaissance de Vidéotron et du monde des médias, il (Pierre Dion), aux commandes du Groupe TVA, a été au coeur de la stratégie de convergence de QMI», souligne l'analyste dans un rapport.

M. Shine rappelle aussi que ce dernier a joué un rôle important dans l'obtention — avec Rogers — des droits de diffusion des matches de la Ligue nationale de hockey (LNH) pour une période de 12 ans à compter de la saison 2014-2015.

«Toutefois, la probabilité de voir l'entreprise aller en dehors du Québec dans le secteur du sans fil demeure faible», estime aussi l'analyste de la Financière Banque Nationale.

Le mois dernier, dans le cadre des enchères pour le spectre sans fil, Vidéotron avait allongé 233,3 millions $, notamment pour mettre la main sur des licences en Ontario, en Alberta ainsi qu'en Colombie-Britannique, ce qui lui procurait une plateforme pour croître dans la province la plus peuplée du pays et l'Ouest canadien.

Tim Casey, de BMO Marchés des capitaux, s'est quant à lui montré prudent dans ses commentaires, affirmant que malgré le départ de M. Dépatie, Québecor occupe une position de choix dans le secteur de la câblodistribution et des télécommunications.

Dans une note envoyée par courriel, il note que le chef de la direction financière Jean-François Pruneau demeure en place, ce qui devrait procurer de la stabilité alors que M. Dépatie épaulera son successeur dans la passation des dossiers jusqu'au 30 mai prochain.

M. Casey s'attend par ailleurs à ce que le titre de Québecor progresse mieux que celui de ses concurrents du même secteur au cours des mois à venir.

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