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Le transport par autobus déborde entre la Rive-Sud et Montréal

Le transport par autobus déborde entre la Rive-Sud et Montréal
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city vehicle bus empty seat

Des files d'attente interminables, des passagers debout dans l'allée centrale des autocars, un terminus au centre-ville qui ne suffit plus à la demande... Le transport collectif routier entre la Rive-Sud et Montréal est au bord du point de rupture. Dans les conditions actuelles, il apparaît très difficile d'augmenter l'offre d'autobus pour résorber la congestion automobile.

Un reportage de Thomas Gerbet

Le terminus sous-terrain du 1000, de la Gauchetière ressemble à une fourmilière à l'heure de pointe. Près de 780 autobus, et plus de 21 000 usagers l'empruntent chaque jour. Il peut y avoir jusqu'à cinq déplacements d'autobus à la minute. Depuis plusieurs années, le terminus déborde à l'extérieur. Les passagers de Sainte-Julie, Châteauguay ou encore Salaberry-de-Valleyfield débarquent et embarquent dans la rue.

« On est rendu au point de saturation », constate Jacques Deslauriers, directeur général adjoint aux opérations de la compagnie Gestrans, qui gère et exploite les flottes d'autobus pour le compte de plusieurs conseils intermunicipaux de transport (CIT) de la Rive-Sud. Il aimerait pouvoir augmenter le nombre d'autobus vers Montréal, mais les infrastructures d'accueil de l'Agence métropolitaine de transport (AMT) ne suffisent pas à la demande.

Moratoire sur l'ajout d'autobus

Depuis l'été 2010, l'AMT impose un moratoire sur tout ajout d'autobus au terminus centre-ville. Le problème existe depuis au moins six ans puisqu'un premier moratoire avait été imposé aux organismes de transport en 2007. Une étude de la firme CIMA+ obtenue par Radio-Canada en vertu de la loi d'accès à l'information révélait dès 2006 des problèmes liés aux files d'attente, à l'étroitesse des espaces ou encore à la difficulté de circuler. L'achalandage d'un des quais dépassait même sa capacité d'accueil.

Les passagers sont de plus en plus nombreux et, sur plusieurs lignes, ils voyagent debout dans l'allée centrale des autocars pendant plus d'une demi-heure. La réglementation autorise un passager debout pour chaque rangée de quatre sièges. C'est particulièrement difficile dans le CIT Chamby-Richelieu-Carignan.

Le PDG de l'AMT, Nicolas Girard, met de l'avant les places supplémentaires ajoutées dans les trains de banlieue et la ligne jaune du métro, 9300 au total, mais il n'a pas d'ajout pour les autobus. « Les mesures prises donnent des résultats et nous réévaluons la situation quotidiennement » dit-il.

Un nouveau terminus temporaire au centre-ville

L'AMT n'a pas l'intention de lever le moratoire au terminus centre-ville, mais Nicolas Girard évalue la possibilité « d'avoir un espace supplémentaire pour pouvoir accueillir des autobus au centre-ville ». Selon nos informations, une entente a été conclue avec le propriétaire d'un stationnement aux abords du 1000 de la Gauchetière pour l'utiliser comme terminus temporaire de débordement. Le stationnement lui serait rétrocédé une fois que le Système léger sur rail du nouveau pont Champlain sera en fonction. Une enveloppe de 13 millions de dollars est prévue pour ce projet. L'AMT évalue aussi la possibilité d'utiliser les quais disponibles à l'ancienne gare d'autocars de l'Îlot voyageur, dont elle est maintenant responsable.

De plus en plus d'autocars à deux étages

Pour contourner le moratoire, plusieurs organismes de transports de la Rive-Sud envisagent de multiplier l'achat d'autocars à deux étages. Ils permettent de transporter 90 personnes au lieu de 60. Un essai est en cours sur les lignes de Saint-Jean-sur-Richelieu. Le CIT Chambly-Richelieu-Carignan a approuvé une dépense dans le même sens, il y a quelques jours. Ces autocars ne seront pas disponibles avant l'automne 2014.

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7 stations de métro où (presque) personne ne va
Georges-Vanier(01 of14)
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Ligne : orange\nMise en service : 1980\nOrigine du nom : Georges Vanier a été militaire, avocat, diplomate et gouverneur général du Canada de 1959 à 1967.\nNombre d\'entrées (2011): 773 078\n (credit:Vincent Fortier)
Georges-Vanier(02 of14)
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L’ancien gouverneur général du pays doit se retourner dans sa tombe. Celui qui a grandi à quelques blocs du boulevard Georges-Vanier a donné son nom à la station la moins achalandée de tout le réseau du métro (17 fois moins d’entrées qu’à Berri-UQAM, la station la plus populaire). Vrai qu’il n’y a pas grand-chose autour de la station prise en étau entre Lionel-Groulx et Lucien-L’Allier, deux concurrentes bien plus fréquentées. Mais il vaut la peine de s’y arrêter pour apprécier l’architecture de la Petite-Bourgogne et pour emprunter le tunnel sous l’autoroute Ville-Marie qui vous mènera jusqu’au centre-ville, via Saint-Marc. Occasions photos! (credit:Vincent Fortier)
De la Savane(03 of14)
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Ligne : orange\nMise en service : 1984\nOrigine du nom : Dès 1778, la rue qui est créée à cet endroit traversait… une savane!\nNombre d\'entrées (2011): 934 336 (credit:Vincent Fortier)
De la Savane(04 of14)
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En intégrant une architecture et des éléments décoratifs futuristes, les concepteurs de la station De la Savane avaient sans doute imaginé un avenir prometteur pour ce secteur de Côte-des-Neiges. Pour le moment toutefois, il n’y a pas grand-chose aux abords de Décarie. La station voisine, Namur, est pas mal plus animée. Un puits de lumière permet d’éclairer l’œuvre Calcite, de Maurice Lemieux et de se connecter à internet via le réseau 3G. (credit:Vincent Fortier)
Acadie(05 of14)
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Ligne : bleue\nMise en service : 1988\nOrigine du nom : Le boulevard du même nom a été nommé en l’honneur des Acadiens déportés. \nNombre d\'entrées (2011): 1 109 508 (credit:Vincent Fortier)
Acadie(06 of14)
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Des 10 stations les moins fréquentées du réseau, trois sont sur la ligne bleue, Acadie en tête (devant d’Iberville et de Castelneau). Mais les choses pourraient changer, puisque tout au long de la ligne 5, des quartiers autrefois malaimés – Parc-Extension en est l’exemple le plus probant – sont de plus en plus prisés. Acadie, troisième station la moins populaire du réseau, est peut-être la plus dramatique, avec ses quais noirs et bleus et ses luminaires rouges vifs. Les murales de Jean Mercier, représentant des personnages qui semblent en apesanteur sur les murs de la station, ont été les premières œuvres d’art photographiques dans le métro de Montréal. (credit:Vincent Fortier)
L’Assomption(07 of14)
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Ligne : verte\nMise en service : 1976\nOrigine du nom : L’avenue Poulin a été renommée L’Assomption en 1951 après la proclamation, en 1950 par Pie XII, du dogme de L’Assomption.\nNombre d\'entrées (2011): 1 141 977 (credit:Vincent Fortier)
L'Assomption(08 of14)
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L’urgence de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont, située à environ 10 minutes de marche de L’Assomption, est sans aucun doute plus achalandée que la station! L’Assomption est si peu fréquentée, qu’on ne se soucie pas trop de son appellation exacte. L’affichage sur les quais et la voix dans le métro indique «L’Assomption» alors que le plan du métro et le site de la STM parle d’«Assomption», sans le «l’». Après avoir admiré les murales colorées de Guy Montpetit, on sort à l’extérieur pour réaliser qu’on est au milieu de nulle part! On profite toutefois d’un point de vue inédit sur le Stade et le village olympique. (credit:Vincent Fortier)
De la Concorde(09 of14)
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Ligne : orange\nMise en service : 2007\nOrigine du nom : Le boulevard de la Concorde qui borde la station est nommé d’après la place du même nom à Paris.\nNombre d\'entrées (2011): 1 234 745 (credit:Vincent Fortier)
De la Concorde(10 of14)
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Si ce n’était pas du lien entre de la Concorde et du train de banlieue vers Blainville/Saint-Jérôme, seuls les résidants de ce secteur de Laval-des-Rapides emprunteraient la station. Complètement déclassée par les deux autres stations lavalloises qui l’encadrent et où l’on trouve les terminus d’autobus, de la Concorde est toutefois un succès sur le plan architectural. C’est lumineux, ça respire et c’est cohérent. Cinquième station la moins achalandée du réseau, bien peu de gens peuvent cependant en profiter. (credit:Vincent Fortier)
Monk(11 of14)
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Ligne : verte\nMise en service : 1978\nOrigine du nom : Des avocats, dont Frederick Monk, achètent la terre Davidson où sera tracée la rue Davidson, devenue le boulevard Monk en 1911.\nNombre d\'entrées (2011): 1 279 012\n (credit:Vincent Fortier)
Monk(12 of14)
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Il existe une aura de mystère autour de la station Monk. Après un petit sondage maison sur les stations les moins souvent visitées, c’est le nom qui est ressorti le plus souvent. Mais six arrêts restent tout de même moins achalandées que Monk. À l’intérieur, sous une série de balcons fermés pour la sécurité des personnes non voyantes, le principal attrait est sans doute l’œuvre Pic et Pelle de Germain Bergeron, constitué de deux immenses sculptures. À l’extérieur, une véritable vie de quartier s’articule autour du boulevard Monk. C’est d’ailleurs la seule station de notre liste qui compte une SAQ à moins de 100 mètres! (credit:Vincent Fortier)
Préfontaine(13 of14)
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Préfontaine\nLigne : verte\nMise en service : 1976\nOrigine du nom : Raymond Préfontaine a été maire de Montréal de 1898 à 1902.\nNombre d\'entrées (2011): 1 348 300 (credit:Vincent Fortier)
Préfontaine(14 of14)
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Champ-de-Mars n’est pas la seule station de Montréal qui laisse entrer la lumière naturelle jusqu’aux quais. C’est le cas aussi à Préfontaine, situé dans l’arrondissement de Mercier–Hochelaga–Maisonneuve ce qui fait que, oui, il est possible de se connecter au réseau 3G! Sur les édicules et à l’intérieur de la station, le logo fléché du métro de Montréal est repris comme un élément décoratif et architectural. À l’extérieur, la rue Hochelaga montre peu de signes de vie. Si vous êtes dans le coin, allez voir les curieuses statues anciennes (en plus d’une réplique de la statue de la Liberté!) qui coiffent le bâtiment d’Aliments Starmax, sis au 2965, rue Hochelaga. (credit:Vincent Fortier)

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