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Légalisation de la marijuana: Lise Thériault inquiète, Gaétan Barrette mal à l'aise (VIDÉO)

Gaétan Barrette: «Je n'ai jamais fumé de la marijuana»
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La volonté du premier ministre élu Justin Trudeau de légaliser la marijuana au Canada inquiète la ministre de la Sécurité publique du Québec, Lise Thériault.

« Tant qu'on est dans le vide, que rien n'a été déposé devant nous, il faut être inquiet », a déclaré la ministre mercredi, précisant que son gouvernement s'assurerait « que les questions de sécurité publique soient bien traitées ».

La veille, son chef, le premier ministre Philippe Couillard, avait déclaré que le Québec était en faveur de la décriminalisation de la marijuana, mais qu'il avait certains doutes sur la légalisation de cette substance.

En cas de décriminalisation, la possession de petites quantités de marijuana ne serait plus un délit, tandis que la légalisation implique une distribution à plus grande échelle de cette drogue douce dont les vices et vertus font l'objet de perpétuels débats.

Ont-ils jamais fumé?

Le caucus libéral de mercredi a par ailleurs été l'occasion pour les journalistes de s'informer de la consommation passée des élus.

Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a fait savoir qu'il n'avait jamais fumé de sa vie. « J'ai la chance de ne pas tolérer la fumée de quelque nature que ce soit », a-t-il expliqué.

« Ayant déménagé à l'adolescence, je ne faisais pas partie de groupes qui essayaient de fumer dans le fond de la cour d'école », a ajouté le ministre.

Interrogé sur l'impact sur la santé publique d'une loi fédérale légalisant la marijuana, le ministre Barrette n'a pas voulu commenter, insistant sur le fait que le dossier relevait plutôt de sa collègue Lucie Charlebois.

La principale intéressée s'est quant à elle contentée de dire qu'elle attendrait de voir la proposition d'Ottawa, assurant néanmoins que toutes ses actions seraient posées « dans une perspective de santé publique pour protéger la population ».

Le ministre de l'Éducation, François Blais, a pour sa part déclaré qu'il préférait « les plaisirs intellectuels » à la consommation de cannabis, tandis que son collègue des Finances, Carlos Leitao, a laissé entendre qu'il avait déjà essayé.

« On a tous eu 18 ans », a-t-il laissé tomber, un peu gêné.

Rappelons que notre nouveau premier ministre, Justin Trudeau, a affirmé avoir consommé à quelques reprises de la marijuana.

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Légalisation du cannabis: Pour ou Contre?
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Faut-il mettre fin à la guerre contre le cannabis? Retrouvez les cinq raisons invoquées par les partisans d'une dépénalisation, voire de la légalisation du cannabis et les cinq arguments contre. (credit:Alejandro Forero Cuervo/Flickr)
POUR: parce que la répression n'empêche pas la consommation(02 of11)
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Les partisans de la légalisation jugent que la répression de la consommation et de la vente du cannabis n'empeche pas la production de cannabis. (credit:AFP)
CONTRE: parce que le cannabis reste une drogue(03 of11)
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S'il n'existe pas de cas de mort par overdose de cannabis, sa consommation peut entraîner des troubles psychiques, anxieux ou dépressifs. (credit:AFP)
POUR: parce que fumer à des vertus thérapeutiques(04 of11)
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L'usage de la marijuana à des fins médicales remonte à l'Égypte ancienne. Autorisé dans plusieurs pays ou États, dont la Californie, il serait efficace pour lutter contre l'épilepsie et les effets secondaires des traitements cancéreux (nausées, vomissements). Le cannabis a également des propriétés anti-douleur. (credit:AFP)
CONTRE: parce que fumer au volant est mortel(05 of11)
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Les conducteurs sous influence du cannabis ont 1,8 fois plus de risques d’être responsables d’un accident mortel que les conducteurs négatifs (ce sur-risque est de 15 en cas deconsommation conjointe d’alcool). L'alcool est donc près de sept fois plus dangereux que le cannabis lorsqu'on prend la route. (credit:AFP)
POUR: afin de court-circuiter les dealers(06 of11)
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Réguler la consommation et la vente de cannabis permettrait de couper l'herbe sous le pied des dealers.Mais les opposants rappellent que légaliser un marché ne fait pas disparaître les trafics pour autant, comme le montre le boom des cigarettes de contrebande (cigarettes algériennes en Tunisie). (credit:ukhomeoffice/Flickr)
CONTRE: parce que légaliser doperait le trafic de drogues dures(07 of11)
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C'est un des arguments massue des détracteurs d'une légalisation du cannabis: les consommateurs de cannabis évolueraient plus facilement vers la consommation de drogues dures. La théorie dite "de la porte d'entrée" n'a toutefois jamais été prouvée scientifiquement, les déterminants de la toxicomanie étant à une immense majorité sociaux ou familiaux. (credit:Acid Pix/Flickr)
POUR: afin de garantir la qualité du produit(08 of11)
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La légalisation permettrait de mieux contrôler la qualité des produits distribués voire d'imposer une baisse du taux de THC (la propriété active du cannabis). (credit:AFP)
CONTRE: parce que les gens n'en veulent pas encore(09 of11)
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En France par exemple, l'opinion a toujours été hostile au principe de la dépénalisation. Si l’adhésion à la légalisation est plus répandue chez les jeunes, elle y demeure néanmoins minoritaire, chez les personnes âgées.En revanche, les trois quarts des Français se disaient favorables à l’usage thérapeutique du cannabis en 2002. (credit:AFP)
POUR: Parce que l'État y gagnerait financièrement(10 of11)
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Selon des chiffres en France, une légalisation du cannabis, avec une taxe fixée par l’État comme pour le tabac, rapporterait 1 milliard d’euros à la collectivité.Par ailleurs, le coût d'une interpellation pour usage de cannabis est estimé à 3.300 euros (temps de travail des policiers, procédures, etc.). Tant et si bien que la dépénalisation pourrait faire économiser "300 à 400 millions d’euros par an". Autant d'argent qui pourrait être réorienté vers la prévention. (credit:Wikimedia Commons)
CONTRE: Le contre-exemple des Pays-Bas(11 of11)
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Les expériences étrangères en matière de dépénalisation n'ont pas apporté la preuve qu'elles étaient une solution miracle contre la drogue. Selon la Mildt (Mission interministérielle de lutte contre la drogue), les Pays-Bas, face aux limites de leur politique dite "de tolérance" en matière de cannabis, ont annoncé un durcissement de leur législation et prévoient de restreindre drastiquement l'accès aux Coffee Shops en les transformant en clubs privés réservés aux seuls résidents réguliers. (credit:Jamie Lantzy/Flickr)

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