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Les enfants de l'audace!

J'ai questionné six jeunes au portrait hors du commun sur l'audace. Ce que ça représente pour eux qui ont fait des choix atypiques, qui ont osé vivre la vie qu'ils voulaient vivre.
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J'ai questionné six jeunes au portrait hors du commun sur l'audace. Ce que ça représente pour eux qui ont fait des choix atypiques, qui ont osé vivre la vie qu'ils voulaient vivre.

Vivre de sa passion est devenu le rêve des membres de notre génération, les Y. Cette lettre aux contours flous qui fait l'objet de constantes définitions et évaluations. Force est de constater que le changement est la seule constante en ce qui la concerne.

Depuis la dernière décennie bon nombre sont ceux qui propagent la bonne nouvelle d'un avenir possible à coup de rêve et d'ambition. Les quelques poignés d'histoires à succès font rêver tandis que les trucs pour réussir pullulent sur la toile. Penchons-nous donc sur des histoires plus près de chez nous, exempt de paillettes et de fioritures, mais remplies d'ardeur et d'assurance.

Il y a d'abord les blogueurs derrière Portraits de Montréal. Ce site qui est en fait, l'adaptation du très populaire blogue Humans of New York, est une plateforme Web où convergent des personnes de tout horizon. Leur histoire est racontée de façon brève avec une emphase sur un élément marquant qui tend à captiver notre imaginaire.

Mikael Theimer, Thibault Carron et Samuel Rocheleau abandonnent leurs emplois respectifs à quelques semaines d'intervalles, insatisfaits de leurs vies professionnelles de l'époque.

Thibault décrit la tension liée à la poursuite d'une telle aventure comme étant « à la fois l'enfant du désir et de la peur. En l'occurrence le désir de changer de vie, d'utiliser sa passion et d'en faire son métier, et la peur de quitter son confort et la relative sécurité d'un statut de salarié, si souvent convoitée».

C'est ce mélange de sentiments, à la fois contradictoires et complémentaires qui est, selon lui, à l'origine de Portraits de Montréal. «Malgré nos âges relativement jeunes, nous étions tous les trois dans une impasse professionnelle, dans des domaines différents, et un changement radical d'orientation nous est apparu, au même moment, comme la réponse évidente à cette grande question : quel sens voudrais-je donner à ma vie? ».

Étant de nature plutôt introvertie, ils ont usés de ce qui pouvait paraître comme une faiblesse afin d'en tirer une force. Celle d'écouter les gens pour pouvoir faire ressortir ce qu'il y a de plus humain en eux.

En ce qui concerne Jane & Rye, une entreprise de bijoux dirigée par deux jeunes femmes, qui jouit d'un fort succès notamment sur le Web, et qui a la cote auprès des « fashionistas » de Montréal, l'audace a ceci de particulier.

Andy Dubois, pleine d'une énergie qui n'a d'égale que sa jeunesse, parle de l'audace comme d'un processus d'innovation et d'adrénaline qui repousse les barrières de la normalité: «Oser se démarquer d'une homogénéité quelconque, tout en étant fidèle à soi-même, c'est l'audace.»

Sammy-Jane Hughes, designer, y va de ses propres mots en disant : «L'audace, c'est de faire à sa tête sans se soucier de l'avis des gens. Avec du culot. Être audacieux, c'est d'être brave et rebelle, avoir de l'aplomb et une confiance aveugle (ou une innocence parfois) en la vie» dit celle dont le bras est parsemé de tatouages.

D'autre part, Gaya Michel-Élie, candidate à La Voix 2015, voit l'audace comme une façon de voler de ses propres ailes et d'avoir le courage de réaliser les objectifs qu'on s'est fixés en rêve.

Autant d'idées qui font rêver, mais qui prennent vraiment tout leur sens que lorsqu'on se décide à faire le pas, pour mieux se donner un élan et sauter dans le vide!

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Portraits de Montréal
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"J'ai beaucoup de brevets, j'ai inventé beaucoup de choses, mais mes inventions je les faisais toujours pour les gens, pas pour l'argent. J'ai construit un moteur qui pouvait tourner 3 ans sans essence, sans électricité. Je me suis fait achaler de tous les côtés pour le vendre, mais le monde n'était pas prêt. On se serait auto-détruit avec cette invention donc j'ai préféré le détruire." (credit:Via facebook.com/portraitsdemontreal)
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Elle : "On s'est rencontrés en France mais on vient du Cameroun. Moi je suis venue à Montréal il y a un an et demi."Lui : "Et moi il y a 8 mois."Elle : "Il a fallu un peu de négociation pour qu'il me suive." (credit:Via facebook.com/portraitsdemontreal)
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"Il n'a que 4 mois. J'avais deux chiens avant, mais ils sont morts il n'y a pas longtemps. Je pense que le deuxième est mort parce que le premier lui manquait." (credit:Via facebook.com/portraitsdemontreal)
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"Je me suis blessé en Haïti et je me suis fait amputer des cinq orteils du pied gauche en février. Ça ne m'empêchera pas de profiter de l'été." (credit:Via facebook.com/portraitsdemontreal)
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"Je suis avocat criminel, je poursuis les bandits. C'est très impersonnel ; quand on gagne on n'a pas de satisfaction personnelle. Généralement quand on poursuit quelqu'un on est assez sûr de sa culpabilité. C'est quand il est acquitté que c'est dur." (credit:Via facebook.com/portraitsdemontreal)
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"Je lis 'The Power of Intention' [Le Pouvoir de l'intention].""De quoi ça parle ?""Tout est énergie. L'univers n'est qu'énergie, ton corps n'est qu'énergie, même ce banc c'est de l'énergie. Et tout est contrôlé par l'énergie, tout ce qui t'arrive dans la vie est le résultat de l'énergie que tu dégages, et que tu peux contrôler. Ils ont fait une étude aux États-Unis, avec un chirurgien et trois patients qui devaient recevoir la même procédure chirurgicale. Deux des patients ont reçu la procédure normale, le troisième n'a pas été opéré mais ils lui ont fait croire qu'il avait reçu la procédure normale. Les trois patients se sont rétablis." (credit:Via facebook.com/portraitsdemontreal)
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"J'ai commencé il y a 9 ans, je ne suis pas le premier, mais je suis celui qui fait ça depuis le plus longtemps aujourd'hui. J'aime mes clients, ils me parlent parfois, me donnent des pep talks, m'encouragent, me disent de continuer à faire ce que je fais.""Qu'est-ce que tu aimes le plus dans ce job ?""L'argent ! [Il rigole] Non, le fait que je puisse écrire des articles. Écrire est une chose positive pour moi, c'est quelque chose qui me donne beaucoup de fierté. Quand je termine d'écrire un article, je me sens comme 'Wow, je l'ai fait, j'ai écrit ça', je suis fier de moi. Dans la prochaine édition il va y avoir un article appelé 'Wow, 100 articles', à propos du fait que j'ai écrit 100 articles pour le magazine. Je ne prévois pas m'arrêter, je veux arriver à 200, puis 300 articles !" (credit:Via facebook.com/portraitsdemontreal)
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Bas : "C'est du yoga acrobatique. La seule règle est : 'ne laisse pas la gravité te tuer.'"Haut : "Ouai, chienne de gravité." (credit:Via facebook.com/portraitsdemontreal)
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"Je suis créatrice de mode, c'est moi qui ai créé la jupe. Je dirais que mon style est versatile, tu sais, sexy mais en ayant quand même l'air d'une dame, pas d'une prostituée." (credit:Via facebook.com/portraitsdemontreal)
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"J'adore Montréal mais je fais tellement de choses, ça bouge tellement que chaque année j'ai besoin de partir pour mieux revenir. Donc demain je pars trois mois en Inde, toute seule. J'ai la boule au ventre." (credit:Via facebook.com/portraitsdemontreal)
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"Quel est votre meilleur souvenir ensemble ?""Un soir, on a fait une rencontre fortuite dans un bar de Montréal. Trois new-yorkais avec qui nous avons longuement discuté, et qui se trouvaient être richissimes. Ce soir-là, on s'est retrouvés dans la nouvelle Suite Royale du Ritz-Carlton, et les seules personnes à y avoir mis les pieds avant nous étaient le prince et la princesse de Monaco. On a passé cette fin de semaine dans un autre monde, inaccessible mais à vivre une fois dans sa vie !" (credit:Via facebook.com/portraitsdemontreal)

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