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Les médecins sont de plus en plus nombreux à vouloir facturer à la hausse

Les médecins sont de plus en plus nombreux à vouloir facturer à la hausse
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shironosov via Getty Images
Close shot of a female doctor studying medical records via laptop

QUÉBEC — Les médecins omnipraticiens sont de plus en plus nombreux à contester leur rémunération: les demandes de révision à la hausse de leur facturation ont bondi de 55 pour cent sur trois ans, entre 2012-2013 et 2014-2015.

Des données récoltées par La Presse canadienne révèlent que la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ) a dû traiter 5592 demandes de révision de facturation en 2014-2015 provenant des omnipraticiens. À titre de comparaison, la RAMQ avait dû en traiter 3609 en 2012-2013, soit une hausse de 55 pour cent.

Pire, la hausse entre 2012-2013 et 2013-2014 a été plus marquée, quand 5855 requêtes ont été acheminées, soit une augmentation de 62,2 pour cent.

Mais incidemment, les requêtes des médecins omnipraticiens se sont retournées plus souvent contre eux. La RAMQ a récupéré davantage d'argent dans les processus de révision qu'elle n'en a versé.

En 2012-2013, pour un total de 263 730 $ recouvrés par les médecins omnipraticiens en révision, la Régie a en contrepartie récupéré un peu plus de 1 million $. De même, deux ans plus tard, les omnis contestataires ont obtenu 390 555 $ de plus que ce qui leur avait été payé initialement, mais la RAMQ en a profité pour récupérer 1,44 million $ supplémentaires qui avaient été surfacturés.

Les données pour 2015-2016 ne sont pas encore accessibles, puisque les médecins ont jusqu'à trois mois après la fin de l'année financière, le 31 mars, pour acheminer leur demande.

Chez les spécialistes, la hausse des demandes de révision est beaucoup plus modérée. De 2012 à 2015, leur nombre est passé de 10 664 à 11 317, soit 6,1 pour cent de plus.

Par contre, de 2012-2013 à 2013-2014, les demandes ont bondi de près du quart (23,3 pour cent), pour atteindre le sommet de 13 154, et ensuite redescendre à 11 317.

Encore une fois, la RAMQ a récupéré des sommes plus élevées que ce qu'elle a dû rembourser. En 2012-2013, les spécialistes ont pu toucher 2,24 millions $ de plus en révision, mais la Régie a fait main basse sur 3,26 millions $. En 2014-2015, les demandeurs de révision ont encaissé près de 2,2 millions $ supplémentaires, mais la RAMQ a récupéré près de 4 millions $.

La RAMQ affirme ne pas pouvoir fournir d'explication sur la recrudescence des contestations des médecins. Cela peut notamment être attribuable à des changements aux ententes de rémunération des médecins, qui «bougent toujours», a commenté la porte-parole, Caroline Dupont, dans une entrevue téléphonique.

Dans son rapport de novembre dernier, la vérificatrice générale, Guylaine Leclerc, avait en effet relevé la «complexité d'application des modalités de rémunération convenues avec les fédérations médicales».

VOIR AUSSI:

Ce qui agace les médecins
«Je refuse de faire vacciner mes enfants»(01 of07)
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"On remarque actuellement que de plus en plus de gens, et c’est inquiétant, refusent la vaccination pour eux et leurs enfants. La science est on ne peut plus claire à ce sujet: les vaccins que nous recommandons systématiquement pour les enfants et les adultes sont totalement sans danger. Ils peuvent aussi sauver des vies. Depuis que moins de gens se font vacciner, nous avons constaté aux États-Unis une augmentation parallèle des maladies pouvant être prévenues grâce à la vaccination. Il existe des maladies comme la rougeole qui peuvent affecter gravement les enfants, jusqu’à l’irréparable. Les vaccins sont devenus victimes de leur propre succès parce qu’ils ont si bien réussi à prévenir ces maladies depuis des décennies que plus personne ne se souvient des répercussions dramatiques que celles-ci peuvent engendrer, ni des résultats spectaculaires des vaccins pour les prévenir."
- Pritish Tosh, docteur en médecine et chercheur en maladies infectieuses, Mayo Clinic
(credit:luiscar via Getty Images)
«Je l’ai trouvé sur Google»(02 of07)
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"Les gens ont tendance à penser que 45 minutes passées à surfer sur Internet équivaut à des années et des années de pratique à temps plein. C’est une tendance qui ne cesse de s’accentuer depuis que tout le monde a accès à l’information en tout temps. Mais l’information n’est pas synonyme de connaissance ou de compréhension, qui exigent toutes les deux objectivité, équilibre, une vision en hauteur et une certaine interprétation. Notre culture assimile machinalement accès à l’information et compréhension, et cela se traduit par des erreurs qui coûtent cher en soins de santé. Nous consacrons beaucoup de temps et d’énergie en ce moment à parler avec nos patients convaincus d’être bien informés."- Katz (credit:Deux via Getty Images)
«J’ai besoin d’antibiotiques»(03 of07)
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"Certains patients se présentent chez le médecin souffrant d’une infection aiguë et s’imaginent qu’ils vont repartir avec une ordonnance pour un antibiotique. Souvent, dans le cas d’infections virales ou d’autres infections qui se résorbent d’elles-mêmes, il n’est pas nécessaire de prescrire des antibiotiques pour que les gens se sentent mieux ou se remettent plus vite. Par ailleurs, l’abus d’antibiotiques a clairement contribué au problème auquel nous faisons face aujourd’hui avec les bactéries résistantes aux antibiotiques. Nous en sommes arrivés au point où nous sommes même devenus incapables de trouver un antibiotique pour lutter contre certaines infections. Ce n’est pas juste une question de société; les antibiotiques affectent aussi les personnes à qui on les prescrit car la prise d’antibiotiques est liée à des infections avec organismes résistant aux antibiotiques chez les patients."
- Tosh
(credit:luchschen via Getty Images)
«Je mange moins et je fais plus d’exercices et pourtant je ne perds pas de poids.»(04 of07)
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"En fait la question, ce n’est la quantité de calories que l’on consomme, mais bien la qualité de ces calories."
- Frank Lipman, docteur en médecine et blogueur au Huffington Post
(credit:y_seki via Getty Images)
«Je veux quelque chose qui agisse tout de suite»(05 of07)
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"Ce qui m’agace plus que tout est cette exigence du remède miracle. Beaucoup de patients pensent qu’une pilule ou le dernier régime à la mode va tout changer et qu’ils viennent de découvrir ‘La solution’. Ces mêmes patients sont remarquablement intelligents et font preuve d’un jugement critique au sujet d’autres décisions de la vie courante, mais en ce qui a trait à la santé, il semble que ce jugement critique ne s’exerce plus du tout! Des données prouvent que des changements dans le mode de vie, dont l’alimentation et les activités sportives, donnent des résultats – il ne faut pas l’oublier! Oubliez plutôt vitamines, suppléments et remèdes miracles qui ne s’appuient sur aucune donnée."
-David B. Agus, docteur en médecine, professeur de médecine et d’ingénierie, directeur entres autres du USC Center for Applied Molecular Medecine
(credit:PhotoAlto/Milena Boniek via Getty Images)
«Je ne mange que des aliments à faible teneur en gras»(06 of07)
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"Je voudrais que les gens arrêtent d’avoir peur des matières grasses et d’être obsédés par les aliments à faible teneur en gras lorsqu’ils veulent perdre du poids. Nous ne disposons pas de données prouvant que les matières grasses font grossir ou causent des maladies cardiaques, à part celles sur les acides gras trans."
- Mark Hyman, docteur en médecine, fondateur et directeur médical du UltraWellness Center, membre du comité de la rubrique médicale du Huffington Post.
(credit:gkdavie/Flickr)
«Je n’ai pas le temps de venir vous voir»(07 of07)
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"La manie que les gens (devraient) perdre, selon moi, se manifeste généralement pendant les vacances. Ils appellent en général pour dire qu’ils ne se sentent pas bien 24 ou 48 h avant le moment de partir. Dans mon cas, ils me disent qu’ils souffrent de douleurs à la poitrine, qu’ils sont essoufflés, ou encore que leur tension artérielle est trop élevée ou trop faible. Ils me disent en général qu’ils doivent venir me voir à une heure ou un jour précis parce qu’ils sont sur le point de partir et sont loin d’avoir fini leurs préparatifs. Lorsque je leur demande quand ils ont ressenti les premiers symptômes, ils me répondent habituellement que c’était quatre ou cinq jours plus tôt. Je voudrais que mes patients comprennent bien que je n’ai pas de baguette magique et qu’il faut parfois faire des examens pour comprendre ce qui se passe. Je vous demande d’appeler dès que vous ne vous sentez pas bien, et s’il arrive exceptionnellement que je vous recommande de retarder votre départ, comprenez que c’est pour votre bien.S’il-vous-plaît, faites passer votre santé avant tout si vous voulez avoir du bon temps et vous sentir bien pendant vos vacances."
- Nieca Goldberg, docteur en médecine, directrice médicale du Joan H. Tisch Center for Women’s Health, Langone Medical Center, Université de New-York.
(credit:ttatty via Getty Images)

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