La sénatrice Pierrette Ringuette réagit mal aux commentaires du chef néo-démocrate Thomas Mulcair, qui propose l'abolition du Sénat.
« Ça n'a pas de bon sens, continuer de laisser des non-élus aller se faire payer pour travailler 56 jours par année, pour voter contre des lois dûment adoptées par les élus du peuple », affirme M. Mulcair.
Il considère son message comme pertinent étant donné les controverses entourant les dépenses des sénateurs au cours des dernières semaines. « C'est un vestige du passé », ajoute-t-il.
Cette description de la Chambre haute ne fait pas l'affaire de la sénatrice libérale Pierrette Ringuette. « Ce que M. Mulcair oublie de dire, c'est qu'avec l'abolition du Sénat, on perd 30 voix de l'Atlantique », réplique-t-elle.
Ces 30 sénateurs, selon elle, s'assurent que les préoccupations des provinces atlantiques sont entendues à la colline parlementaire.
Mme Ringuette demeure convaincue que la mauvaise presse dont fait l'objet le Sénat est temporaire. Selon la sénatrice, les enquêtes sur les dépenses de certains sénateurs, dont celles de Mike Duffy, de l'Île-du-Prince-Édouard, vont mettre un terme à la controverse.
« J'ai hâte qu'au niveau de la vérification, ce soit rendu public. Puis, s'il y a des mesures disciplinaires ou légales à prendre, qu'elles soient prises », souligne Mme Ringette.