Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

L'opposition égyptienne marche sur le palais présidentiel

L'opposition égyptienne marche sur le palais présidentiel
|
Open Image Modal
AP
An Egyptian protester throws back a tear gas canister toward riot police, unseen, outside the U.S. embassy in Cairo, Egypt, Thursday, Sept. 13, 2012. Tens were injured in clashes in front of the U.S. embassy in Cairo, the state TV reported on Thursday, quoting Egypt's Health Ministry. (AP Photo/Nasser Nasser)

LE CAIRE, Égypte - Le gouvernement égyptien a reporté vendredi le début du vote anticipé sur le projet de Constitution controversé, une mesure qui laisse croire à une possible concession du président Mohamed Morsi pour permettre l'ouverture de négociations avec l'opposition, face aux imposantes manifestations réclamant l'annulation du référendum.

L'annonce, faite par le président de la commission électorale égyptienne, Ismaïl Hamdi, survient au lendemain de l'appel au dialogue lancé par le président Morsi, qui avait aussi accusé les manifestants encerclant le palais présidentiel d'être des agents de l'ancien régime. Jusqu'à maintenant, il n'a fait aucune concession concrète pour apaiser la crise qui a plongé l'Égypte dans un nouveau cycle de troubles.

Peu après la tombée de la nuit, vendredi, des dizaines de milliers de manifestants ont renversé les barricades de fils barbelés installés par l'armée et ont marché vers le palais présidentiel du Caire, appelant Mohamed Morsi à partir.

Des manifestants sont montés sur les chars de la Garde républicaine, tandis que des milliers d'autres affluaient à l'intérieur du périmètre de sécurité érigé par l'armée autour du palais présidentiel. Des soldats qui gardaient le secteur ont abandonné leurs positions et ont quitté les lieux.

Les manifestants exigent que le président abroge les décrets qui lui accordent des pouvoirs quasi absolus et abandonne le projet de Constitution adopté à la hâte par ses alliés islamistes, sans la présence des membres chrétiens et progressistes de la commission. La crise s'est aggravée davantage quand le président a convoqué un référendum national le 15 décembre sur le projet de Constitution.

L'opposition rejette toute négociation tant que M. Morsi n'annulera pas le référendum et les pouvoirs exceptionnels qu'il s'est attribués.

Le président de la commission électorale égyptienne a annoncé vendredi que le vote des Égyptiens expatriés, qui devait commencer samedi et durer une semaine, commencerait plutôt mercredi.

On ne sait pas très bien pour l'instant si ce report représente une concession faite aux manifestants, et si cela affectera l'échéancier global du processus référendaire.

Le ministre des Affaires juridiques, Mohammed Mansoub, a indiqué que le gouvernement étudiait plusieurs options. Ces options comprennent notamment l'annulation du référendum et le renvoi du projet de Constitution devant la commission constitutionnelle, ainsi que le démantèlement complet de la commission pour en former une autre, soit par un vote direct ou par un accord avec les différentes forces politiques, a dit M. Mansoub.

«Nous aurons une belle occasion demain», a-t-il déclaré, en référence à une rencontre entre les forces politiques et le président Morsi. «Il n'y a pas de date limite ni de référendum à l'extérieur du pays. Demain ou après-demain, nous pourrions conclure un bon accord», a-t-il affirmé.

Le vice-président égyptien, Mahmoud Mekki, a déclaré à la chaîne Al-Jazira qu'il avait contacté Mohamed ElBaradei, l'un des chefs de file de l'opposition, pour lui demander de participer au dialogue. M. ElBaradei dirige la Front du salut national, une coalition d'organisations progressistes et de groupes de jeunes qui s'opposent aux décrets présidentiels.

M. Mekki a ajouté que le référendum était toujours prévu le 15 décembre pour l'instant, jusqu'à ce qu'un accord soit conclu avec l'opposition.

En apprenant le report du vote anticipé, certains manifestants réunis près du palais présidentiel vendredi soir semblaient optimistes.

«Cela ressemble au début d'une rétractation», a estimé Mohsen Ibrahim, un médecin âgé de 56 ans. «Cela signifie que Morsi pourrait reporter le référendum. On dirait que la pression a fait son effet.»

Mais M. Ibrahim a prévenu que «si Morsi ne voit pas le nombre de gens qui manifestent, alors il répétera les mêmes erreurs qu'Hosni Moubarak», le président renversé par un soulèvement populaire en février 2011.

Mercredi, de violents affrontements autour du palais présidentiel du Caire avaient fait six morts et près de 700 blessés.

INOLTRE SU HUFFPOST

Constitution Protests In Egypt
(01 of32)
Open Image Modal
Egyptian army soldiers set up barbed wire barricades and deploy tanks outside of the Egyptian presidential palace in Cairo on December 6, 2012, after a night of clashes between supporters and opponents of Islamist President Mohamed Morsi. (GIANLUIGI GUERCIA/AFP/Getty Images) (credit:GIANLUIGI GUERCIA/AFP/Getty Images)
(02 of32)
Open Image Modal
Egyptian protesters chant anti Muslim Brotherhood slogans outside the presidential palace, in Cairo, Egypt, Wednesday, Dec. 5, 2012. (AP Photo/Hassan Ammar) (credit:AP)
(03 of32)
Open Image Modal
An Egyptian man shouts slogans during a march towards the presidential palace in Cairo on December 4, 2012, protesting President Mohamed Morsi\'s decree widening his powers. (Gianluigi Guercia/Getty Images) (credit:Gianluigi Guercia/Getty Images)
(04 of32)
Open Image Modal
Egyptian President Mohammed Morsis supporters try to detain an opposition protester during clashes outside the presidential palace, in Cairo, Egypt, Wednesday, Dec. 5, 2012. (AP Photo/Hassan Ammar) (credit:AP)
(05 of32)
Open Image Modal
An Egyptian protesters flashes the victory sign as he holds a poster in Arabic that reads, \"leave,\" outside the presidential palace, in Cairo, Egypt, Wednesday, Dec. 5, 2012. (AP Photo/Hassan Ammar) (credit:AP)
(06 of32)
Open Image Modal
Muslim Brotherhood members and supporters of Egyptian President Mohammed Morsi arrive outside the Egyptian presidential palace on December 5, 2012 in Cairo, Egypt. (GIANLUIGI GUERCIA/AFP/Getty Images) (credit:Getty Images)
(07 of32)
Open Image Modal
Supporters of Egyptian President Mohammed Morsi clash with anti-Morsi protesters outside the Egyptian presidential palace on December 5, 2012 in Cairo, Egypt. (GIANLUIGI GUERCIA/AFP/Getty Images) (credit:Getty Images)
(08 of32)
Open Image Modal
Muslim Brotherhood members and supporters of Egyptian President Mohammed Morsi arrive outside the Egyptian presidential palace on December 5, 2012 in Cairo, Egypt. (GIANLUIGI GUERCIA/AFP/Getty Images) (credit:Getty Images)
(09 of32)
Open Image Modal
Supporters of Egyptian President Mohammed Morsi clash with anti-Morsi protesters outside the Egyptian presidential palace on December 5, 2012 in Cairo, Egypt. (GIANLUIGI GUERCIA/AFP/Getty Images) (credit:Getty Images)
(10 of32)
Open Image Modal
A supporter of Egyptian President Mohammed Morsi, pictured at right, chants slogans during a demonstration outside the presidential palace, in Cairo, Egypt, Wednesday, Dec. 5, 2012. (AP Photo/Hassan Ammar) (credit:AP)
(11 of32)
Open Image Modal
An Egyptian protester holds a poster with Arabic that reads, \"leave,\" during a demonstration outside the presidential palace, in Cairo, Egypt, Wednesday, Dec. 5, 2012. (AP Photo/Hassan Ammar) (credit:AP)
(12 of32)
Open Image Modal
Opponents of President Mohammed Morsi chant slogans outside the presidential palace, in Cairo, Egypt, Wednesday, Dec. 5, 2012. (AP Photo/Hassan Ammar) (credit:AP)
(13 of32)
Open Image Modal
Supporters of Egyptian President Mohammed Morsi chant slogans during a demonstration outside the presidential palace, in Cairo, Egypt, Wednesday, Dec. 5, 2012. Supporters of Morsi and opponents clashed outside the presidential palace. (AP Photo/Hassan Ammar) (credit:AP)
(14 of32)
Open Image Modal
Fireworks burst over Tahrir Square as protesters gather in Cairo, Egypt, Tuesday, Dec. 4, 2012. (AP Photo/Maya Alleruzzo) (credit:AP)
(15 of32)
Open Image Modal
Egyptian protesters chant anti Muslim Brotherhood slogans during a demonstration in front of the presidential palace in Cairo, Egypt, Tuesday, Dec. 4, 2012. (AP Photo/Nasser Nasser) (credit:AP)
(16 of32)
Open Image Modal
Egyptian protesters chant anti Muslim Brotherhood slogans during a demonstration in front of the main gate of the presidential palace, background, in Cairo, Egypt, Tuesday, Dec. 4, 2012. (AP Photo/Nasser Nasser) (credit:AP)
(17 of32)
Open Image Modal
Egyptian protesters carry national flags and chant anti Muslim Brotherhood slogans during a demonstration in front of the presidential palace in Cairo, Egypt, Tuesday, Dec. 4, 2012. (AP Photo/Nasser Nasser) (credit:AP)
(18 of32)
Open Image Modal
Egyptian protesters chant anti Muslim Brotherhood slogans during a demonstration in front of the presidential palace, seen in the background, in Cairo, Egypt, Tuesday, Dec. 4, 2012. (AP Photo/Nasser Nasser) (credit:AP)
(19 of32)
Open Image Modal
An Egyptian protester holds placard in Arabic that reads, \"yes for the rights of martyrs,\" during a demonstration in front of the presidential palace in Cairo, Egypt, Tuesday, Dec. 4, 2012. (AP Photo/Nasser Nasser) (credit:AP)
(20 of32)
Open Image Modal
Egyptian protesters chant anti-Muslim Brotherhood slogans during a rally in front of the presidential palace, in Cairo, Egypt, Tuesday, Dec. 4, 2012. (AP Photo/Nasser Nasser) (credit:AP)
(21 of32)
Open Image Modal
Egyptian riot police stand guard behind barbed wire while protesters chant anti Muslim Brotherhood slogans during a demonstration in front of the presidential palace, in Cairo, Egypt, Tuesday, Dec. 4, 2012. (AP Photo/Nasser Nasser) (credit:AP)
(22 of32)
Open Image Modal
Protesters chant slogans and wave national flags in Tahrir Square in Cairo, Egypt, Tuesday, Dec. 4, 2012. (AP Photo/Maya Alleruzzo) (credit:AP)
(23 of32)
Open Image Modal
An Egyptian protester takes a photo with her mobile phone as she chants slogans in Tahrir Square in Cairo, Egypt, Tuesday, Dec. 4, 2012. (AP Photo/Maya Alleruzzo) (credit:AP)
(24 of32)
Open Image Modal
Protesters chant slogans and wave national flags in Tahrir Square in Cairo, Egypt, Tuesday, Dec. 4, 2012. (AP Photo/Maya Alleruzzo) (credit:AP)
(25 of32)
Open Image Modal
An Egyptian walks past a stand displaying state-owned newspapers in Cairo, Egypt, Tuesday, Dec. 4, 2012. (AP Photo/Nariman El-Mofty) (credit:AP)
(26 of32)
Open Image Modal
A boy watches as an Egyptian security lay out barbed wire along streets leading to the Itihadiya presidential palace in the neighbourhood of Heliopolis in Cairo, on December 4, 2012. (AFP/Getty Images) (credit:Getty Images)
(27 of32)
Open Image Modal
Protesters chant slogans and wave Egyptian national flags in Tahrir Square in Cairo, Egypt, Tuesday, Dec. 4, 2012. (AP Photo/Maya Alleruzzo) (credit:AP)
(28 of32)
Open Image Modal
Egyptian security lay out barbed wire along streets leading to the Itihadiya presidential palace in the neighbourhood of Heliopolis in Cairo, on December 4, 2012. (AFP/Getty Images) (credit:Getty Images)
(29 of32)
Open Image Modal
Egyptian protesters chant anti-Muslim Brotherhood slogans during a rally in front of the presidential palace, in Cairo, Egypt, Tuesday, Dec. 4, 2012. (AP Photo/Nasser Nasser) (credit:AP)
(30 of32)
Open Image Modal
Egyptian Constitutional Assembly secretary general Amr Darrag holds a copy of the new Egyptian constitution draft on December 4, 2012 during a apress conference at the Shura Council in Cairo, Egypt. (GIANLUIGI GUERCIA/AFP/Getty Images) (credit:Getty Images)
(31 of32)
Open Image Modal
Protesters pass a banner with Arabic that reads, \"Ahmed Gomaa severely wounded in the brain and is lying in intensive care,\" referring to the injuries sustained by Gomaa, a photographer working for the Associated Press, who was severely beaten on Nov. 27 by Egyptian security forces while covering clashes in Tahrir Square, in Cairo, Egypt, Tuesday, Dec. 4, 2012. (AP Photo/Maya Alleruzzo) (credit:AP)
(32 of32)
Open Image Modal
Egyptian President Mohammed Morsis supporters, background, clash with opponents, foreground, outside the presidential palace, in Cairo, Egypt, Wednesday, Dec. 5, 2012. (AP Photo/Hassan Ammar) (credit:AP)

-- Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.