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L'opposition juge le discours inaugural de Pauline Marois: la PM nage en pleine confusion

Un discours confus, juge l'opposition
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La première ministre Pauline Marois a livré son discours inaugural mercredi après-midi à l'Assemblée nationale. L'énoncé de près d'une heure trente contenait peu de surprises.

Le discours de la première ministre était axé sur quatre grands angles, soit la corruption, les finances publiques et la croissance économique, la solidarité, ainsi que la promotion de l'identité québécoise. Les engagements énoncés par Pauline Marois étaient déjà largement connus. Le discours inaugural n'a pas permis de connaître le détail des mesures qui seront mises en place par le gouvernement Marois.

Ainsi, la première ministre a annoncé que son gouvernement déposera dès jeudi sa loi 1 favorisant l'intégrité en matière de contrats publics. Les entreprises qui voudront obtenir des contrats du gouvernement devront montrer patte blanche.

Le nouveau gouvernement proposera également un projet de loi qui réduira à 100$ le montant admissible pour les dons politiques. Le mesure sera compensée par un financement public.

Une agence des transports sera créée afin de renforcer le savoir-faire de l'État en matière d'ingénierie et de réalisation de grands travaux. «Elle sera en mesure de recruter des ingénieurs d'expérience et donc de se doter du savoir-faire nécessaire au contrôle des travaux, a dit la première ministre. Elle sera plus transparente et plus imputable.»

Au sujet des dépenses publiques, Pauline Marois a estimé que le gouvernement devra faire preuve de «rigueur». «Pour assurer une gestion responsable et prudente, j'ai demandé au ministre des Finances d'évaluer toutes les options qui s'offrent à nous, a dit Mme Marois. Que ce soit une déclaration ministérielle, un énoncé budgétaire et, si nécessaire, la préparation d'un budget dès l'automne.»

Réaction de l'opposition

Ce dernier énoncé a fait sursauter l'opposition. Tant le PLQ que la CAQ ont tourné en ridicule le flou de cette affirmation. «C'est le néant total. On ne sait pas si ce sera un budget ou une déclaration ministérielle», a dit le chef par intérim du PLQ, Jean-Marc Fournier.

Même son de cloche du côté du chef de la CAQ, François Legault. «La première ministre ne sait pas si elle va présenter un budget ou non au cours des prochaines semaines. On ne parle pas de la prochaine année, au cours des prochaines semaines», a-t-il dit.

MM. Fournier et Legault ont également souligné qu'ils ne voteraient pas pour un budget qui inclurait des hausses d'impôts.

Sur les élections à date fixe et le plafond des dons aux partis à 100$, le chef de la CAQ a accueilli positivement les propositions de Pauline Marois. Toutefois, François Legault déplore que le PQ n'ait pas abordé la question d'un plafond des dépenses électorales. Celui-ci se situe présentement à 11,5 millions$, la CAQ souhaiterait qu'il soit abaissé à 4 millions$.

D'ailleurs, celui qui a fait campagne sur le «grand ménage» juge «timides» les mesures du gouvernement Marois pour favoriser l'intégrité et lutter contre la corruption. Il estime également que Pauline Marois «ne propose aucune mesure pour assainir les dépenses publiques du Québec».

En anglais, il a souligné que Mme Marois n'avait pas mentionné la lutte à la corruption à Montréal et à Laval. «Vit-elle sur une autre planète?», a lancé François Legault.

De son côté, Québec solidaire a dit craindre que les «bonnes intentions» exprimées dans le discours ne mènent à rien.

La volonté du gouvernement de lutter contre la corruption, l'itinérance et les inégalités risque de frapper un mur si le gouvernement «ne se donne pas les moyens» de ses ambitions, a affirmé la porte-parole de la formation de gauche, Françoise David.

La députée de Gouin aurait souhaité que la première ministre indique clairement son intention de hausser l'impôt des contribuables «les plus riches», les entreprises financières et les compagnies minières.

Avec Presse Canadienne

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