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L'UPAC frappe de nouveau à Montréal

L'UPAC frappe de nouveau à Montréal
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L'Unité permanente anticorruption (UPAC) a mené une nouvelle perquisition à Montréal, jeudi. L'UPAC n'a toutefois procédé à aucune nouvelle arrestation.

Cette nouvelle perquisition survient au lendemain de trois autres effectuées notamment dans les locaux de l'arrondissement de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, ancien fief du maire de Montréal, Michael Applebaum.

L'UPAC refuse de confirmer le lieu de la perquisition puisqu'elle fait toujours l'objet d'une enquête, explique la porte-parole Anne-Frédérick Laurence. Elle explique toutefois que les policiers peuvent effectuer plusieurs perquisitions au même endroit parce que les enquêtes sont en constante évolution.

L'UPAC avait également mené une série de perquisitions sur le territoire de Montréal en février dernier. L'Hôtel de ville, sept bureaux d'arrondissement et les locaux d'Union Montréal, ancien parti du maire Michael Applebaum et de l'ex-maire Gérald Tremblay, avaient été visités par les policiers de l'UPAC.

Sept autres lieux ont été perquisitionnés, dont les bureaux des arrondissements d'Anjou, de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, de Lachine, de Saint-Laurent, de Saint-Léonard et de Verdun.

Quelque 125 policiers ont participé à l'opération menée par le Service des enquêtes sur la corruption de l'UPAC, aussi appelé escouade Marteau.

Les frappes de l'UPAC

Créée par le gouvernement de Jean Charest en 2011 pour faire le grand ménage dans le milieu de la construction, l'Unité permanente anticorruption a procédé à des dizaines d'arrestations l'an dernier. Voici quelques-unes de ses actions en 2012 :

  • Arrestations du maire de Saint-Rémi (14 décembre)
  • Perquisition à l'hôtel de ville de Laval (13 décembre)
  • Arrestation de l'ex-PDG de SNC-Lavalin (29 novembre)
  • Perquisition dans les bureaux du PRO des Lavalois (20 novembre)
  • Perquisitions dans les bureaux de firmes de génie-conseil (8 novembre)
  • Perquisitions dans les bureaux de firmes d'ingénieurs (6 novembre)
  • Arrestation de Tony Accurso et perquisitions à Mascouche (16 octobre)
  • Perquisitions dans des entreprises en construction à Laval (12 octobre)
  • Perquisitions à l'hôtel de ville de Laval et chez l'ex-maire Vaillancourt (5 octobre)
  • Démantèlement d'un réseau de collusion à Saint-Jean-sur-Richelieuu (21 juin)
  • Arrestation de Paolo Catania et Frank Zampino (17 mai)
  • Perquisition de l'UPAC au siège social du groupe Catania (25 avril)
  • Perquisitions à Saint-Constant (29 février)

INOLTRE SU HUFFPOST

10 scandales de l'administration Tremblay-Zampino
CCI d'Outremont(01 of11)
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Le scandale entourant le projet de Centre communautaire intergénérationnel (CCI) d’Outremont a été l’un des premiers à éclabousser Union Montréal, le parti du maire Tremblay. Et il aura sans doute permis de révéler des irrégularités dans le monde de la construction, quand les coûts du projet piloté par Dessau, évalués à 6,6 M$, ont doublé. Des rapports révèlent alors une culture choquante dans Outremont : comptes de dépenses gonflés, gaspillage de l’argent des contribuables et utilisation de prête-noms. Cela force le maire de l’arrondissement, Stéphane Harbour, qui serait d’ailleurs intervenu dans le projet du CCI à quelques reprises sans l’aval de son conseil, à démissionner. (credit:Google Street View)
Compteurs d’eau(02 of11)
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Le scandale des compteurs d’eau en est tout un. D’abord le coût : 356 M$ pour l’installation et l’entretien de 30 000 compteurs d’eau, un montant révélé de 2 à 3 fois plus cher qu’à Toronto. Puis, des problèmes de conflit d’intérêt. La Ville a été pointée du doigt pour avoir cédé la gestion de l’eau au privé, plus précisément à BPR, un partenaire d’affaires de Dessau, qui était du consortium Génieau, qui a décroché le lucratif contrat – avec Simard-Beaudry, une entreprise de Tony Accurso. Ensuite, le soupçon voulant que Frank Zampino, no2 de la Ville, soit intervenu, a été la goutte qui a fait déborder le vase. Zampino joindra éventuellement les rangs de Dessau comme vice-président. Devant l’ampleur de la crise, le maire a suspendu le contrat, mais la Ville a quand même dû verser 10,9 M$ en compensation au groupe Génieau pour bris de contrat.\n (credit:Shutterstock)
SHDM(03 of11)
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La gestion de la Société d’habitation et de développement de Montréal (SHDM) dans le projet du Faubourg Contrecoeur a été marquée par de nombreuses irrégularités, et ce, du début à la fin. Attribution du contrat douteuse à Construction Frank Catania, coûts de la transaction et des frais de décontamination remis en question et histoire de pots-de-vin font de Contrecoeur un des plus gros scandales sous l’administration Tremblay-Zampino. En mai 2012, l’escouade Marteau de l\'Unité permanente anti-corruption arrête neuf joueurs clés de ce scandale, dont Martial Fillion, ex-président de la SHDM décédé depuis, Paolo Catania, Bernard Trépanier et Frank Zampino, qui aurait tiré les ficelles dans cette histoire. (credit:Faubourgcontrecoeur.com)
Fraudes informatiques(04 of11)
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Entre 2005 et 2008, le directeur de la Division du service informatique de la Ville, Gilles Parent, aidé par un consultant, établit un stratagème de préfacturation et de surfacturation avec quatre entreprises informatiques qui ont des contrats avec l’hôtel de ville. Au total, Parent, condamné à six ans de prison à la fin de 2012, aurait fraudé son employeur pour 4,6 M$. De fausses factures, pour des services non rendus, ou des taux horaires et des heures gonflés suffisaient à contourner le système. (credit:Shutterstock)
BCIA(05 of11)
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La Ville de Montréal aurait payé beaucoup trop cher pour l’embauche de l’ancienne firme de sécurité BCIA pour la surveillance du quartier général du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), en 2008. Une entente qui s’est d’ailleurs faite sans contrat. On parle d’une surfacturation de 43 %. BCIA, qui a fait faillite depuis, était dirigé par Luigi Coretti (photo), proche de l’ancien ministre libéral Tony Tomassi. La protection de la maison de Frank Zampino a été assurée gratuitement par l’entreprise. (credit:Agence QMI)
Toit de l’hôtel de ville(06 of11)
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Aux prises avec des difficultés financière, l’entreprise L.-M. Sauvé, de Paul Sauvé, qui a obtenu le contrat de réfection du toit de l’hôtel de ville de Montréal, reçoit la visite d’un membre d’une famille de la mafia, en 2009. En échange de 40 000 $, on lui promet qu’il pourra poursuivre son chantier et être payé chaque mois par la Ville. L’argent (que M. Sauvé ne versera pas) aurait été destiné à deux élus municipaux. L’affaire, qui démontre la présence de la mafia et de la corruption dans le paysage de la politique municipale, a été transmise à la Sûreté du Québec. (credit:Alamy)
Le contrat de Telus(07 of11)
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En 2010, le vérificateur général de Montréal, Jacques Bergeron, produit un rapport sur un contrat de 100 M$ sur 10 ans accordé à Telus et qui semble chaotique. Avant même que le document ne soit présenté au conseil municipal, le directeur général de la Ville, Louis Roquet (photo), à qui M. Bergeron a soumis son rapport confidentiel, l’achemine à… Telus! Furieux, le vérificateur général condamne ce geste, légal selon l’administration. Le rapport indiquait que le dossier prenait du retard et que les coûts avaient explosé. L’affaire Telus n’a pas coûté le poste de Louis Roquet, qui a décidé de quitter un an et demi plus tard. Depuis 2001, neuf directeurs généraux se sont succédé à Montréal, dont Robert Abdallah, qui aurait reçu des pots-de-vin, et Claude Léger, en poste pendant les scandales des compteurs d\'eau et du Faubourg Contrecoeur. Guy Hébert est le dernier dg à qui l\'on a montré la porte, en mars 2013, après qu\'il eut nié avoir réclamé la démission du chef de la police de Montréal, Marc Parent, ce que Québec a contredit. (credit:Agence QMI)
Espionnage des courriels(08 of11)
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Un scandale interne éclate à l’hôtel de ville, en 2011, lorsqu’on apprend que l’ex-contrôleur général de la Ville, Pierre Reid (photo), aurait usé de son pouvoir pour espionner les boîtes courriels d’employés, comme le vérificateur général, Jacques Bergeron, et le maire de l’arrondissement de Lachine et président du conseil municipal, Claude Dauphin. Faute de preuves, après une enquête de l’Unité permanente anti-collusion, aucune poursuite criminelle n’a été déposée. (credit:Agence QMI)
3%(09 of11)
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Bernard Trépanier, ou Monsieur 3 % comme on l’a surnommé à cause de la ristourne qu’il aurait empoché sur les grands contrats, est un personnage important dans l’histoire d’Union Montréal. Collecteur de fonds efficace pour le parti de Gérald Tremblay, Trépanier servait d’intermédiaire entre les firmes génie-conseil et la Ville. Même après son congédiement, en 2006, il a poursuivi son travail de solliciteur jusqu’en 2009. Il était très proche de Frank Zampino. (credit:CEIC)
Prix gonflés(10 of11)
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Depuis le début de la commission Charbonneau, il a été établi clairement que la Ville de Montréal a payé plus cher pour de nombreux contrats. Souvent, le dépassement des coûts atteignait de 20 % à 30 %. Une estimation, récemment calculée et mise à jour par La Presse, indique que Montréal pourrait avoir payé de 350 M$ à 500 M$ en trop. Des études datant d’aussi loin que 2004 auraient révélé que la Ville défrayait beaucoup plus qu’il n’en fallait. Le comité exécutif et le maire Tremblay avaient-ils été mis au courant de l’existence de ces rapports? (credit:Alamy)
BONUS : Michael Applebaum(11 of11)
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Le maire actuel, Michael Applebaum, n’échappe pas à la tourmente depuis qu’il a été choisi par le conseil municipal pour diriger Montréal jusqu’aux élections de novembre 2013. Sans parler de scandales, il plane des allégations sur l’ex-maire de l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce à propos d’activités immobilières, de possibles échanges d’informations privilégiées et de liens avec des proches de la mafia. Applebaum soutient qu’il n’a rien à se reprocher et l’UPAC mène son enquête.\n (credit:PC)

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