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Mexique : l'Etat adresse un ultimatum aux milices d'autodéfense du Michoacan

Mexique : l'Etat adresse un ultimatum aux milices d'autodéfense du Michoacan
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Les autorités mexicaines ont adressé un ultimatum aux milices d'autodéfense constituées contre les trafiquants de drogue dans le Michoacan (ouest), leur enjoignant de déposer leurs armes ce samedi au plus tard et de rejoindre les rangs de la police.

Les miliciens qui acceptent ces conditions vont rejoindre une nouvelle unité de police rurale dans les villes de Buenavista et Tepalcatepec, deux des municipalités qui s'étaient soulevées l'an dernier contre le cartel des Chevaliers Templiers, face à l'impuissance des autorités.

Plus de 3.300 miliciens se sont déjà engagés dans la police rurale, selon les autorités, sur les 20.000 membres revendiqués par les milices d'autodéfense.

Le gouvernement fédéral, qui a toléré pendant plusieurs mois et même épaulé les milices, a averti que, dorénavant, toute personne trouvée illégalement en possession d'une arme serait arrêtée.

Les autorités craignent que ce mouvement, qui s'est étendu à quelque 30 localités de la riche région agricole du Michoacan, évolue vers une force paramilitaire incontrôlable.

Le président mexicain Enrique Peña Nieto avait déployé l'an dernier dans le Michoacan des milliers de soldats et policiers dans le but d'empêcher les violences entre milices et organisations criminelles.

"C'est un accord et j'espère qu'il va être respecté", a-t-il dit.

L'ultimatum gouvernemental intervient au moment où se multiplient les dissenssions au sein des milices, accusées d'être infiltrées par des organisations criminelles.

Vendredi soir, quelque 135 "pseudo-miliciens" ont été arrêtés à La Mira, près du port de Lazaro Cardenas, après des affrontements avec des militaires, a indiqué un responsable fédéral à l'AFP.

Jeudi, le conseil d'autodéfense du Michoacan, regroupant plus de 30 localités, a annoncé la destitution de José Manuel Mireles, porte-parole et fondateur du mouvement qui avait affirmé à la radio que le mouvement était infiltré par le crime organisé.

Un autre fondateur du mouvement Hipolito Mora, avait été arrêté en mars dans l'enquête sur le meurtre de deux miliciens de son mouvement, une accusation rejetée par l'intéressé.

L'accord sur le désarmement des milices et l'intégration dans un corps de police rurale, avait été signé le mois dernier avec les milices après la mise hors de nuire par les autorités de trois des quatre principaux dirigeants des Chevaliers Templiers.

Le gouvernement est toujours à la recherche du dernier des principaux dirigeants, Servando Gomez, alias "La Tuta".

Alfredo Castillo, le commissaire spécial du gouvernement fédéral au Michoacan, a indiqué que 6.442 armes sur un total estimé de 7.000 avaient été enregistrées jusqu'à vendredi, y compris 4.497 armes à usage militaire.

L'un des leaders des milices, Estanislao Beltran, a cependant indiqué à l'AFP qu'il allait s'agir d'un "processus graduel" qui pourrait prendre 8 à 10 jours.

lth/jcb/lv

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