QUÉBEC – Le candidat à la chefferie du PQ, Jean-François Lisée, a eu une prise de bec en ondes jeudi avec l’animateur de l’émission Midi Info, Michel C. Auger.
Le député de Rosemont n’a visiblement pas apprécié le fait que l’animateur de la Première chaîne tente de l’amener sur le terrain de l’identité, un thème qui a pourtant occupé une large place dans la course à la chefferie au cours des dernières semaines.
«Je vais faire une prévision! Nous allons faire une entrevue de 8 minutes. Vous allez me parler d’identité pendant 5 minutes, et ensuite vous allez dire que l’identité prend trop de place dans ma campagne», a lancé Jean-François Lisée d’entrée de jeu.
«Non, je ne ferai pas ça. Je ne vais pas dire qu’elle prend trop de place dans votre campagne et je vais vous en parler assez longtemps, oui, effectivement», lui a répliqué l’animateur.
Relancé sur le sujet de l’identité par Michel C. Auger, le candidat à la chefferie a voulu aborder d’autres sujets : «J’ai fait 20 propositions. Des propositions sur l’éducation, le développement régional, la santé, l’environnement, je vais en sortir sur la culture. Et vous choisissez de ne parler que d’identité.»
Le ton de l’entrevue était donné.
En fin d’après-midi, Jean-François Lisée a publié un verbatim de l’entrevue sous le titre : «De la bonne radio ! Le match Auger/Lisée»
Vous pouvez entendre l’entrevue dans son intégralité en cliquant ici.
Quatre nuances de bleu : leur démarche référendaire
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Open Image ModalChaque candidat à la chefferie propose une démarche référendaire différente. Certains sont pressés, d’autres beaucoup moins. Petit tour d'horizon.
Tout de suite(02 of05)
Open Image ModalLa plus «pressée» des candidats, Martine Ouellet s’est engagée à tenir un référendum sur l’indépendance dans un premier mandat du PQ ou d’une coalition de partis indépendantistes. La députée de Vachon a même déjà dévoilé sa question référendaire : «Acceptez-vous que le Québec devienne un pays souverain et indépendant suivant la Constitution initiale proposée par l’Assemblée nationale? OUI ou NON?».
Quand le Québec sera prêt(03 of05)
Open Image ModalAlexandre Cloutier promet de prendre position avec la prochaine élection. Entre-temps, il compte lancer huit chantiers dès son élection comme chef du PQ afin de créer un document qui répondra aux questions de la population sur un Québec indépendant. Si les Québécois sont rassurés par ces réponses, il promettra alors un référendum dans un premier mandat. Et comment saura-t-il si la population est prête? «C'est des choses qui se sentent», estime-t-il.
Dans un deuxième mandat seulement(04 of05)
Open Image ModalPour Jean-François Lisée, la priorité doit être de défaire les libéraux. De plus, une majorité de Québécois voteraient Non à un référendum avant 2022, estime-t-il. Pour ces raisons, il promet de ne pas tenir de référendum dans un premier mandat. Toutefois, le député de Rosemont assure qu’il tiendra un référendum sur l’indépendance dans un second mandat, coûte que coûte. «La question de 2022 sera ‘Donnez-nous le mandat de vous amener à la souveraineté, à l’indépendance, dans le mandat’, donc, de tenir un référendum, assure Jean-François Lisée. C’est une promesse ferme.»
Peut-être, un jour(05 of05)
Open Image ModalPour sa part, Paul St-Pierre Plamondon promet de ne pas tenir un référendum dans un premier mandat. Ensuite, dans un second mandat, un registre devrait recueillir l’appui de 20% de la population (soit 1,2 million de citoyens) pour déclencher la démarche référendaire. Toutefois, un sondage devra également indiquer que 45% des citoyens appuient l’indépendance avant de tenir un référendum.