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Montréal: mais où sont les partisans sportifs?

Les Montréalais sont-ils des partisans de sport ... ou de simples vautours d'événements?
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Depuis l'arrivée de l'Impact de Montréal en MLS, la ville aux 100 clochers possède trois équipes de sport professionnel. Dans un contexte où le hockey et le Canadien de Montréal n'ont jamais été autant médiatisés au Québec, les autres équipes professionnelles souffrent d'un certain manque d'attention des médias montréalais. La récente étude de marché pour le retour du baseball majeur soulève plusieurs questions sur le marché sportif montréalais. Les Québécois sont-ils des partisans de sport ... ou de simples vautours d'événements?

Manifestement, le retour d'une équipe de baseball, ce n'est pas demain la veille!

La construction d'un nouveau stade, dont le coût devrait s'élever à environ 500 millions $, en plein centre-ville serait une excellente nouvelle pour le milieu des affaires. Toutefois, pourrions-nous avoir le support des partisans sportifs québécois dans le retour du baseball? Si nous considérons la récente arrivée de l'Impact de Montréal dans le marché, j'ai bien peur que non. Je m'explique : le soccer n'a jamais été aussi fort au Québec. Depuis la fin des années 90, il est devenu le sport le plus pratiqué dans la belle province chez nos jeunes. Pourtant, malgré cette grande participation collective pour le ballon rond, il me semble que le support des Québécois pour le onze montréalais tarde à éclore.

Pour ma part, cela fait maintenant quatre ans que je suis abonné de saison pour le club montréalais. Je suis bien heureux de constater que les assistances au stade Saputo sont au-delà de mes espérances. Effectivement, le stade est presque plein à chaque match avec environ 18 000 spectateurs. Néanmoins, malgré le support de plusieurs personnes pour le club, je remarque que la grande partie de la population n'est pas au rendez-vous. L'aspect multiculturel de Montréal permet à l'Impact d'exister. L'engouement de la métropole pour l'Impact s'agrandit. Ailleurs au Québec, c'est une autre histoire...

Or, qu'en serait-il du baseball ? Nos amours pourraient-il survivre dans un sport sans plafond salarial dans une division avec les Yankees de New York qui paient leurs joueurs 20 millions $ par saison? Malheureusement, je ne crois pas que les Québécois seraient en mesure de comprendre la philosophie du baseball actuel. Les Blue Jays de Toronto sont confrontés à ce problème chaque saison alors qu'ils doivent performer dans une division ou les salaires consentis au joueur sont exorbitants. Ainsi, je ne pense pas que les amateurs de sport de la métropole supportent d'avoir une équipe perdante durant six ans pour, ensuite, voir une mince porte vers une course au championnat de la division s'ouvrir durant seulement deux saisons avant de faire une vente de feux. Les Québécois ont énormément de difficulté à s'adapter au marché sportif et cela se fait sentir avec l'Impact de Montréal. La masse populaire n'arrive pas à comprendre le sport et se borne à son engouement pour le hockey sur glace.

Étant un très grand fan de hockey, je commence à avoir marre de cette situation. Il est évident que notre sport hivernal est dans notre sang et qu'il nous représente comme peuple. Le Canadien de Montréal est une fierté pour le peuple québécois, qui se replie souvent sur son idéologie afin de s'identifier en tant que peuple. Le bleu, blanc, rouge constitue le tissu social de Montréal et cela ne doit pas changer. Malheureusement, le hockey est un sport quasi inconnu sur la scène internationale. Un championnat pour l'Impact de Montréal en ligue des champions de la CONCACAF ou de futurs Expos de Montréal s'avéreraient beaucoup plus bénéfiques pour la métropole qu'une 25e coupe Stanley. Évidemment, mon point de vue sur cette question sera contesté et je n'en doute pas un instant...

Le parfait exemple du néant sportif québécois réside dans le cas de Georges St-Pierre. Ce dernier est actuellement le Québécois le plus connu sur la scène internationale. L'an passé, lors d'un séjour aux Philippines, il fut accueilli comme s'il était le président américain. Au Québec, c'est différent... Il me semble que Georges St-Pierre n'atteint même pas la popularité de Véronique Cloutier. Il devrait être notre héros, notre idole et notre modèle, mais c'est tout le contraire. Les Québécois sont coureurs d'événements : lorsque Georges se bat une fin de semaine, les bars sont pleins et on ne parle que de lui pendant deux semaines. Après, Georges part en vacances et on n'en parle presque plus. La même chose se produit pour le grand prix et les combats de boxe.

Pour ma part, je considère que Montréal n'est pas une ville de sport. Notre ville est plus culturelle que sportive. Nos événements de la période estivale sont incroyables et définissent notre ville sur la scène internationale. Pas difficile à comprendre. Je ne crois pas qu'un jour, nous verrons un stade de football de 60 000 personnes rempli, tous les dimanches, pour des matchs de la NFL. Il faut se rendre à l'évidence : les Québécois préfèrent aller dans un festival que d'aller dans un tail gate et être dans un stade, entourés de plusieurs milliers de personnes pour supporter nos équipes sportives.

Pour conclure, je crois tout de même que le marché montréalais pourrait supporter plusieurs équipes sportives. Mais il faudra que les vrais partisans de sport sortent de leur domicile et appuient les équipes. Pour une fois, depuis le début des années 2000, je vois que des gens d'affaires croient en un projet sportif d'envergure et cela ferait du bien pour le sport québécois en général.

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