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Parler de prévention en santé: un défi électoral

Nos mesures anti-tabac doivent être révisées: non seulement les salles d'urgence seront moins engorgées, mais chaque baisse d'1% du taux de tabagisme réduira les dépenses de l'État de 41 millions de dollars annuellement.
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La campagne électorale bat son plein, pourtant la prévention en santé reste un sujet oublié, un défi auquel peu ose s'attaquer. Les propositions sur la table parlent de multiplier le nombre de groupes de médecine familiale (GMF), d'augmenter le nombre de super-infirmières et de super-cliniques, ou encore d'abolir des agences de santé et services sociaux. L'engorgement du système de santé est mentionné par tous, reflet d'une des importantes préoccupations des Québécois et Québécoises.

Toutefois et bien malheureusement, les facteurs de risques identifés et évitables restent à l'écart des studios télévisés, des salles de conférence de presse, des discours électoraux. L'approche unidimensionnelle, misant sur l'organisation et la prestation des soins de santé, semble préconisée. Et si l'on tentait plutôt de trouver collectivement des solutions pour réduire le nombre de personnes nécessitant des soins de courte et longue durée?

En tant qu'étudiant(e)s en médecine, nous nous familiarisons rapidement avec le concept des déterminants sociaux de la santé, ces facteurs qui influencent et modifient notre santé : éducation, niveau socio-économique, alimentation, environnement. Nous sommes formés pour traiter et pour prendre en charge, mais aussi pour prévenir lorsque c'est possible. L'une des premières avenues enseignées est celle de la cessation tabagique. Car le tabac tue, tout simplement.

Au Québec, ce sont 28 personnes qui meurent tous les jours du tabac, et ce, malgré une réduction observée au cours des dernières décennies. Le tabac, c'est aussi des crises d'asthme aggravées, des otites plus fréquentes, des maladies pulmonaires obstructives chroniques qui se compliquent, des cancers qui réussissent à être très malins.

Ainsi, dans un contexte politique où d'importantes décisions seront prises pour l'avenir du Québec dans les prochaines semaines, nous tenons à rappeler la nécessité d'investir en prévention des maladies chroniques et en promotion des saines habitudes de vie. Nos mesures anti-tabac doivent être révisées: non seulement les salles d'urgence seront moins engorgées, mais chaque baisse d'1% du taux de tabagisme réduira les dépenses de l'État de 41 millions de dollars annuellement. N'est-ce pas un des plus beaux cadeaux que l'on puisse se faire en cette campagne électorale du printemps 2014?

IFMSA-Québec représente et mobilise les 3700 étudiants en médecine du Québec autour des enjeux sociaux, culturels et mondiaux de la santé. Par ses projets de sensibilisation, ses programmes d'échanges et ses prises de position, IFMSA-Québec est vouée à l'amélioration de la santé d'ici et d'ailleurs. www.ifmsa.qc.ca

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17 effets néfastes du tabac passés à la loupe
Les vaisseaux sanguins(01 of17)
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L’image montre un caillot de sang pouvant entrainer une mort subite. Pour les fumeurs, le risque de formation d’un caillot sanguin est deux fois plus élevé que pour les non-fumeurs. (credit:tobaccobody.fi)
L'acné(02 of17)
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Les fumeurs ont plus de chances d’avoir des boutons d’acnéFumer réduit la circulation sanguine de la peau, ce qui augmente le risque d’infections. L’acné des fumeurs est également plus sévère que la normale. (credit:tobaccobody.fi)
L’haleine(03 of17)
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Les fumeurs ont mauvaise haleine. Près de 20% de personnes ont mis un terme à leur relation à cause de la cigarette. L’halitose (mauvaise haleine) n’est pas attirante. (credit:tobaccobody.fi)
Les poils de bras(04 of17)
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Les poils ont tendance à plus pousser sur les bras des femmes qui fument car le tabac augmente la production d’hormones masculines. (credit:tobaccobody.fi)
Le visage(05 of17)
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La peau d’un fumeur a l’air en mauvaise santé car les produits chimiques contenus dans la fumée de cigarette abîment l’élasticité de la peau. Un visage fatigué n’est pas "populaire": sur 100 photos de profil sur un site de rencontres, seules deux représentaient des fumeurs. (credit:tobaccobody.fi)
La pilosité faciale(06 of17)
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Une femme qui fume inhale avec la nicotine des substances qui font pousser la moustache. La cigarette réduit le taux d’hormone féminine, ce qui entraîne une augmentation du taux d’hormone masculine et donc l’apparition de pilosité, et ceci se voit directement sur le visage d’une fumeuse. (credit:tobaccobody.fi)
Les organes génitaux(07 of17)
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La vie sexuelle des fumeuses n’est pas aussi bien que celle des non-fumeuses. Leur foie divise le taux d’œstrogènes (l’hormone féminine) de manière plus efficace, ce qui amoindrit leur appétit sexuel. Fumer diminue le flux sanguin vers le pénis, ce qui explique que les fumeurs ont deux fois plus de chances d’avoir des problèmes d’érection. La fréquence des rapports sexuels est aussi divisée par deux comparée aux non-fumeurs. (credit:tobaccobody.fi)
Les cheveux(08 of17)
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Les fumeurs ont les cheveux cassants et ils ont plus de chance que les autres de devenir chauves et grisonnants. Les produits chimiques contenus dans le tabac se déposent dans les cheveux, et les font tomber avant qu’ils n’arrivent à maturité. (credit:tobaccobody.fi)
Le cancer des poumons(09 of17)
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L’horrible tumeur noire que vous voyez là est un cancer du poumon. Fumer provoque le cancer des poumons dans 9 cas sur 10. Le risque de cancer du poumon augmente selon l’âge auquel vous commencez à fumer, la fréquence à laquelle vous fumez ou votre consommation quotidienne de tabac. (credit:tobaccobody.fi)
Les poumons(10 of17)
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Fumer abime les poumons et rend la respiration plus difficile. Un fumeur ne peut pas courir ou plonger aussi longtemps que les autres. A un âge avancé, il y a aussi un risque de maladie chronique liée à des poumons obstrués. Cela équivaut à respirer en ayant les mains devant le nez et la bouche. (credit:tobaccobody.fi)
La bouche(11 of17)
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Un sourire jaune trahit le fumeur. La décoloration est causée par les goudrons qui se déposent dans les crevasses de l’émail dentaire. Fumer et utiliser du tabac à priser peut aussi entraîner le cancer de la bouche. (credit:tobaccobody.fi)
Les ongles(12 of17)
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Chers fumeurs, nous sommes désolés de vous apprendre que d’après les experts de la mode ongulaire, le jaune nicotine n’est pas une couleur saison. (credit:tobaccobody.fi)
L'estomac(13 of17)
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Ce méchant trou est un ulcère de l’estomac. La nicotine contenue dans la cigarette amoindrit la capacité de l’estomac à lutter contre la bactérie Helicobacter pylori, à l’origine de l’ulcère. (credit:tobaccobody.fi)
Sperme et grossesse(14 of17)
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La densité de sperme des fumeurs est considérablement plus faible que celle des non-fumeurs. Les toxines des cigarettes réduisent la concentration et la mobilité des cellules de spermatozoïdes dans le sperme, et abiment ces cellules. Le fœtus sur cette image est inquiet parce-que la mère fume. Les produits chimiques de la cigarette circulent sans filtre le long du cordon ombilical jusqu’au fœtus. Voici comment l’enfant à naître se trouve exposé à des niveaux encore plus importants et dangereux de produits chimiques que sa mère. (credit:tobaccobody.fi)
Le stress(15 of17)
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Le fumeur est plus stressé que le non-fumeur. Les effets secondaires du tabac entraînent une anxiété constante. Croire que la cigarette vous calme tient du mythe. (credit:tobaccobody.fi)
Les rides(16 of17)
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Les rides apparaissent plus tôt chez les fumeurs. Fumer réduit les niveaux de collagène et d’élastine de la peau (tous deux rendus populaires par les publicités télévisées), ce qui a un impact sur son élasticité et sa fermeté. (credit:tobaccobody.fi)
La prise de poids(17 of17)
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La fumeuse est souvent obèse. Elle ouvre précisément la voie à l’obésité abdominale, et tous les kilos en trop se retrouvent autour de sa taille, même lorsqu’elle n’est pas en surpoids. Chez les 16-24 ans, les filles les plus obèses sont des fumeuses. (credit:tobaccobody.fi)
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