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Pratiques «barbares»: la GRC ne savait pas qu'elle s'occuperait de la ligne de dénonciation

Pratiques «barbares»: la GRC ignorait qu'elle s'occuperait de la ligne de dénonciation
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La Gendarmerie royale du Canada (GRC) n'avait aucune idée que le gouvernement conservateur avait l'intention de la charger de mettre sur pied une ligne de dénonciations des « pratiques culturelles barbares ».

Lors de la campagne électorale, les ex-ministres conservateurs Chris Alexander and Kellie Leitch avaient annoncé que la GRC mettrait en place cette ligne pour « permettre aux citoyens de signaler des incidents ou des pratiques culturelles barbares au Canada ou pour aviser qu'une femme ou un enfant est à risque ».

L'idée avait suscité de nombreuses critiques des partis adverses et des communautés culturelles.

Plusieurs affirmaient notamment qu'une telle ligne existait déjà : le 911.D'autres prédisaient que la Gendarmerie royale du Canada devrait enquêter sur des renseignements du public signalant que des bébés garçons étaient victimes de circoncisions ou que des parents perçaient les oreilles de leurs enfants.

Cette promesse avait été formulée peu après que les conservateurs eurent décidé d'interjeter appel devant la Cour suprême du Canada d'un jugement sur le port du niqab aux cérémonies de citoyenneté, ce qui leur a valu d'être accusés de semer la division pour faire des gains politiques.

L'idée d'un tout petit cercle?

Questionnée par CBC/Radio-Canada, la GRC expose aujourd'hui qu'elle n'a aucune trace dans ses documents d'une quelconque demande de l'ancien gouvernement conservateur pour une telle ligne téléphonique.

Ceci vient appuyer ce que des sources ont dit à CBC/Radio-Canada à l'effet que cette idée de ligne de dénonciations avait été concoctée à la dernière minute par un petit cercle de personnes proches de l'ex-premier ministre Stephen Harper, sans consultations réelle au sein du parti.

Aujourd'hui, la chef par intérim du Parti conservateur, Rona Ambrose, a d'ailleurs déclaré aux journalistes qu'elle n'avait pas pris part à l'adoption de cette idée et qu'elle n'en voulait pas.

« Je n'ai pas été incluse dans cette décision et je ne le soutiens pas. »

— La chef par intérim du Parti conservateur, Rona Ambrose

Mme Ambrose n'est cependant pas allée jusqu'à dire qu'elle se dissociait de l'ensemble du pan identitaire de la campagne électorale, se contentant de faire valoir que ces questions soulevaient naturellement les passions et alimentaient forcément les débats.

Elle a par ailleurs réitéré que les conservateurs avaient l'intention d'adopter un nouveau ton, moins acrimonieux, après avoir constaté que cela avait pu leur nuire pendant la campagne électorale.

Nouvelles nominations au Parti conservateur

Rona Ambrose a dévoilé aujourd'hui l'identité de son chef adjoint et celle du leader de l'opposition en Chambre.

Le poste de chef adjoint a été confié à Denis Lebel. La chef intérimaire a salué les faits d'armes du lieutenant québécois. Sous sa houlette, les conservateurs sont passés de cinq à 12 sièges au Québec. Denis Lebel avait brigué la direction intérimaire en duo avec Michelle Rempel.

L'ancien président de la Chambre des communes Andrew Scheer a pour sa part hérité du titre de leader de l'opposition. Il ne sera donc pas de la course à sa succession.

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Portraits d'enfants syriens aidés par l'Unicef
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Hussein, 12 ans, se trouve dans un espace adapté aux enfants de l’UNICEF dans le camp de réfugiés de Zaatari, situé dans le nord de la Jordanie. Hussein, sa mère, ainsi que ses frères et sœurs ont perdu leur tente lors d’une violente tempête hivernale en décembre 2013. Ils ont trouvé refuge dans cet espace sécuritaire.« Je travaille avec une brouette ici, au camp. Il fait si froid, mais que puis-je faire d’autre? Nous dormions lorsque l’eau est entrée dans la tente; nous avons dû partir vite. Je pensais à mon père. S’il était ici, rien de tout cela ne serait arrivé. Avant le conflit en Syrie, j’allais chaque jour à l’école et j’aimais vraiment ça. » (credit:Unicef)
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Amira, 13 ans, se trouve dans un espace adapté aux enfants de l’UNICEF dans le camp de réfugiés de Zaatari, siuté dans le nord de la Jordanie. Amira, sa mère, ainsi que ses frères et sœurs ont perdu leur tente lors d’une violente tempête hivernale en décembre 2013. Ils ont trouvé refuge dans cet espace sécuritaire.« La tente s’est effondrée sur nous; nous n’avons plus rien maintenant, tout a été détruit. Ma mère m’a réveillé lorsque la tente est tombée et m’a dit que nous devions partir. Je ne pouvais penser à rien d’autre qu’à ma famille en Syrie. Je veux retourner en Syrie. Je veux être avec mon père. Je n’arrive pas à dormir, car tous les enfants pleurent. Il y a du chauffage ici, à l’espace adapté aux enfants, mais j’ai toujours froid. La nuit dernière, j’ai dormi à même le sol. Je n’avais pas de matelas, mais j’avais tout de même une couverture. » (credit:Unicef)
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Lojain, 9 ans, se trouve dans un espace adapté aux enfants de l’UNICEF dans le camp de réfugiés de Zaatari, situé dans le nord de la Jordanie. Lojain, sa mère, ainsi que ses frères et sœurs ont perdu leur tente lors d’une violente tempête hivernale en décembre 2013. Ils ont trouvé refuge dans cet espace sécuritaire.« Je dormais dans la tente avec mon frère. La tente a été inondée et s’est effondrée sur nous. Je me suis réveillée en pleurant. Je pensais que j’allais mourir. Je n’ai pas pu dormir la nuit dernière dans l’espace adapté aux enfants, parce que tous les jeunes enfants pleuraient sans cesse. Aujourd’hui, je suis allée chercher du pain pour ma famille; mes mains et mes pieds étaient gelés. » (credit:Unicef)
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Une mère porte sa fille dans les bras en attendant de recevoir son kit d'hiver (credit:Unicef)
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Hiba, 4 ans, fait semblant de dormir après avoir mis ses vêtements d'hiver. (credit:Unicef)
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Réfugiée à Damas depuis août 2012 après avoir fui les combats à Alep, Rama découvre sa nouvelle tuque. (credit:Unicef)
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Omar, 2 ans, porte les vêtements qu'il vient de recevoir. (credit:Unicef)
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Nadia, 11 ans, tient fermement son kit dans les bras. (credit:Unicef)
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Lana et son grand-frère posent eux-aussi. (credit:Unicef)
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Lina, 4 ans, est réfugiée depuis plus d'un an dans un centre d'accueil de l'Unicef à Damas. (credit:Unicef)
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Trois fillettes posent pendant que leurs mères récupèrent leurs kits d,hiver. (credit:Unicef)
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